Une réserve foncière pour booster l’installation en maraîchage
La Chambre d’agriculture de Côte d’Or a réussi à dégager du foncier en partenariat avec la Safer, pour assurer l’aboutissement de projets d’installation en maraîchage dans une zone à bon potentiel de développement.

C’est «l’effet domino de la restructuration foncière» dans la plaine qui a amené une réflexion d’ensemble sur la nécessaire réorganisation foncière de la zone. Pour Jean-Luc Loizon, élu Chambre et professionnel en charge du dossier, l’enjeu était évident : «il fallait déterminer tout un programme autour du foncier, en associant toutes les parties prenantes, la Chambre bien sûr, la Safer, la FDSEA, les JA ...» La réflexion collective a dégagé cinq priorités pour l’utilisation des surfaces mises à disposition : poursuivre la restructuration de la plaine, protéger les captages, favoriser les installations en maraîchage et développer les circuits courts, conforter les petites structures et enfin, favoriser l’installation sous sa forme classique. L’ordre choisi pour ces différentes priorités n’est pas innocent, il «colle» aux particularités du secteur, et donc aux enjeux auxquels l’agriculture est confrontée dans cette zone. Dès lors, «cette feuille de route a déterminé un canevas précis pour le traitement du foncier dans la durée».
La réorganisation foncière menée de concert avec la Safer a notamment permis de dégager du foncier, afin de le mettre à disposition de candidats à l’installation en maraîchage. Avec le concours de la Chambre d’agriculture, une carte des terres à potentiel maraîcher a pu être établie, ces parcelles faisant ainsi l’objet d’un traitement différencié.
Des projets à l’épreuve de la réalité
Dès le mois de juin 2014 une visite de parcelles a été organisée sur le secteur de Genlis, Perrigny et Fenay, pour des porteurs de projet d’installation en maraîchage. Outre les quatre candidats intéressés par la reprise de ces parcelles, la visite s’est déroulée en présence de Corine Penning et Jean-Luc Loizon pour la Chambre d’agriculture, Frédéric Bourgeois et Jean-Pierre Koening, pour la Safer.
Alors que la réflexion des candidats est toujours en cours, un projet se dessine un peu plus nettement, mais force est de constater, comme le souligne Jean-Luc Loizon, que «certains projets plus rêvés que construits se heurtent à la réalité économique et aux contraintes du terrain».
La Chambre d’agriculture enregistre chaque année une vingtaine de demandes d’information sur ce type d’installation et dans le cadre du développement d’une activité commerciale en circuits courts. Vu le déficit en offre de reprise d’exploitation maraîchère, les candidats sont obligés d’envisager une démarche de création complète d’exploitation, ce qui ne facilite pas l’aboutissement des dossiers pour des raisons autant techniques que financières.
La Chambre d’agriculture reste fortement engagée sur ce dossier de l’installation en maraîchage, pour la création et le développement d’exploitations maraîchères bien ancrées sur des terres qui cumulent potentiel agronomique et proximité d’une zone de chalandise importante, comme celle de l’agglomération dijonnaise du Grand Dijon.
Le dossier porté en partenariat avec la Safer se développe sur le long terme, car les hectares destinés à ces installations en maraîchage resteront disponibles le temps qu’il faudra pour que les projets se concrétisent.
La Chambre d’agriculture accompagne les porteurs de projet
En partenariat avec d’autres organismes compétents, la Chambre d’agriculture accompagne les candidats à l’installation en maraîchage tout au long du mûrissement de leur projets et pour l’acquisition des compétences nécessaires à la réussite de leur future activité. Ils peuvent ainsi trouver un appui :
- Au Point Info Installation, pour s’informer sur les démarches à engager et les personnes ressources à contacter. Des dispositifs comme le VAE (validation des acquis de l’expérience) ou l’acquisition d’un diplôme agricole au travers d’une formation BPREA, participent à l’acquisition des compétences nécessaires, tout comme le Plan de professionnalisation personnalisé (PPP) avec ses formations techniques et ses stages pratiques.
- A la Chambre d’agriculture, qui dispose de toutes les compétences et moyens techniques nécessaires en matière d’appui technique : réglementation, urbanisme, irrigation, accès à l’eau, permis de construire, chiffrage du projet (PDE), étude de marché (en lien avec le CERD), recherche de foncier (en partenariat avec la Safer ).