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Saint-Vincent Tournante à Châtillon-sur-Seine

Une reconnaissance à deux niveaux

Pleins phares sur les crémants de Bourgogne et sur

les viticulteurs de Haute Côte d'€™Or : l'€™impact

de la Saint-Vincent Tournante 2013 sera positif

pour l'€™appellation et cette petite région.
Par Aurélien Genest
Une reconnaissance à deux niveaux
Des milliers de visiteurs qui se sont amassés dans les rues.
C'€™était une première dans l'€™histoire de la Saint-Vincent Tournante. Le week-end dernier, cette grande fête viticole a débarqué dans le Châtillonnais et s'€™est entièrement consacrée aux crémants de Bourgogne. «Pour nous, cela représente beaucoup de choses !» confiait avec fierté Alain Gillon, le président de l'€™association Saint-Vincent Tournante 2013, «c'€™est une grande reconnaissance de l'€™appellation qui existe depuis 1975. Le crémant de Bourgogne a fait énormément d'€™efforts sur la qualité et la notoriété. C'€™est une réelle récompense, un pas en avant. C'€™est également une grande reconnaissance pour les viticulteurs du Châtillonnais qui assurent des animations depuis plus de 15 ans». L'€™emprise médiatique de l'€™évènement a été «extrêmement importante» et les viticulteurs ont «tout à y gagner» selon Alain Gillon : «il y a avait des journalistes de nombreux pays, même de Hong-Kong ! Les visiteurs venaient vraiment de partout. La population de Bourgogne s'€™est déplacée en masse : elle saura elle-aussi que nous avons un vignoble dans le Châtillonnais !».

Cinquante viticulteurs
Ayant frôlé la disparition au début du XXème siècle, faute d'€™une conjoncture économique défavorable et de l'€™apparition du phylloxéra, le vignoble du Châtillonnais a repris vie à partir de 1986, suite au classement de 1400 ha en AOC Bourgogne. «Entre 200 et 220 ha sont aujourd'€™hui plantés en vignes» informe Alain Gillon. Près de 90% des raisins du Châtillonnais servent à élaborer des crémants de Bourgogne. Une «petite» cinquantaine de viticulteurs sont implantés sur les 23 communes viticoles du Châtillonnais. «Nous sommes le seul vignoble qui est dédié presque exclusivement au crémant de Bourgogne. Nous représentons 15% de la production régionale» enchaîne le président de l'€™association. Pour lui, «les gens pensent trop souvent rouge ou blanc en oubliant qu'€™il existe le crémant». Du côté du Châtillonnais, on espère que cet oubli deviendra moins fréquent.

Une très belle fête
Samedi et dimanche dernier, cinq couleurs de crémants de Bourgogne pouvaient être dégustées: blancs, blanc de blancs, blanc de noirs, rosés et millésimés. «La Saint-Vincent est dédiée à l'€™appellation régionale, on se devait de présenter la production de toute la région» précise Alain Gillon. Tout le monde semblait très heureux dans les petites rues de la ville de Châtillon. Et pas uniquement celles et ceux qui avaient abusé du bon crémant. «C'€™est vraiment sympa, les animations sont très dispersées, on se promène et on découvre cette belle ville» commente Thierry, un Dijonnais de 43 ans, venu seul jusqu'€™à Châtillon. Ghislaine et Roger, la soixantaine, sont également venus de la cités des Ducs : «Nous aimons le Crémant et nous avions réservé cette date depuis longtemps !». à‰ric, 28 ans, habite le canton de Châtillon et se sentait «un peu obligé» de venir à cette fête : «On en parle depuis longtemps, je connais des gens qui se sont investis dans les décorations, alors je voulais venir voir à quoi ça ressemblait. Effectivement, c'€™est réussi !». A l'€™heure où nous écrivons ces lignes, le bilan de cette belle manifestation n'€™avait pas été officiellement dressé. On parlait d'€™une affluence de 30 000 visiteurs sur l'€™ensemble des deux jours.