Foire gastronomique
Vive l’agriculture !
La Ferme Côte-d’Or s’est déroulée du 2 au 5 novembre à Dijon. Les agriculteurs ont encore une fois montré une très belle image du monde rural et de leurs métiers.

Depuis dix ans, le Conseil départemental permet au monde agricole de montrer sa diversité et sa richesse à l’occasion de la Ferme-Côte-d’Or. Cette nouvelle édition n’a pas dérogé à la règle, avec un public venu en nombre à la rencontre des agriculteurs et de leurs animaux. L’évènement a «fait du bien» à tous, dans un contexte perturbant et particulièrement inquiétant lié au développement des anti-viande, des anti-élevage et globalement, des anti-tout. Comme si les problématiques du monde agricole, avec la sécheresse en tête de gondole, ne suffisaient pas. L’Auxois et la race Charolaise étaient à l’honneur cette année : le public a pu déguster de la très bonne viande locale et découvrir les différentes facettes de l’Auxois. Sans animaux en production, les si beaux paysages côte-d’oriens ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui. François Sauvadet et Vincent Lavier, présidents du Conseil départemental et de la Chambre d’agriculture, ont salué les producteurs de Côte-d’Or pour leur travail réalisé au quotidien, ainsi que toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin à la réussite de cette nouvelle édition.
Marc Frot : « Multiplier ce genre de rendez-vous »
Le président de la commission agricole du Conseil départemental se réjouit de la réussite de l’évènement : «Nous progressons d’année en année, le chapiteau est très aéré, les animations sont de plus en plus ludiques et intéressent le plus grand nombre, la disposition des stands permet une belle visite et une belle découverte de notre agriculture départementale qui est une véritable petite France. Les agriculteurs expliquent très bien leur travail, dans un esprit convivial apprécié de tous. Je suis de plus en plus convaincu qu’il faut multiplier ce genre de rendez-vous. L’agriculture a plus que jamais besoin de communiquer, avec toutes les bêtises que nous entendons autour de nous. Chacun peut agir à son échelle. Oui, il faudrait pouvoir opérer plus haut, mais il faudrait aussi que les médias nationaux s’intéressent à nos métiers et laisse la parole à des paysans. Ce n’est pas un hasard si le Conseil départemental a mis en avant le Charolais et l’Auxois à l’honneur cette année. Le Conseil départemental fait son maximum pour soutenir l’agriculture. L’impact de la sécheresse est une grande problématique de l’année. Sans la loi NOTre qui limite nos possibilités, nous aurions déjà consacré 1 000 voire 1 500 euros pour chaque éleveur. Je le rappelle ici, nous ne pouvons plus donner directement aux exploitants. En ce moment, nous regardons comment aider celles et ceux qui ont utilisé beaucoup d’eau sur le réseau, il y a sans doute des choses à faire avec les communes ou le syndicat des eaux. Nous regardons aussi avec la Région comment verser une aide à l’UGB digne de ce nom ».