Puisaye-Forterre
Une présidente, un audit et des noix...
Lors de sa journée marathon en Puisaye, jeudi dernier, Marie-Guite Dufay a fait une halte sur les terres de Loïc Guyard, polyculteur éleveur à Thury. L’occasion pour la présidente, d’évoquer les audits d’exploitation financés par la région BFC.

«Et vous faites du blé là dedans… ?» Les cailloux poussent bien en Puisaye-Forterre, comme a pu rapidement s’en rendre compte la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite Dufay. Des terres à faible potentiel incitant les exploitants à multiplier les diversifications, faute de rendement suffisant. à l’exemple de Loïc Guyard, installé à Thury depuis une dizaine d’années, aujourd’hui à la tête de 200 ha, 50 vaches allaitantes et 300 cochons. Un élevage porcin abandonné quelques années et repris en 2015, grâce à un débouché filière courte en région parisienne. Mais la crise de 2016 est passée par là, amputant de manière significative l’EBE de l’exploitant : «en 2014, il était de 200 K€ et en 2016, réduit à zéro ! En deux ans de temps, tout était remis en cause, sans pour autant avoir eu l’impression d’être hyper dépensier…» Une situation qui a conduit Loïc un an plus tard, à souscrire aux audits d’exploitation mis en place avec l’appui financier de la région BFC.
Une production de noix bio
Un audit qui s’appuyait pour ce qui le concerne sur deux thématiques : la pénibilité du travail, faute de pouvoir dans l’immédiat reprendre un salarié associé, ainsi que l’étude des marges de manœuvre possibles pour dégager de la valeur ajoutée : «conclusions de l’audit : il fallait que j’améliore la conduite de mes cultures et de mes vaches, et je disposais de 7 000 € pour le faire ! Suite à la création d’un GIEE, j’ai amélioré la valeur de mes fourrages et du coup je fais quasiment tout en enrubanné à la première coupe, diminuant d’autant l’achat de complémentaire azoté…» Des valeurs de fourrage améliorées, qui lui ont permis dans le même temps, de réduire le temps de travail en distribuant moins : «dans mon cas, l’audit m’a conforté dans les décisions que j’allais prendre, mais je conçois qu’il ne soit pas toujours facile d’entendre certaines conclusions. Ce qu’il ne faut pas, c’est qu’on le positionne trop tard car il perd tout son intérêt et toute la difficulté est bien d’amener les personnes à y souscrire». Un message partagé par la Présidente de région : «vous avez fait le bon choix car les audits ne sont pas là que pour les exploitants en difficulté, mais pour pouvoir vérifier si on est dans le bon chemin et comment progresser. Ils s’adressent quasiment à tout le monde, trop souvent perçus comme l’outil de la dernière chance et on a du mal à sortir de cette image».
L’avenir passe aussi par la réintroduction de productions présentes autrefois sur le territoire. C’est ainsi que Loïc Guyard a rejoint 8 autres producteurs de Puisaye Forterre, pour créer l’association «Noix et noisettes de Bourgogne». En début d’année, 2 500 noyers ont été plantés et 4 000 autres viendront compléter l’effectif l’an prochain, pour une première récolte à l’horizon 2025. Avec pour objectif de construire une filière d’ici là, avec des partenaires locaux et en tête cet adage rattaché au milieu agricole, de ne «jamais mettre ses noix dans le même panier». Ses œufs ? Ses noix ? Peu importe, seul le résultat compte !
Une production de noix bio
Un audit qui s’appuyait pour ce qui le concerne sur deux thématiques : la pénibilité du travail, faute de pouvoir dans l’immédiat reprendre un salarié associé, ainsi que l’étude des marges de manœuvre possibles pour dégager de la valeur ajoutée : «conclusions de l’audit : il fallait que j’améliore la conduite de mes cultures et de mes vaches, et je disposais de 7 000 € pour le faire ! Suite à la création d’un GIEE, j’ai amélioré la valeur de mes fourrages et du coup je fais quasiment tout en enrubanné à la première coupe, diminuant d’autant l’achat de complémentaire azoté…» Des valeurs de fourrage améliorées, qui lui ont permis dans le même temps, de réduire le temps de travail en distribuant moins : «dans mon cas, l’audit m’a conforté dans les décisions que j’allais prendre, mais je conçois qu’il ne soit pas toujours facile d’entendre certaines conclusions. Ce qu’il ne faut pas, c’est qu’on le positionne trop tard car il perd tout son intérêt et toute la difficulté est bien d’amener les personnes à y souscrire». Un message partagé par la Présidente de région : «vous avez fait le bon choix car les audits ne sont pas là que pour les exploitants en difficulté, mais pour pouvoir vérifier si on est dans le bon chemin et comment progresser. Ils s’adressent quasiment à tout le monde, trop souvent perçus comme l’outil de la dernière chance et on a du mal à sortir de cette image».
L’avenir passe aussi par la réintroduction de productions présentes autrefois sur le territoire. C’est ainsi que Loïc Guyard a rejoint 8 autres producteurs de Puisaye Forterre, pour créer l’association «Noix et noisettes de Bourgogne». En début d’année, 2 500 noyers ont été plantés et 4 000 autres viendront compléter l’effectif l’an prochain, pour une première récolte à l’horizon 2025. Avec pour objectif de construire une filière d’ici là, avec des partenaires locaux et en tête cet adage rattaché au milieu agricole, de ne «jamais mettre ses noix dans le même panier». Ses œufs ? Ses noix ? Peu importe, seul le résultat compte !