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Viticulture

Une saison qui sent bon

L’apparition des fleurs de vigne, couplée à un état satisfaisant du vignoble, donne un parfum particulier au travail quotidien.
Par Aurélien Genest
Une saison qui sent bon
La floraison s’accompagne de la croissance des rameaux qui peut atteindre jusqu’à cinq centimètres par jour !
Rien qu’à l’odorat, on savait qu’elles étaient là. Les fleurs de vigne étaient présentes la semaine dernière dans le vignoble de la côte de Beaune. [I]«Leur odeur est toujours très agréable»[i] reconnaît Hugo Arvier, ouvrier viticole au domaine Chandon de Briailles, à Savigny-lès-Beaune. Autre motif de satisfaction pour le Côte dorien : l’état actuel des vignes. [I]«Il peut arriver encore beaucoup de choses d’ici la récolte prévue le 15 septembre, mais pour l’instant, tout va plutôt bien»[i] confie Hugo Arvier, [I]«pas de maladie, pas de dégât lié au gel, un stade végétatif qui a retrouvé un calendrier d’une année normale... C’est assez encourageant. Maintenant, ce que je redoute personnellement, c’est la grêle... Les dégâts de 2013 avaient été sévères du côté de Savigny et nous n’avons pas envie de revivre ça, c’est clair. Nous croisons les doigts tout en travaillant!»[i]. Les opérations manuelles de la semaine dernière consistaient à entretenir la vigne, relever les fils, séparer les pieds et aider la végétation à pousser. Devant les faibles rendements obtenus lors des deux dernières années, les viticulteurs auraient-il tendance à enlever un peu moins de branches pour favoriser la production d’un maximum de raisins? [I]«Nous sommes peut-être un peu moins sévères lors de l’évasivage, opération qui consiste à retirer les jeunes pousses»[i] reconnaît l’ouvrier viticole, [I]«au lieu de laisser entre quatre et cinq branches sur la baguette, nous en avons laissé entre cinq et six cette année, mais cela s’arrête là. Je sais que certains domaines, par peur de ne pas faire assez de raisins, ne se sont occupés que des pieds de vignes. Certains n’ont pas dédoublé. Les mauvais rendements des deux dernières années sont encore dans toutes les têtes malheureusement»[i].