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Élevages allaitants

Une Salers en très grande forme

L’association Salers de Bourgogne, réunie en assemblée générale dans l’Auxois, s’est réjouie d’une forte progression des effectifs dans la région, et tout particulièrement en Côte-d’Or.
Par Aurélien Genest
Une Salers en très grande forme
Lionel Lachot a reçu les adhérents sur son exploitation à Villeberny.
La Salers, une race d’avenir ? Les adhérents de l’association Salers de Bourgogne en sont persuadés. Le nombre de vaches ne cesse d’augmenter dans les différents départements et notamment dans le 21. «Nous venons de franchir la barre des 1 800 vaches de plus de 36 mois en Côte-d’Or, c’est ici que la progression des effectifs est la plus marquée» a souligné Jean-Pierre Mauguin, mercredi 4 mai à Villeberny lors de l’assemblée de l’association Salers de Bourgogne. Ce dynamisme est «tout sauf un hasard» selon le président : «les facilités de vêlage et le confort de vie qu’amène la Salers séduisent de plus en plus de monde. Contrairement à certaines races, le vêlage n’a pas besoin d’être encadré. Il n’y a pas de frais vétérinaires ou presque. La Salers attire de plus en plus de jeunes et ce n’est certainement pas fini». Jean-Pierre Mauguin, éleveur de 140 vaches Salers à Barnay, a lui-même progressivement basculé «en rouge» depuis plusieurs années: «il fallait trouver des solutions pour simplifier le travail. De plus, j’en avais marre de me promener avec la seringue, avoir des animaux malades sans pour autant arriver à tous les sauver. Je voulais revenir à quelque chose de naturel tout en ayant à l’esprit que j’allais faire des économies. J’avais également en tête une idée de vente directe. Avec la Salers, on accède à des viandes naturelles, c’est bon pour les consommateurs».

Une pleine satisfaction
Lionel Lachot, éleveur à Villeberny avec son épouse Eugénie, recevait les adhérents de l’association sur son exploitation à l’issue de l’assemblée et du déjeuner. Ce Côte-d’Orien de 43 ans s’est procuré ses toutes premières Salers en 2013 : «J’ai acheté six animaux dans le berceau de la race, c’est-à-dire dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Je m’en suis procuré six autres l’année suivante, puis 55 en 2016. J’ai aujourd’hui 75 Salers et encore 55 Charolaises, mais je compte tout passer en rouge d’ici quelques temps». Lionel Lachot a partagé sa grande satisfaction lors de ce rendez-vous annuel de l’association : «la Salers m’a changé la vie : je ne suis plus stressé au moment des vêlages, je ne suis plus inquiet car tout se passe super bien. à ce jour, 73 de mes 75 Salers ont vêlé et je n’ai tiré qu’un seul veau. Je n’en ai fait téter aucun, c’est un véritable confort de vie. Cela n’a rien à voir avec ce que je vivais avant. J’ai autant de veaux que de vaches, il n’y a plus aucune perte, c’est aussi un aspect primordial». L’éleveur de Villerberny conseille la Salers aux futurs jeunes installés : «cette race a beaucoup de qualités. Les vaches ont du lait et sont très agréables. Oui, si j’avais un conseil à donner à un jeune qui souhaite s’installer, ce serait de choisir la Salers. C’est une race idéale pour s’installer. Elle représente du travail et des dépenses en moins par rapport à d’autres races. L’association nous permet d’échanger et de progresser entre éleveurs, c’est un avantage supplémentaire. En plus de l’assemblée générale annuelle, il y a une visite d’élevage organisée chaque mois de septembre».