Bassins d'irrigation
Une réponse durable au manque d'eau
En dressant le constat du déficit hydrologique «hors normes» du département en cette fin de printemps 2011, la Préfecture et la Chambre d'agriculture ont tenu à présenter également une action exemplaire d'utilisation rationnelle de l'eau : le projet abouti de l'ASA de la Biètre. Démonstration.

Comme pour beaucoup de départements, la situation hydrologique de la Côte d'Or n'est pas bonne. Il faut même revenir 50 ans en arrière pour trouver un tel état de sécheresse des sols.
[INTER]Une situation «hors normes»[inter]
Ce constat établit, la réunion organisée sur le site de l'ancienne sucrerie d'Aiserey le 8 juin dernier, à l'initiative de la Préfecture de Côte d'Or et en partenariat avec la Chambre d'agriculture, se voulait plus constructive qu'alarmiste. La secrétaire générale de la Préfecture, Martine Juston, tout en rappelant les dernières restrictions des usages de l'eau notifiées dans l'arrêté du 27 mai, a surtout voulu présenter l'aboutissement [I]«de l'important travail de concertation mené depuis plusieurs années avec la profession agricole»[i], à savoir les bassins d'irrigation de l'ASA de la Biètre. Une réalisation exemplaire qui [I]«illustre ce que l'on peut faire ensemble»[i].
En matière de climatologie on en peut que s'adapter. Denis Thévenin de Météo France a tracé les grandes lignes «d'une situation exceptionnelle» en cette année 2011, avec cinq mois consécutifs à partir de janvier de déficit pluviométrique et une évapotranspiration [I]«hors norme»[i] en avril. Depuis, le manque de pluie constant [I]«nous met en très mauvaise posture avant l'été»[i]. Nous sommes ainsi depuis le mois de février, confrontés à [I]«une situation hydrologique exceptionnelle»[i] comme l'a souligné Marc Philippe de la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), comparable à celle de 1976 et 2003. Sur les seize stations du réseau de surveillance du département, seules trois n'ont pas encore franchi le seuil d'alerte et la décroissance des nappes accuse deux mois d'avance par rapport au calendrier habituel.
[INTER]22 exploitations engagées dans le projet[inter]
Si les arrêtés [I]«sécheresse»[i] représentent [I]«une réponse à l'urgence»[i], l'évolution climatique, confirmée par les modèles météorologiques, impose d'aller au-delà en réfléchissant à des dispositifs de gestion durable de l'eau. C'est ce qui a été fait à Aiserey, à la faveur du Règlement sucre et à l'initiative de la profession agricole. Le projet d'irrigation de l'ASA de la Biètre a mobilisé tous les acteurs de l'eau, les financeurs publics, les collectivités territoriales, les instituts techniques... Tous partie prenante dans un projet monté par la profession agricole. Pour Dominique Chambrette, président de la Chambre d'agriculture, les incidences économiques d'un tel dossier [I]«dépassent le cadre départemental»[i]. L'irrigation représente [I]«la clé de voûte»[i] d'un système qui, en sécurisant les productions sur le plan quantitatif et qualitatif, assurent la pérennité des outils économiques et les débouchés à l'export, pour les céréales en particulier. 22 exploitations sont partie prenante dans l'ASA de la Biètre, pour un stockage global de 800 000 m3 d'eau dans les bassins réhabilités de l'ancienne sucrerie.
Alternative vitale au regard de l'évolution climatique, quelques projets de retenues sont en en bonne voie. Toutefois, la diversité des situations et les contraintes financières, conduisent aussi à réfléchir à d'autres dispositifs de gestion durable de l'eau, en vue du maintien du potentiel de production. Ce qui n'est pas toujours facile, eut égard aux contraintes environnementales de tous ordres. «Quotidiennement, plus de trente ingénieurs et techniciens dont l'action s'inscrit dans la préservation de l'environnement, travaillent dans ce sens» a rappelé Dominique Chambrette, marquant ainsi l'ampleur du défi.
[INTER]Une situation «hors normes»[inter]
Ce constat établit, la réunion organisée sur le site de l'ancienne sucrerie d'Aiserey le 8 juin dernier, à l'initiative de la Préfecture de Côte d'Or et en partenariat avec la Chambre d'agriculture, se voulait plus constructive qu'alarmiste. La secrétaire générale de la Préfecture, Martine Juston, tout en rappelant les dernières restrictions des usages de l'eau notifiées dans l'arrêté du 27 mai, a surtout voulu présenter l'aboutissement [I]«de l'important travail de concertation mené depuis plusieurs années avec la profession agricole»[i], à savoir les bassins d'irrigation de l'ASA de la Biètre. Une réalisation exemplaire qui [I]«illustre ce que l'on peut faire ensemble»[i].
En matière de climatologie on en peut que s'adapter. Denis Thévenin de Météo France a tracé les grandes lignes «d'une situation exceptionnelle» en cette année 2011, avec cinq mois consécutifs à partir de janvier de déficit pluviométrique et une évapotranspiration [I]«hors norme»[i] en avril. Depuis, le manque de pluie constant [I]«nous met en très mauvaise posture avant l'été»[i]. Nous sommes ainsi depuis le mois de février, confrontés à [I]«une situation hydrologique exceptionnelle»[i] comme l'a souligné Marc Philippe de la Dreal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), comparable à celle de 1976 et 2003. Sur les seize stations du réseau de surveillance du département, seules trois n'ont pas encore franchi le seuil d'alerte et la décroissance des nappes accuse deux mois d'avance par rapport au calendrier habituel.
[INTER]22 exploitations engagées dans le projet[inter]
Si les arrêtés [I]«sécheresse»[i] représentent [I]«une réponse à l'urgence»[i], l'évolution climatique, confirmée par les modèles météorologiques, impose d'aller au-delà en réfléchissant à des dispositifs de gestion durable de l'eau. C'est ce qui a été fait à Aiserey, à la faveur du Règlement sucre et à l'initiative de la profession agricole. Le projet d'irrigation de l'ASA de la Biètre a mobilisé tous les acteurs de l'eau, les financeurs publics, les collectivités territoriales, les instituts techniques... Tous partie prenante dans un projet monté par la profession agricole. Pour Dominique Chambrette, président de la Chambre d'agriculture, les incidences économiques d'un tel dossier [I]«dépassent le cadre départemental»[i]. L'irrigation représente [I]«la clé de voûte»[i] d'un système qui, en sécurisant les productions sur le plan quantitatif et qualitatif, assurent la pérennité des outils économiques et les débouchés à l'export, pour les céréales en particulier. 22 exploitations sont partie prenante dans l'ASA de la Biètre, pour un stockage global de 800 000 m3 d'eau dans les bassins réhabilités de l'ancienne sucrerie.
Alternative vitale au regard de l'évolution climatique, quelques projets de retenues sont en en bonne voie. Toutefois, la diversité des situations et les contraintes financières, conduisent aussi à réfléchir à d'autres dispositifs de gestion durable de l'eau, en vue du maintien du potentiel de production. Ce qui n'est pas toujours facile, eut égard aux contraintes environnementales de tous ordres. «Quotidiennement, plus de trente ingénieurs et techniciens dont l'action s'inscrit dans la préservation de l'environnement, travaillent dans ce sens» a rappelé Dominique Chambrette, marquant ainsi l'ampleur du défi.