Accès au contenu
Nouveau président JA du canton de Nevers-Imphy-St Pierre

Valentin Fassier: «je voudrais rester éleveur  à 100%»

Salarié sur une exploitation céréalière du Cher, durant la semaine, Valentin Fassier, endosse la casquette de président des JA du canton de Nevers-Imphy-Saint Pierre le Moutier, le week-end. Fils d’un éleveur réputé de Gimouille, au sud-ouest de Nevers, le responsable de 24 ans envisage de reprendre la ferme familiale en 2016. Sans céder à la tentation d’y créer de la culture céréalière. D’ici-là, deux dossiers syndicaux l’attendent fin août: le comice agricole de Saint-Pierre-le-Moutier et la Finale départementale de labours que son équipe co-organisera au Marault, en marge du Congrès mondial charolais.
Par Propos recueillis par Emmanuel Coulombeix
Valentin Fassier: «je voudrais  rester éleveur  à 100%»
Valentin Fassier a pris la présidence des JA de Nevers-Imphy-St Pierre le Moutier il y a un mois. Actuellement salarié agricole dans une ferme céréalière du Cher, il envisage de reprendre l’élevage familial, à Gimouille, en 2016.
- [G]Terres de Bourgogne: Valentin, vous avez été désigné président des JA du canton il y a un mois. Pouvez-vous nous dire qui vous êtes?
Valentin Fassier:[g] [I]Mon père, Dominique, est éleveur depuis quatre générations et depuis trois générations sur ce site à Gimouille. Ma mère est agent de La Poste. J’ai 24 ans et j’ai suivi des études agricoles, de la 2ème à un Bac technologique STAV au lycée de Challuy jusqu’en 2011. Puis je suis allé passer un Certificat de spécialisation en mécanique agricole, en 2012, à Bernusson dans l’Aveyron. Je suis actuellement salarié agricole, depuis novembre 2011, dans une exploitation céréalière à Baugy dans le Cher. C’est mon deuxième poste de salarié.[i]

[G]- TDB: Est-ce à dire que vous voulez faire carrière dans l’agriculture? En reprenant l’exploitation familiale, par exemple?
VF:[g] [I]«Je ne peux pas m’associer pour l’instant avec mon père, sur la ferme familiale, car cela remettrait en cause le poste du salarié qu’il emploie déjà. Par contre, j’ai en effet comme objectif de m’installer en 2016, au moment de sa retraite. Et mes deux expériences professionnelles successives me permettent de me perfectionner, même si aujourd’hui mon emploi dans une ferme 100% céréalière et que mon 1er emploi était chez un jeune éleveur qui voulait passer à la charrue...»[i]

[G]- TDB: La ferme que dirige votre père s’étend sur 220 ha tout en herbe pour 120 à 130 vêlages par an (charolais inscrits). Serez-vous tenté, vous aussi, par la charrue?
VF:[g] [I]«Pour le moment, on résiste! Je suis tombé dans l’élevage quand j’étais tout petit et j’ai envie de continuer dans cette voie-là. De fait, j’ai moins d’expérience en céréales et mon poste salarié, de ce point de vue, m’apporte de la compétence. Mon parcours m’apporte une vision complète du métier et je ressens bien la nécessité de chercher à être le plus autonome possible dans un élevage mais je n’ai pas envie de toucher au parcellaire... Il faudra voir.»[i]

[G]- TDB: Comment envisagez-vous votre présidence du canton JA? Qu’est-ce qui vous attire dans le syndicalisme?
VF:[g] [I]«J’ai adhéré quand Guillaume Colmont a relancé le canton il y a quatre ans et j’ai continué quand Anne-Juliette Blond a repris la présidence il y a deux ans. J’étais au lycée à l’époque et j’avais envie de convivialité. Les JA, ce sont des copains qui nous y amènent, c’est plus joyeux comme aspiration, et puis très vite cela permet de voir d’autres personnes, de parler du métier et de centres d’intérêt communs. Anne-Juliette voulait arrêter et je ne me suis engagé qu’en étant sûr de pouvoir assumer cette fonction. On va essayer de reformer un noyau dur de jeunes du canton et de le redynamiser. Trois cantons administratifs regroupés en un -Nevers-Imphy-St Pierre le Moutier- c’est vaste. Cela me fait drôle quand je compare aux petits cantons si actifs du Morvan.»[i][I][i]

[G]- TDB: quelles sont vos ambitions?
VF:[g] [I]«Nous co-organiserons, avec les JA du département et avec le Herd Book Charolais, la Finale départementale de labours, le dimanche 30 août à l’agropôle du Marault à Magny-Cours. On va gérer çà globalement avec le HBC, en parallèle au Congrès mondial charolais qui se tiendra cette semaine-là. Nous, au canton, on assurera l’organisation sur le terrain, que ce soit pour délimiter les deux parcelles (11 ha au total) le long de la Route nationale en face du Marault, ou pour tenir la buvette et les animations. Le budget de la finale sera noyé dans la masse de celui du Congrès. C’est gagnant-gagnant. Les JA profiteront de l’exposition médiatique de l’événement et c’est l’opportunité d’une animation supplémentaire pour le HBC. C’est bien pour nous de montrer qu’il existe aussi une agriculture à proximité de Nevers. Cela permet aussi de montrer le monde agricole sous un profil plus jeune et dynamique. Et puis le week-end précédent, il y aura aussi le comice de Saint-Pierre-le-Moutier où le canton envisage de faire participer un char mais il reste à trouver le thème, à savoir s’il y aura assez de monde pour le faire et le faire... Là encore, le but, c’est de défendre la profession et en particulier les jeunes. Et puis ce genre de manifestations, à l’échelle du canton, çà permet de trouver des jeunes et de les faire monter plus haut, pour faire bouger les choses... »[i]