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Coopératives céréalières

Ynovae est née...

Réunis le 25 novembre lors de leurs Assemblées Générales, les adhérents de Capserval et de Cerepy ont approuvé à une large majorité la création d’Ynovae, issue de la fusion des deux coopératives.
Par Dominique Bernerd
Ynovae est née...
Etienne Henriot, Président délégué d’Ynovae, Laurent Poncet, Président, Germain Bour, responsable opérationnel en charge de la partie terrain, Jean-Luc Billard, directeur (de gauche à droite)
«Les familles Capserval et Cerepy sont heureuses de vous faire-part de la naissance d’Ynovae. Quelques complications en début de grossesse, mais l’accouchement s’est bien passé et l’enfant est un beau bébé pesant 24 silos, pour 380 000 tonnes de collecte moyenne et un chiffre d’affaires d’environ 120 millions €». Si le faire part est imaginaire, la fusion est bien réelle et marque l’aboutissement d’un processus de rapprochement en co-construction entre les équipes des deux coopératives, administrateurs et salariés, depuis plus d’un an.

Elle traduit l’ambition des deux coopératives de faire jouer leur complémentarité territoriale, leurs outils et leurs compétences, afin de valoriser au mieux les productions agricoles de leurs adhérents.

Oubliés, les remous qui avaient émaillé l’an passé, l’AG de Cerepy, où des dissensions étaient apparues au grand jour sur l’idée de fusion et les résultats du vote de vendredi dernier sont sans appel : 96% de oui pour Capserval et 80% pour Cerepy. Le résultat, souligne le président de la nouvelle entité, Laurent Poncet, «d’un process qui a pris le temps qu’il fallait, même si ça n’a pas toujours été simple». Un travail mené autour d’un axe majeur, explique le directeur d’Ynovae, Jean-Luc Billard : «la rencontre de deux coopératives semblables, qui travaillaient en se regardant depuis 30 ans, tout en se ressemblant énormément et la première clé pour dire, on va voir ce que l’on peut faire ensemble». Président délégué de la nouvelle structure, Etienne Henriot a rappelé dans son discours à l’AG de Capserval, le contexte dans lequel s’est forgé cette union : «confrontés à une année culturale extrêmement difficile, pour ne pas dire catastrophique, nous aurions pu nous décourager et repousser ce choix politique. Au contraire, c’est dans les difficultés qu’il faut faire preuve de courage et démontrer notre volonté de construire une nouvelle coopérative plus forte, qui va nous aider à nous redresser et à redonner confiance en une agriculture qui ne manquera pas de nous étonner».

Une coopérative tournée vers l’amont
La nouvelle coopérative compte désormais 24 silos répartis sur un perimètre s’étendant de Sergine, dans le nord du département, à Chassy dans l’Aillantais et jusqu’à Flogny la Chapelle, plus à l’Est. Un maillage sans doublons, autour de la vallée de l’Yonne et du Pays d’Othe, avec la volonté d’innover, pour créer toujours plus de valeur ajoutée pour les adhérents, selon Laurent Poncet : «nous sommes une coopérative, c’est-à-dire le prolongement des exploitations. Coopérative doit rimer avec proximité, mais aussi avec performance. Nos deux entreprises n’ont cessé de créer des outils à la pointe. Leur champ d’action n’a cessé d’évoluer avec l’ouverture vers de nouveaux débouchés, de nouvelles cultures plus rentables, vers une agronomie concrète, efficace et raisonnée. Et c’est surtout notre taille qui nous permet de rester cohérents et réalistes avec les attentes de nos adhérents. Ynovae va nous permettre d’être plus forts et plus dynamiques». Les unions déjà communes aujourd’hui, à l’image d’Area et Cerevia seront poursuivies, de même que le travail de synergie mené dans le cadre de SeineYonne avec 110 Bourgogne. Tournée résolument vers l’amont, la nouvelle entité continuera à développer la même politique  stratégique, explique Jean-Luc Billard : «avec un cahier des charges spécifique, reposant plutôt sur du haut de gamme pour plus de valeur ajoutée, type blés différenciés, pois chiche, avoine nue et des productions répondant à des exigences environnementales ou à des problèmes agronomiques, adaptées à notre terroir». Des nouveautés aussi, comme la création de 3 sections, pour plus de proximité terrain. En projet également et en complément du «club marché», existant aujourd’hui à Cerepy : une «club réflexions agronomiques», pour échanger en cercle fermé sur les expérimentations de chacun.

Innovation, Nova, Yonne… Autant de thèmes qui, une fois fusionnés, ont donné à la nouvelle coopérative son nom de baptême. Une coopérative qui compte bien briller haut et fort dans le ciel icaunais telle une «super nova!»