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Chambre d'€™agriculture

Une session à l'€™image d'€™un été très chargé

C'€™est en présence du Préfet de l'€™Yonne, Jean-Paul Bonnemain, du directeur de la DDT et de Jacques Baloup, représentant André Billet, président du Conseil général de l'€™Yonne, que Gilles Abry a brossé la situation des filières pour cette cession de rentrée de la Chambre d'€™agriculture de l'€™Yonne.
Par Anne-Marie Klein
Une session à l'€™image d'€™un été très chargé
La session de la Chambre d'agriculture a permis de faire un large tour d'horizon des problématiques départementales en présence du Préfet, Jean-Paul Bonnemain qui s'est exprimé sur certains sujets qui fâchent.
Si la moisson a plutôt réservé de bonnes surprises, l'€™accent a été particulièrement mis sur la très grande hétérogénéité des résultats, qui nécessitera, comme l'€™a souligné Gilles Abry, président de la Chambre d'€™agriculture, [I]«un soutien adapté à chacun des agriculteurs concernés par des rendements parfois catastrophiques»[i], qui peuvent engager l'€™avenir de certaines exploitations. Reste aussi à considérer la grande volatilité des prix, du fait [I]«de marchés fluctuants et spéculatifs»[i]. Etienne Henriot, président de la commission grandes cultures relevait également le poids de charges en augmentation constante, sur le poste des engrais et de l'€™azote notamment et une situation aggravée par des difficultés d'€™approvisionnement. Toutefois, pour le moment les fondamentaux sont favorables, les stocks mondiaux se réduisent un peu et la récolte est inférieure aux besoins. Enfin, le maÏs éthanol tire le marché des céréales.

[INTER]à‰levage: une solidarité exemplaire[inter]
En élevage, après avoir relevé que [I]«le maître mot de l'€™été 2011 aura été la solidarité avec les éleveurs»[i] le président de la Chambre a salué la contribution à l'€™effort général des céréaliers de l'€™Yonne, qui ont largement répondu à la demande de paille des départements extérieurs à un prix qui est resté le plus bas du marché. La solidarité a bien fonctionné, mais les problèmes de fond demeurent pour les éleveurs qui se trouvent toujours pris en tenaille entre des prix insuffisants et des charges d'€™alimentation d'€™autant plus importantes du fait de la sécheresse. Concernant la viande, [I]«si les cours sont moins mauvais, il reste que les prix demeurent toujours insuffisants, heureusement les exportations vers les pays tiers sont en bonne progression et tirent les prix»[i].
Les vendanges en bonne voie d'€™achèvement se terminent sous «de bons auspices», la qualité et la quantité sont au rendez-vous et les cours progressent à des niveaux satisfaisants.

[G]Vigilance sur certains dossiers [g]
Après l'€™examen de la situation des filières, un tour d'€™horizon de l'€™actualité a montré que si certains dossiers ont pu être suivis de façon très consensuelle, d'€™autres font partie [I]«des sujets qui fâchent»[i] sur lesquels le Préfet et le directeur de la DDT ont été plus particulièrement interpellés.
Plus de 500 dossiers ont été reçus par la DDT au titre des calamités agricoles, ils sont actuellement en cours de traitement pour examiner leur eligibilité et calculer le montant des acomptes à verser éventuellement. Gilles Abry a appelé les services de l'€™à‰tat [I]«à la plus grande vigilance»[i] afin d'€™éviter des indus qui entraîneraient un remboursement d'€™acompte. Du fait des critères de pénalisation pour l'€™éligibilité d'€™un dossier (13% du CA de l'€™exploitation) le pourcentage des dossiers éligibles pourrait se trouve limité de fait.
Sur le dossier de la chasse, les représentants professionnels et les chasseurs ont pu avancer dans un bon climat de travail et le schéma départemental de gestion cynégétique va se mettre en place dans l'€™Yonne. Reste quelques points noirs, comme la lutte contre certains nuisibles dans zones très exposées (Sénonais et Auxerrois) qui subissent les dégâts des pigeons et des corbeaux. La Chambre d'€™agriculture a transmis un formulaire à l'€™ensemble des agriculteurs de l'€™Yonne afin de recueillir le chiffrage des dégâts de cultures. Au cours des interventions sur le thème, [I]«le désarroi et la colère»[i] le disputaient à «l'€™exaspération» et là encore les professionnels réclament «la plus grande vigilance» et la mise en place sans tarder d'€™un plan qui évite pour la prochaine saison les débordements actuels.

[G]Le photovoltaÏque au sol en question[g]
C'€™est plus directement le dossier photovoltaÏque et le projet de Massangis qui a cristallisé les mécontentements. L'€™aspect [I]«aberrant»[i] du dossier a été relevé tandis que Gilles Abry sommait de faire [I]«halte au gaspillage du sol»[i].
Tout en ne souhaitant pas que d'€™autres projets aussi [I]«massifs»[i] voient le jour, le Préfet constatait que dans cette affaire [I]«personne n'€™avait été violenté et que si des terrains avaient été achetés c'€™est qu'€™il y avaient des vendeurs»[i]. A l'€™avenir le président de la Chambre d'€™agriculture en appelle à une meilleure prise en compte des avis de la profession agricole et de ses représentants. Le dossier n'€™est pas clos, d'€™autant que les retards de paiements répétés de la part de ERDF interrogent [I]«sur la stratégie nationale réelle en matière d'€™avenir et de développement du photovoltaÏque»[i].