Groupement de défense sanitaire
Vers l’éradication de la BVD
Les assemblées cantonales du GDS21 s’achèvent la semaine prochaine : l’occasion de rencontrer l’un des vingt-trois présidents répartis dans le département.

La longue série de réunions cantonales du GDS est sur le point de s’achever. À Bligny-sur-Ouche, le rendez-vous était donné le 13 novembre à la mairie, sous la présidence de Mathieu Labonde, éleveur à Auxant. Ce jeune homme de 34 ans, en Gaec avec Patrice Gagnepain sur une ferme de polyculture-élevage comptant un atelier allaitant de 150 vaches, occupe cette fonction professionnelle depuis 2012 : «À l’époque, l’équipe locale recherchait un nouveau président et, comme bien souvent, il n’y avait pas foule dans ce genre de situation ! On est venu me chercher et j’ai accepté, il fallait bien quelqu’un, tout ce qui touche au sanitaire est très important dans nos élevages. Un président cantonal est un peu un relais sur le terrain, il représente les éleveurs de son secteur, fait remonter les problématiques et informe ses collègues sur l’actualité sanitaire. Personnellement, je suis membre du bureau départemental. Cette fonction me mobilise en moyenne une fois par mois».
Une certaine réticence
Une quinzaine d’éleveurs ont répondu présent à la cantonale de Bligny. «J’attendais un peu plus de monde à notre rendez-vous annuel, je dois le reconnaître, c’est une petite déception car une cinquantaine d’invitations avaient été envoyées», confie Mathieu Labonde, «il est vrai que de plus en plus d’agriculteurs se diversifient, et que nos réunions s’intéressent la plupart du temps aux bovins allaitants, mais la question du sanitaire, je le redis, reste très importante pour nous tous». Près de la moitié de la réunion a été consacrée à la diarrhée virale bovine (BVD), maladie virale qui engendre des pertes économiques importantes dans les élevages atteints (séries d’avortements, mortalités embryonnaires, retards de croissance…) : «le plan BVD a été présenté par des représentants de la DDPP et du GDS départemental, ce plan a pour objectif d’accompagner l’assainissement des troupeaux infectés par le dépistage et l’élimination des IPI du troupeau. L’objectif est d’assainir entre 80 et 90 % des cheptels d’ici quatre à cinq ans, avant d’aller encore plus loin à l’avenir», informe le président du canton. «Une certaine réticence était palpable dans la salle», observe Mathieu Labonde, «car même si nous ne pouvons pas échapper au protocole, le futur arrêt des vaccins inquiète la majorité des éleveurs. Ce plan implique également une charge supplémentaire, de 5,85 euros par bête, cela est plutôt mal perçu. J’espère que nous pourrons valoriser cet assainissement lors de la commercialisation, je pense notamment aux animaux en partance pour l’Espagne, l’Italie et peut-être la Chine».
IBR et «tub»
L’IBR était également à l’ordre du jour ce 13 novembre. Mathieu Labonde fait part de son point de vue : «quelques bêtes positives traînent encore dans nos campagnes malgré un plan de lutte mis en place il y a de nombreuses années, c’est regrettable. Nous devons vraiment en finir une fois pour toutes avec cette maladie. La Région met beaucoup d’argent sur ce dossier. Si cette problématique était réglée, ce même argent, nous pourrions le reverser pour la BVD. Il est urgent que le département s’assainisse». Une réunion du GDS ne pouvait pas se terminer sans aborder la tuberculose bovine. «Trois foyers ont été recensés durant la dernière campagne de prophylaxie. L’un d’eux concerne la vallée de l’Ouche avec, à proximité, un animal de la faune sauvage déclaré positif. Ce dossier est une nouvelle fois difficile. Les chiffres sont bien meilleurs qu’il y a dix ans mais arriverons-nous à l’assainir totalement ? Personnellement, j’ai du mal à le croire, car la faune sauvage est porteuse et la mycobactérie se trouve dans les sols. Chaque année, il y a des re-contaminations dans le départe ment». Des solutions pour tenter malgré tout de s’en sortir ont été présentées lors de cette réunion. «Nous avons notamment mis l’accent sur la biosécurité», souligne Mathieu Labonde, «un tas de choses toutes simples peuvent être mises en place pour éviter les contaminations. La chose la plus importante concerne les intervenants extérieurs, le pédiluve doit être de rigueur. Il faut aussi limiter les contacts entre animaux d’élevages voisins, être vigilants sur le transport des bêtes, éviter les bovins en divagation, surélever les pierres à sel pour que celles-ci ne soient pas accessibles à la faune sauvage… Il existe un tas d’exemples. En parlant de faune sauvage, je pense qu’il n’y a jamais eu autant de dégâts de gibier et donc de gibiers que cette année. La fédération des chasseurs annonce que 70 % des plans de chasse sont déjà réalisés, c’est bien mais il faut encore aller plus loin. J’entends aussi qu’il serait question d’autoriser de nouveau l’agrainage : les éleveurs ne comprennent pas cette position, car agrainage est synonyme d’alimentation et donc, de meilleure reproduction».
Une certaine réticence
Une quinzaine d’éleveurs ont répondu présent à la cantonale de Bligny. «J’attendais un peu plus de monde à notre rendez-vous annuel, je dois le reconnaître, c’est une petite déception car une cinquantaine d’invitations avaient été envoyées», confie Mathieu Labonde, «il est vrai que de plus en plus d’agriculteurs se diversifient, et que nos réunions s’intéressent la plupart du temps aux bovins allaitants, mais la question du sanitaire, je le redis, reste très importante pour nous tous». Près de la moitié de la réunion a été consacrée à la diarrhée virale bovine (BVD), maladie virale qui engendre des pertes économiques importantes dans les élevages atteints (séries d’avortements, mortalités embryonnaires, retards de croissance…) : «le plan BVD a été présenté par des représentants de la DDPP et du GDS départemental, ce plan a pour objectif d’accompagner l’assainissement des troupeaux infectés par le dépistage et l’élimination des IPI du troupeau. L’objectif est d’assainir entre 80 et 90 % des cheptels d’ici quatre à cinq ans, avant d’aller encore plus loin à l’avenir», informe le président du canton. «Une certaine réticence était palpable dans la salle», observe Mathieu Labonde, «car même si nous ne pouvons pas échapper au protocole, le futur arrêt des vaccins inquiète la majorité des éleveurs. Ce plan implique également une charge supplémentaire, de 5,85 euros par bête, cela est plutôt mal perçu. J’espère que nous pourrons valoriser cet assainissement lors de la commercialisation, je pense notamment aux animaux en partance pour l’Espagne, l’Italie et peut-être la Chine».
IBR et «tub»
L’IBR était également à l’ordre du jour ce 13 novembre. Mathieu Labonde fait part de son point de vue : «quelques bêtes positives traînent encore dans nos campagnes malgré un plan de lutte mis en place il y a de nombreuses années, c’est regrettable. Nous devons vraiment en finir une fois pour toutes avec cette maladie. La Région met beaucoup d’argent sur ce dossier. Si cette problématique était réglée, ce même argent, nous pourrions le reverser pour la BVD. Il est urgent que le département s’assainisse». Une réunion du GDS ne pouvait pas se terminer sans aborder la tuberculose bovine. «Trois foyers ont été recensés durant la dernière campagne de prophylaxie. L’un d’eux concerne la vallée de l’Ouche avec, à proximité, un animal de la faune sauvage déclaré positif. Ce dossier est une nouvelle fois difficile. Les chiffres sont bien meilleurs qu’il y a dix ans mais arriverons-nous à l’assainir totalement ? Personnellement, j’ai du mal à le croire, car la faune sauvage est porteuse et la mycobactérie se trouve dans les sols. Chaque année, il y a des re-contaminations dans le départe ment». Des solutions pour tenter malgré tout de s’en sortir ont été présentées lors de cette réunion. «Nous avons notamment mis l’accent sur la biosécurité», souligne Mathieu Labonde, «un tas de choses toutes simples peuvent être mises en place pour éviter les contaminations. La chose la plus importante concerne les intervenants extérieurs, le pédiluve doit être de rigueur. Il faut aussi limiter les contacts entre animaux d’élevages voisins, être vigilants sur le transport des bêtes, éviter les bovins en divagation, surélever les pierres à sel pour que celles-ci ne soient pas accessibles à la faune sauvage… Il existe un tas d’exemples. En parlant de faune sauvage, je pense qu’il n’y a jamais eu autant de dégâts de gibier et donc de gibiers que cette année. La fédération des chasseurs annonce que 70 % des plans de chasse sont déjà réalisés, c’est bien mais il faut encore aller plus loin. J’entends aussi qu’il serait question d’autoriser de nouveau l’agrainage : les éleveurs ne comprennent pas cette position, car agrainage est synonyme d’alimentation et donc, de meilleure reproduction».
Échos d’Arnay
La réunion d’Arnay-le-Duc, plus grand canton du département avec 20 000 bovins et près de 100 élevages, s’est déroulée le 22 novembre à Foissy. Le président Pascal Dédiot, rattrapé par l’âge de la retraite, a passé la main dans sa fonction qu’il occupait depuis une vingtaine d’années. Nathalie Raze le remplacera aux côtés de Jean-Philippe Bizouard (un canton GDS à plus de 10 000 bovins est systématiquement représenté par deux personnes). Pierre-Marie Tainturier a été élu trésorier en lieu et place de Christophe Roze. Ce rendez-vous a été l’occasion de renouveler 10 des 18 délégués communaux du canton. L’ordre du jour était sensiblement le même que dans les autres rendez-vous départementaux avec un point sur la BVD, l’IBR, la tuberculose et d’autres maladies bovines. Jocelyn Amiot, vétérinaire à la clinique d’Épinac, a proposé un exposé sur les mélanges fourragers suisses, visiblement à même de mieux résister au changement climatique. Pour sa dernière réunion à la présidence du canton, Pascal Dédiot a partagé son plaisir d’avoir travaillé «avec une aussi bonne équipe». L’éleveur du hameau de Promenois, à Jouey, est également resté une quinzaine d’années au bureau départemental du GDS, dans lequel il retiendra «un esprit familial, des compétences, mais aussi le lourd dossier de la tuberculose bovine», dans lequel le Côte-d’Orien s’est particulièrement impliqué pour abaisser les seuils de sensibilité. Pascal Dédiot a souhaité bonne chance «aux jeunes», en se faisant malgré tout beaucoup de soucis pour eux, rappelant «qu’on ne peut pas faire tourner une boutique avec des broutards vendus 2,44 euros et des vaches à 3,50 euros».