Colza
Une rencontre nécessaire
Une visite plein champ organisée par la FRSEA en partenariat avec Terres Inovia, les Organismes Stockeurs et la Chambre d’agriculture, a réuni le 11 mai dernier, représentants de l’administration et agriculteurs concernés.
Le colza, tête d’assolement dans les rotations, est une culture incontournable de la Bourgogne et plus particulièrement de l’Yonne. En 2016, le département se classe au 3èmerang avec 63 000 ha malgré un recul sensible des surfaces dans un contexte de stabilité nationale. Depuis 3 ans, la problématique «ravageurs d’automne», grosse altise et charançon du bourgeon terminal en est une des causes. Les plateaux du Tonnerrois restent le secteur le plus touché mais l’hiver doux 2015/2016 a permis au phénomène de s’étendre à d’autres régions du département et même au-delà de ses frontières même si cela est moins probant.
Après plusieurs tests et observations, il a été mis en évidence une résistance de type super kdr, le degré le plus élevé de résistance aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes. A ce jour, l’Yonne parait être le seul département concerné par cette résistance super KDR en France voir en Europe. L’inefficacité des alternatives de luttes chimiques disponibles, fait que seuls peuvent être activés des leviers agronomiques comme ceux agissant sur le dynamique de croissance durant l’automne et l’hiver. Cependant ces solutions peuvent se heurter à des limites réglementaires imposées par la directive nitrates.
Plusieurs parcelles visitées
Terres Inovia, en collaboration avec les organismes stockeurs du département et la Chambre d’agriculture avait déjà mis en évidence et alerté l’administration sur la situation des colzas le 22 mars dernier. Le 11 mai, en complément, la FRSEA, en partenariat avec Terres Inovia, les organismes stockeurs et la Chambre d’agriculture, a organisé une visite en plein champ chez plusieurs agriculteurs sur le secteur Nitry, où étaient présentes la Dreal Bourgogne, la Draaf et la DDT de l’Yonne. Plusieurs parcelles ont été visitées. La première, avec un itinéraire technique classique, a permis de prendre conscience de la réalité des dégâts et de l’inefficacité des leviers chimiques. Même si la parcelle en bordure de route semblait belle, la réalité en est autrement. Les colzas n’ayant pas atteint un niveau de biomasse suffisante car en carence d’azote, ils ont été affaiblis par les attaques des insectes et ont laissé la place aux adventices. Sur la deuxième visite, deux parcelles ont été mises en opposition. L’une, couverte par des colzas associés avec des féveroles, également en précédent et avec un semis précoce, avait des colzas corrects. L’autre, avec des semis plus tardifs et sans cultures associées, était retournée. Ces champs appartiennent au même exploitant engagé dans une démarche avec d’autres exploitants dans un GIEE travaillant sur la conservation des sols. La différence de conduite des deux parcelles s’est expliquée par des contraintes techniques mais a surtout permis de mettre en évidence l’importance de maintenir les colzas en condition «poussante» tout au long de l’automne par l’apport d’azote réalisé par la culture associées. Cependant, cette technique particulière n’est pas accessible et applicable par l’ensemble des agriculteurs et la possibilité d’apporter de l’azote à l’automne en petite quantité et de pouvoir déroger à la directive nitrates a été mise en avant.
Une nouvelle rencontre prévue en juin
Sur la dernière parcelle, afin d’appuyer la démonstration de l’importance de maintenir un apport azoté suffisant pendant l’automne, les parcelles visitées avaient reçu des apports organiques sous forme de fientes avant la fin août. Sur ces parcelles, les colzas étaient corrects malgré une présence avérée de nombreux insectes.
Ces rencontres ont mis en évidence l’importance d’obtenir des colzas suffisamment «beaux» à l’entrée de l’hiver et surtout de les maintenir dans une dynamique de croissance positive. Même si les leviers agronomiques sont essentiels, les professionnels présents ont demandé que soit étudiée la possibilité de déroger à la directive nitrates. Ceci afin que les agriculteurs puissent, si cela le nécessite, apporter de l’azote en dehors des périodes d’interdiction et plus particulièrement en septembre. Une nouvelle rencontre courant juin est envisagée avec l’administration afin de préciser les demandes de la profession et les possibilités de dérogation sur les secteurs concernés.
Après plusieurs tests et observations, il a été mis en évidence une résistance de type super kdr, le degré le plus élevé de résistance aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes. A ce jour, l’Yonne parait être le seul département concerné par cette résistance super KDR en France voir en Europe. L’inefficacité des alternatives de luttes chimiques disponibles, fait que seuls peuvent être activés des leviers agronomiques comme ceux agissant sur le dynamique de croissance durant l’automne et l’hiver. Cependant ces solutions peuvent se heurter à des limites réglementaires imposées par la directive nitrates.
Plusieurs parcelles visitées
Terres Inovia, en collaboration avec les organismes stockeurs du département et la Chambre d’agriculture avait déjà mis en évidence et alerté l’administration sur la situation des colzas le 22 mars dernier. Le 11 mai, en complément, la FRSEA, en partenariat avec Terres Inovia, les organismes stockeurs et la Chambre d’agriculture, a organisé une visite en plein champ chez plusieurs agriculteurs sur le secteur Nitry, où étaient présentes la Dreal Bourgogne, la Draaf et la DDT de l’Yonne. Plusieurs parcelles ont été visitées. La première, avec un itinéraire technique classique, a permis de prendre conscience de la réalité des dégâts et de l’inefficacité des leviers chimiques. Même si la parcelle en bordure de route semblait belle, la réalité en est autrement. Les colzas n’ayant pas atteint un niveau de biomasse suffisante car en carence d’azote, ils ont été affaiblis par les attaques des insectes et ont laissé la place aux adventices. Sur la deuxième visite, deux parcelles ont été mises en opposition. L’une, couverte par des colzas associés avec des féveroles, également en précédent et avec un semis précoce, avait des colzas corrects. L’autre, avec des semis plus tardifs et sans cultures associées, était retournée. Ces champs appartiennent au même exploitant engagé dans une démarche avec d’autres exploitants dans un GIEE travaillant sur la conservation des sols. La différence de conduite des deux parcelles s’est expliquée par des contraintes techniques mais a surtout permis de mettre en évidence l’importance de maintenir les colzas en condition «poussante» tout au long de l’automne par l’apport d’azote réalisé par la culture associées. Cependant, cette technique particulière n’est pas accessible et applicable par l’ensemble des agriculteurs et la possibilité d’apporter de l’azote à l’automne en petite quantité et de pouvoir déroger à la directive nitrates a été mise en avant.
Une nouvelle rencontre prévue en juin
Sur la dernière parcelle, afin d’appuyer la démonstration de l’importance de maintenir un apport azoté suffisant pendant l’automne, les parcelles visitées avaient reçu des apports organiques sous forme de fientes avant la fin août. Sur ces parcelles, les colzas étaient corrects malgré une présence avérée de nombreux insectes.
Ces rencontres ont mis en évidence l’importance d’obtenir des colzas suffisamment «beaux» à l’entrée de l’hiver et surtout de les maintenir dans une dynamique de croissance positive. Même si les leviers agronomiques sont essentiels, les professionnels présents ont demandé que soit étudiée la possibilité de déroger à la directive nitrates. Ceci afin que les agriculteurs puissent, si cela le nécessite, apporter de l’azote en dehors des périodes d’interdiction et plus particulièrement en septembre. Une nouvelle rencontre courant juin est envisagée avec l’administration afin de préciser les demandes de la profession et les possibilités de dérogation sur les secteurs concernés.