L'Association des éleveurs de moutons charollais de Côte-d'Or (AEMCCO) organise sa vente annuelle de béliers le 8 février.
Ce sera la 33e édition : la vente aux enchères à la palette de l’AEMCCO est « victime » de son succès et perdure logiquement dans le temps. Comme tous les deuxièmes jeudis du mois de février, l’association proposera des béliers de qualité au foirail d’Arnay-le-Duc. Différents antenais prêts à saillir et présentant toutes les garanties sanitaires d’usage défileront un par un devant la tribune : des fils d’Ambo, mais aussi des fils de béliers recommandés. Il y en aura précisément 82, d’après le programme de la vente qui est disponible depuis une dizaine de jours via un lien présent sur la page Facebook « Association Éleveurs Moutons Charollais de Côte d’Or ». (https://drive.google.com/file/d/1KiTv8fkHeuah08fh4hvHtJzIVUo4-0Yx/view?usp=drive_link)
Sept exposants
Jeudi 8 février, le hall des expositions ouvrira ses portes à 11 heures, la vente sera lancée à 14 heures. Les reproducteurs seront issus de sept élevages de Côte-d’Or : l’EARL Joubert (Coulmier-le-Sec), le Gaec Ferroux Frères (Savilly), Quentin Caverot (Senailly), le Gaec Gaudry (Marcheseuil), le Gaec du Moulin de Jonchery (Diancey), Thierry et Adrien Maréchal (Viévy) ainsi que l’EARL du Champ de la Croix (Jouey) représentée par Antoine Thibault. Ce jeune homme de 28 ans participera à sa deuxième vente aux enchères depuis son installation. Sept de ses antenais (quatre fils d’Ambo, un reconnu mixte RM et deux recommandés croisement RC) feront le court déplacement jusqu’à Arnay. « Ce rendez-vous est un peu incontournable pour nous, sélectionneurs charollais ! La longévité de cet événement montre que le succès est toujours présent », confie l’éleveur. Celui-ci « signerait » volontiers pour rester sur sa même dynamique de ventes, après cinq animaux vendus au concours arnétois au mois d’août et trois autres transactions à la dernière vente aux enchères de Charolles.
Les meilleurs de l’élevage
Antoine Thibault, qui prépare également trois béliers pour le salon international de l’agriculture, rappelle que les meilleurs spécimens de chaque exploitation sont proposés chaque année à cette vente arnétoise, chiffres à l’appui : « les sélectionneurs réalisent un tri très important, dès le sevrage. Ces antenais sont préparés avec la plus grande attention, jusqu’au jour de la vente. La tonte a été réalisée début novembre par tous les membres de l’association. Une alimentation spécifique et commune à tous les membres de l’AEMCCO est utilisée. Une vaccination FCO a été réalisée ». Le jeune Côte-d’orien, comme tous ses collègues de l’association, attend les acheteurs en nombre pour faire de belles enchères : « la conjoncture est favorable avec le maintien des cours à un bon niveau. L’accès à la génétique par le biais de ces antenais est d’autant plus pertinent ». Renseignements : 06 17 96 39 61, 06 89 40 12 66.
Le loup, encore et toujours
Une des seules ombres au tableau, et non des moindres, est encore la menace du loup, comme le décrit Antoine Thibault : « ce sujet nous envenime… C’est un stress permanent pour tous les éleveurs, il ne faudra pas s’étonner d’assister à une baisse du nombre d’installations dans nos systèmes de production. On ne fait pas naître des animaux pour qu’ils finissent dans la gueule du loup ! Nous sacrifions une partie de notre vie à nos élevages, les agnelages qui se déroulent en ce moment en sont un bel exemple. Nous vivons au rythme de nos bêtes en nous couchant tard le soir et en se réveillant plusieurs fois les nuits. Ce n’est pas pour nourrir le loup et faire plaisir à celles et ceux qui sont favorables à la réintroduction de ce prédateur dans nos campagnes ».
