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Cialyn - Section des éleveurs nivernais

Une section dynamique

L’assemblée générale de la section des Eleveurs nivernais de la Cialyn, s’est déroulée le 17 mars dernier à Sauvigny-les-Bois sur fond d’explication sur la récente fusion des groupes Sicarev et Sicavyl. Actionnaire principal du groupe Sicavyl, la Cialyn rejoint ainsi le grand ensemble Sicarev, fort de six coopératives associées.
Par Anne-Marie Klein
Une section dynamique
Séquence explication, lors de la présentation du bilan d’activité de la Cialyn, à l’occasion de l’assemblée de section des Eleveurs nivernais, présidée par Vincent Pommery, le 17 mars dernier à Sauvigny-les-bois.
Cette 46ème clôture d’exercice pour la section des Éleveurs nivernais marque un tournant pour la Cialyn, actionnaire principal du groupe Sicavyl, qui vient de fusionner avec le groupe Sicarev, qui accroche ainsi une sixième société coopérative à son fronton. Bertrand Ribaucourt, président de la Cialyn, Philippe Dumas et Jean-Yves Besse, respectivement président de Sicarev  et directeur des productions animales, ont donc fait le déplacement pour informer les adhérents sur la fusion, répondre à leur interrogations et les rassurer, en expliquant dans le détail, la configuration, le fonctionnement et surtout les aspirations d’un groupe qui cultive résolument «l’esprit filière».

Cialyn  : activité stable mais résultats à la peine
Tout sera dit, et ce mariage de raison sera véritablement consommé lors de la prochaine assemblée générale de la Cialyn, qui se déroulera le 19 mai prochain à Migennes.
Mais pour l’heure le bilan de l’activité de la section des Éleveurs nivernais, désormais présidée par Vincent Pommery, est selon ce dernier «plutôt à son avantage» et à mettre au crédit des adhérents et des salariés qui savent gérer des pics d’arrivée d’animaux quand c’est nécessaire. Une ombre au tableau, le dossier de l’abattoir de Corbigny qui est «mis en attente pour six mois», le temps d’évaluer au mieux la situation et «de trouver une solution», le but étant de gérer au mieux «un dossier lourd» pour lequel «rien n’est encore décidé» insiste Bertrand Ribaucourt.
Au travers du bilan d’activité de la Cialyn, présenté à la section des Eleveurs nivernais, le groupe bénéficie d’une certaine stabilité de l’activité (+0,6%), répartie entre +0,3% pour l’activité bovins (131616) et +1,3% pour l’activité ovins (100744). Dans les «Bovins», les gros bovins représentent 27% de l’activité  globale, le maigre qui reste le coeur de métier à 53%, les JB 11% et les veaux de 8 jours 9%, le reste de l’activité est à la marge (repro laitiers, veaux de boucherie et repro charolais).
En dépit de cette relative stabilité des effectifs, «le chiffre d’affaire est en baisse» explique Séverine Breton , directrice déléguée, «du fait de la baisse de valeur des animaux» notamment. Autre observation «les creux de sorties augmentent», à cause «du resserrement des vêlages dans les exploitations».

Une vision partagée des rapports amont-aval
La section des Eleveurs nivernais connaît aussi une certaine stabilité de ses résultats et peut se prévaloir de fournir la Cyalin et ses outils à 92% en local (Vaches 51% - JB 23% - génisses 17%). La section comprend 658 apporteurs, dont 172 adhérents apportant plus de 75% de leur production, 92 adhérents en apport total et 130 en apport total viande. Ce qui représente 20,2% des parts de marché de la Cialyn et fait de la section nivernaise la plus importante en terme de collecte.
Une hirondelle ne fait pas le printemps et une section ne fait pas à elle seule le résultat d’un groupe. Cette année encore, déplore  Bertrand Ribaucourt, le résultat de la Cialyn s’inscrit en négatif, une situation intenable à long terme, qui a pesé dans la décision de rejoindre une structure plus importante et de bénéficier ainsi d’un nouveau souffle. La priorité rappelée par le président de la Cialyn, c’est bien «d’inverser le résultat du compte d’exploitation», volonté totalement «raccord» avec celle de Jean-Yves Besse, directeur productions animales du groupe Sicarev, qui se donne pour objectif que la Cialyn «retrouve un équilibre d’exploitation en deux ans». Toutes les dispositions pour y parvenir seront détaillées à Migennes, mais la clé de voûte du système Sicarev c’est «l’équilibre entre l’amont et l’aval», ce qui oblige «à travailler étroitement ensemble» et à orienter, si nécessaire, la production en fonction de marchés clairement identifiés. «Ce qui nous rassemble» confirme Bertrand Ribaucourt «c’est l’accès aux marchés et la même vision des rapports amont-aval». L’autre versant de cet engagement du groupe sicarev vis-à-vis des éleveurs, c’est «une totale transparence» sur les prix.
Philippe Dumas, président de Sicarev insiste sur l’objectif final de cette organisation en forme de fer de lance  : «avoir la dimension qui convient dans un fonctionnement bien compris entre l’amont et l’aval, pour se positionner face aux attentes de la grande distribution et peser suffisamment dans les négociations commerciales».