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Vins de l’Auxerrois

Une vitrine parisienne

C’est au restaurant «Les Climats», un lieu entièrement dédié à la Bourgogne, que s’est déroulée à Paris, une présentation des vins lauréats du Concours 2014 des Vins du Grand Auxerrois.
Par Dominique Bernerd
Une vitrine parisienne
Pour Nicolas Ferrari, viticulteur à Irancy, il est important aussi de rappeler le passé historique des vins du Grand Auxerrois
Chaque année, la Confrérie des Trois Ceps présente à Paris les vins médaillés du Concours des Vins du Grand Auxerrois. L’édition 2015 s’est déroulée au restaurant «Les Climats», dans un lieu emblématique de la capitale, entièrement dédié aux vins de Bourgogne. Ce terme, faut-il le rappeler, désignant en Bourgogne, une parcelle de terre dédiée à la vigne, aux délimitations connues depuis plusieurs siècles et dont l’emplacement, le sous-sol, ou l’exposition, caractérisent un terroir eut un cru uniques.
Prescripteurs, journalistes, cavistes, œnologues, restaurateurs, ils étaient une centaine à avoir été invités ainsi à venir déguster les différentes appellations des Vins du Grand Auxerrois : une mosaïque qui s’étend du Jovinien aux vins de Vézelay, en passant par Coulanges la Vineuse, Saint-Bris, Irancy, Chitry, Vaux, Epineuil et Tonnerre. Pour le président du concours, Romaric Petitjean, l’intérêt d’une telle manifestation est majeur : «entre autres, de cibler les professionnels pour faire notre propre promotion, car si on ne le fait pas, personne ne le fera pour nous. Cette année, en plus, cela nous permet de mettre l’accent sur la prochaine grande Saint-Vincent qui se déroulera en janvier prochain à Irancy».

Des vins à des prix «normaux»
Viticulteur à Préhy et président du Syndicat de défense de l’appellation Chablis, Frédéric Gueguen était présent pour la première fois à ce rendez-vous annuel. Producteur à la fois de chablis et de vins de l’Auxerrois, il lui semble important de ne pas mettre en concurrence les différentes appellations : «moi qui vends les deux, je peux vous dire que Chablis sert un peu de porte d’entrée pour les autres vins. Une locomotive qui permet ensuite de faire découvrir d’autres appellations comme, par exemple, les Côtes d’Auxerre. Des vins de l’Auxerrois qui sont, faut-il le rappeler, d’un rapport qualité/prix exceptionnel». La Bourgogne commence aux portes sud de Paris, une «chance énorme» selon Frédéric Gueguen, qui voit dans l’oenotourisme une opportunité supplémentaire de notoriété pour l’ensemble des vins icaunais : «le projet de Cité des vins de Bourgogne et son antenne chablisiennee, renverront forcément à l’Auxerrois, je suis las de le répéter». Pour ce journaliste d’une revue sur l’art de vivre, l’intérêt de ce genre de rendez-vous est évident : «trouver des appellation que l’on n’a pas forcément l’occasion de goûter. Des vins à des prix «normaux», qui n’ont pas encore la réputation suffisante pour les vendre trop chers!» Comme cette cuvée «Sidonie» qu’il s’apprête à goûter sur le stand d’un vigneron de Chitry.
Si nombre de parisiens s’imaginent encore que les vins du Grand Auxerrois sont relativement récents, Nicolas Ferrari, viticulteur à Irancy sur le domaine familial, est là pour témoigner du contraire : «c’est important de repartir de l’histoire et rappeler que des vins comme ceux d’Irancy étaient acheminés par voie d’eau jusqu’à la table des rois». Profitant de l’occasion pour faire la promotion de la prochaine Saint-Vincent tournante de Bourguignon qui se déroulera les 30 et 31 janvier prochains dans le village : «être ici, aujourd’hui à Paris, apporte une visibilité pour toute l’appellation, à la veille de voir s’ouvrir une nouvelle page de l’histoire d’Irancy».