État des lieux de l’agriculture côte-d’orienne
Vers une nouvelle année difficile
Le président de la Chambre d’agriculture évoque les derniers aléas climatiques, les dispositifs de soutien, les dossiers de conjoncture et les prochaines réunions d’agriculteurs.

• Le sec puis le gel ont récemment sévi en Côte-d’Or. Quel est le niveau des dégâts ?
«Il est très difficile de réaliser une estimation exacte, mais chaque jour qui passe nous apporte malheureusement son lot de mauvaises nouvelles. La première période de sec a impacté les cultures sur les terres les plus fragiles, notamment les plateaux. Finalement, ce n’était pas grand chose au vu des conséquences que pourrait avoir l’épisode de gel. Celui-ci a considérablement sévi sur ces mêmes plateaux et surtout dans les petites vallées où certaines parcelles de céréales sont totalement détruites. Les vignes du Châtillonnais et le cassis fruit se retrouvent dans des états catastrophiques. Les accidents climatiques à répétition sont très mal vécus dans bon nombre d’exploitations. Les conditions météorologiques, notamment le froid, ont fortement handicapé la pousse de l‘herbe. Aujourd’hui, les plantes épient beaucoup trop rapidement, le rendement sera plus faible que prévu. Les agriculteurs se demandent s’il ne faut pas récolter dès maintenant car certaines parcelles risquent de ne plus rien gagner en qualité et en quantité».
• Tout cela annonce une nouvelle campagne compliquée...
«Nous repartons pour une année chaotique. Contrairement à celle de l’année dernière, elle ne devrait pas concerner l’ensemble du département. Dans les zones plus au sud, où les terres sont plus profondes et moins froides, l’année se présente beaucoup mieux. Même s’il peut se passer encore bien des choses d’ici les récoltes, c’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont énormément souffert ces années passées, notamment dans la zone inondable. Pour les zones les plus impactées, je conserve quelques espoirs concernant d’éventuels phénomènes de compensation. En effet, nous constatons l’émergence de nouvelles talles dans un certain nombre de céréales, sans pour autant savoir comment cela se terminera. Pour le reste, c’est très loin d’être l’euphorie, notamment dans les marchés des grandes productions qui restent complètement atones. Il ne se passe pas grand chose, absolument rien n’est en nature de nous rassurer quant aux futurs résultats économiques des exploitations».
• Qu’en est-il des dispositifs de soutien ?
«Un certain nombre d’agriculteurs nous sollicitent via le numéro unique mis en place par la Chambre d’agriculture. La cellule Faire face ensemble est utilisée, des audits sont demandés. Malheureusement, le niveau de demandes n’est pas du tout en adéquation avec les réels besoins du terrain. Un nombre d’exploitants nettement plus important devrait faire la démarche. Je le redis ici : ces dispositifs sont en mesure d’apporter leur nombre de solutions, il ne faut surtout pas hésiter à nous solliciter».
• La révision des zones défavorisées simples évolue t-elle favorablement ?
«Nous sommes encore loin de l’aboutissement, mais nous pouvons être résolument optimistes. Il y a eu de petites avancées pour le val de Saône : seules deux communes ne sont toujours pas dans le zonage. Aucune réponse n’a en revanche été apportée concernant la vallée de l’Ouche, l’arrière-côte et l’extrême nord du département. Cette problématique a été identifiée au niveau national, il semble acquis que nous ne pourrons pas rester en l’état».
• Les réunions d’agriculteurs changent de formule cette année, quel est le programme ?
«Des visites vont être organisées sur des exploitations qui ont cherché à optimiser leur système de production. Chacune présentera ses démarches et ses résultats. Les pistes de diversification les plus intéressantes seront aussi abordées. Les techniciens et les élus de la Chambre d’agriculture ont bloqué leurs journées entières pour parler, échanger avec les exploitants et voir dans quelles mesures nous sommes capables de répondre à leurs attentes et interrogations. La Chambre d’agriculture est plus que jamais un outil au service des agriculteurs, sur tous les territoires et dans toutes les productions».
«Il est très difficile de réaliser une estimation exacte, mais chaque jour qui passe nous apporte malheureusement son lot de mauvaises nouvelles. La première période de sec a impacté les cultures sur les terres les plus fragiles, notamment les plateaux. Finalement, ce n’était pas grand chose au vu des conséquences que pourrait avoir l’épisode de gel. Celui-ci a considérablement sévi sur ces mêmes plateaux et surtout dans les petites vallées où certaines parcelles de céréales sont totalement détruites. Les vignes du Châtillonnais et le cassis fruit se retrouvent dans des états catastrophiques. Les accidents climatiques à répétition sont très mal vécus dans bon nombre d’exploitations. Les conditions météorologiques, notamment le froid, ont fortement handicapé la pousse de l‘herbe. Aujourd’hui, les plantes épient beaucoup trop rapidement, le rendement sera plus faible que prévu. Les agriculteurs se demandent s’il ne faut pas récolter dès maintenant car certaines parcelles risquent de ne plus rien gagner en qualité et en quantité».
• Tout cela annonce une nouvelle campagne compliquée...
«Nous repartons pour une année chaotique. Contrairement à celle de l’année dernière, elle ne devrait pas concerner l’ensemble du département. Dans les zones plus au sud, où les terres sont plus profondes et moins froides, l’année se présente beaucoup mieux. Même s’il peut se passer encore bien des choses d’ici les récoltes, c’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui ont énormément souffert ces années passées, notamment dans la zone inondable. Pour les zones les plus impactées, je conserve quelques espoirs concernant d’éventuels phénomènes de compensation. En effet, nous constatons l’émergence de nouvelles talles dans un certain nombre de céréales, sans pour autant savoir comment cela se terminera. Pour le reste, c’est très loin d’être l’euphorie, notamment dans les marchés des grandes productions qui restent complètement atones. Il ne se passe pas grand chose, absolument rien n’est en nature de nous rassurer quant aux futurs résultats économiques des exploitations».
• Qu’en est-il des dispositifs de soutien ?
«Un certain nombre d’agriculteurs nous sollicitent via le numéro unique mis en place par la Chambre d’agriculture. La cellule Faire face ensemble est utilisée, des audits sont demandés. Malheureusement, le niveau de demandes n’est pas du tout en adéquation avec les réels besoins du terrain. Un nombre d’exploitants nettement plus important devrait faire la démarche. Je le redis ici : ces dispositifs sont en mesure d’apporter leur nombre de solutions, il ne faut surtout pas hésiter à nous solliciter».
• La révision des zones défavorisées simples évolue t-elle favorablement ?
«Nous sommes encore loin de l’aboutissement, mais nous pouvons être résolument optimistes. Il y a eu de petites avancées pour le val de Saône : seules deux communes ne sont toujours pas dans le zonage. Aucune réponse n’a en revanche été apportée concernant la vallée de l’Ouche, l’arrière-côte et l’extrême nord du département. Cette problématique a été identifiée au niveau national, il semble acquis que nous ne pourrons pas rester en l’état».
• Les réunions d’agriculteurs changent de formule cette année, quel est le programme ?
«Des visites vont être organisées sur des exploitations qui ont cherché à optimiser leur système de production. Chacune présentera ses démarches et ses résultats. Les pistes de diversification les plus intéressantes seront aussi abordées. Les techniciens et les élus de la Chambre d’agriculture ont bloqué leurs journées entières pour parler, échanger avec les exploitants et voir dans quelles mesures nous sommes capables de répondre à leurs attentes et interrogations. La Chambre d’agriculture est plus que jamais un outil au service des agriculteurs, sur tous les territoires et dans toutes les productions».