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Cerises

Vers un soutien de la Région BFC aux producteurs de cerises

Jeudi 2 juillet, le GIE des fruits du sud auxerrois présentait à la Région Bourgogne-Franche-Comté ses attentes en matière de soutien régional à la filière cerise.
Par Philippe Loussot, directeur de la fdsea de l’Yonne
Vers un soutien de la Région BFC aux producteurs de cerises
Draf et Région BFC entamaient à Plombières-les-Dijon, la semaine dernière, l’audition des filières agricoles : producteurs de noix et noisettes, d’escargots, de miels, de kirch et de cerises de consommation représentaient les premières filières invitées à présenter leurs doléances vis-à-vis de la politique agricole régionale.
Si les attentes des producteurs sont variées, pour Sophie Fonquernie, vice-présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, il s’agissait dans un premier temps d’écouter. Les autres filières seront auditées avant la fin de l’automne. Les grandes filières seront consultées en dernier. Il s’agit pour la Région et pour l’État (Draf) d’ajuster la politique agricole. Si la Région souhaite soutenir toutes les filières, pour autant il y aura nécessité d’entrer dans le cadre du plan régional de développement agricole dont le périmètre évoluera.

Un verger en grande difficulté
80% de la surface régionale de cerisaie est implanté dans l’Yonne (17% en Haute-Saône, dont les cerisaies à kirch). Sur les 1200 hectares de cerisaies icaunaises en 1980, seulement 225 hectares de vergers subsistent aujourd’hui. Le nombre des producteurs diminue et les départs en retraite ne sont pas compensés par des installations. La profession souhaite se renforcer collectivement afin de revaloriser l’ensemble de la filière. Ainsi, le GIE du sud auxerrois regroupe l’essentiel de la production de cerises du département. L’organisation est un tremplin pour les producteurs en leur permettant de mutualiser des moyens de conditionnement ou de transport, tandis qu’une Cuma permet de mutualiser les moyens de production. La filière attend de la collectivité et des OPA des moyens pour défendre ce patrimoine naturel et professionnel tout en soutenant les producteurs et leurs organisations afin de maintenir cette production emblématique de l’Yonne.

Les «petites filières» agricoles régionales en manque de soutien
Il a notamment été mis en évidence des difficultés de structuration des filières, d’accompagnement et d’animation. Les convergences d’attentes avec les autres filières sont un besoin de professionnalisation des producteurs par des accompagnements techniques et des formations adaptées, notamment en s’appuyant sur les ressources humaines présentes dans les Chambres d‘agriculture. Le rendez vous est pris pour l’automne pour la publication du catalogue des aides régionales.