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Productions végétales

Une récolte très active

La moisson est bien lancée dans le département. Un agriculteur du val de Saône livre ses premières impressions.
Par Aurélien Genest
Une récolte très active
Les premières moissonneuses ont été sorties autour du 12 juin.
Le beau temps annoncé la semaine dernière laissait augurer une bonne avancée des moissons. à Jallanges près de Seurre, Damien Bon a fauché ses 14 ha d’orges d’hiver les 14 et 15 juin. Après une année exceptionnelle en 2017 dans son secteur, le bilan est forcément moins bon. L’excès d’eau des derniers mois a fait baisser de 12q/ha le rendement en variété Étincel, qui termine tout de même à un beau score de 83q/ha sur les meilleures parcelles.
La qualité est en revanche nettement moins bonne avec un PS de 59 et un calibrage de 67, résultats déclassant une partie de la production. La récolte du colza devait débuter ce début de semaine sur les 33 hectares de l’exploitation. «La culture évolue vite, sans doute un peu trop vite pour espérer quelque chose de bon. Des parcelles ont été inondées ces derniers mois et ont impacté le potentiel. Nous étions redevenus confiants ces dernières semaines mais le colza a rapidement noirci. C’est assez général dans le secteur : nous serons loin de la récolte de l’an passé», confiait Damien Bon, rencontré le 20 juin sur une parcelle à Labruyère. L’exploitant de 40 ans devrait faucher ses 56 hectares de blé dans la foulée. Ses variétés Aprilio, Musik, Oregrain, Sy Moisson et Calabro présentaient un bel aspect avant les coups de chaud des tout derniers jours : «les maladies se sont estompées avec le sec, la fusariose sur épis ne s’est pas propagée. J’espère que la qualité sera au rendez-vous. Si le rendement n’est pas aussi intéressant que l’an passé, la perte pourrait être comblée par les prix, passés de 145 à 160 euros/t en un an».

Maïs semences, 450 heures de travail

Damien Bon cultive du maïs semences pour la troisième fois depuis 2015. «L’usine d’Aucy a fermé à Ciel et j’ai été contraint d’arrêter les haricots verts, les pois et les flageolets. Dans la foulée, Val Union a développé cette nouvelle culture», indique l’exploitant du val de Saône. La semaine dernière, 23 saisonniers réalisaient l’épuration de sa parcelle de 7,40 ha, pour une opération estimée à 450 heures de travail. «Cette culture est très exigeante en main d’œuvre. Pour recruter, je fais appel au groupement d’employeurs Agri Ressources 21 qui se charge de tout, même de la partie administrative. Cette année, les interventions sont précoces et nous avons beaucoup de talles qu’il faut systématiquement enlever», relève Damien Bon. Deux passages mécaniques seront ensuite effectués courant juillet pour la castration. Les saisonniers reviendront aussitôt sur la parcelle pour terminer l’opération manuellement, environ 30 heures de travail par hectare seront alors requis. La récolte sera effectuée durant la deuxième quinzaine de septembre, voire en octobre. Le maïs semences est une culture à forte valeur ajoutée «si tout se passe bien» d’après Damien Bon : «j’ai eu des problèmes au semis lors de mes deux premières années, cela a logiquement impacté la marge. Cette fois-ci, tout s’est bien passé hormis ce problème de talles, c’est plutôt de bon augure», poursuit l’habitant de Jallanges.