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Vent de fronde dans les campagnes Nivernaises !

Le conseil d’administration de la FDSEA de la Nièvre réuni le 30 mars a été pour le moins houleux. Au cœur de l’agitation, ce n’est autre que la pénible instabilité réglementaire et la désorganisation de l’information sur la mise en œuvre de la campagne PAC qui excède les agriculteurs.
Par S.L – FDSEA 58
Vent de fronde dans  les campagnes Nivernaises !
Houleux ce conseil d’administrations ! Très houleux …
Comment résumer en deux mots la situation actuelle si ce n’est de manière triviale ? En clair, c’est «le bordel !». A trois semaines du démarrage des déclarations PAC, le flou persiste pour les agriculteurs qui d’ici le 27 avril demanderont à émarger à des soutiens dont ils ne connaissent pas encore les contours exacts (ABA, MAEc, ICHN) … mais sur lesquels chaque interlocuteur du département y va de son propre son de cloche, de sa propre interprétation, de sa nouveauté du jour … Oui, c’est le bordel, vraiment, et jusque-là nous ne parlons que de forme.

Et puis il y a le fond, tout aussi, si ce n’est plus inquiétant ! Le fond ce sont des modalités de calcul des chargements qui conduiraient les éleveurs à décapitaliser du cheptel pour percevoir des mesures encourageant l’agriculture improductive. Le fond, ce sont des modalités de calcul des ICHN et la définition de plages de chargement encore incertaines qui remettent en cause non seulement la dynamique de l’élevage sur les territoires convertibles mais aussi le retour de la PHAE sur l’ICHN.
Le fond, ce sont enfin des critères de pré-sélection des exploitations invitées à se renseigner sur les mesures du deuxième pilier. Arbitraires et inégalitaires, ceux-ci conduisent à privilégier l’accès aux mesures à 25 % des agriculteurs d’un territoire au détriment des 75 % restants créant De concert des déséquilibres de compétitivité d’une exploitation à une autre.
Le fond c’est enfin que la situation actuelle ne résulte que d’un seul fait, celui de l’incapacité de l’Etat à finaliser dans les temps une réforme pour laquelle une année de dérogation avait été accordée pour fignoler les moindres détails. L’État a fauté, qu’il l’assume ! Et qu’il ne s’étonne pas de la montée en pression des campagnes à l’approche des déclarations PAC.