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Ambroisie

Une plante invasive et allergisante

Un agriculteur retraité à Ruffey-lès-Beaune partage ses déboires avec l’ambroisie.
Par AG
Une plante invasive et allergisante
Paul Lhuillier, derrière l’une des nombreuses plantes proches de son habitation.
L’ambroisie, on en entend de plus en plus parler dans le département. Cette plante annuelle envahissante, dont le pollen est à l’origine de fortes réactions allergiques, est notamment présente à Ruffey-lès-Beaune. Paul Lhuillier, ancien agriculteur de 83 ans, en fait les frais depuis maintenant cinq étés : «J’ai les yeux qui pleurent pendant deux mois, en août et septembre. Ce n’est vraiment pas facile tous les jours. La fauche des accotements ne suffit pas pour éliminer définitivement cette plante car celle-ci se reproduit vite et se retrouve désormais un peu partout, dans les champs notamment. À l’époque, j’étais allé voir un médecin spécialiste, qui m’avait prescrit un traitement, mais rien n’y fait. Je ne suis pas le seul sur la commune à être allergique». Ancien président de la coopérative de Beaune, Paul Lhuillier ne sait plus «à quel saint se vouer» : «je ne connais pas la solution. Il faudrait sans doute une plus grande prise de conscience de chacun sur cette problématique».

De plus en plus de personnes sensibles
Le site internet des services de l’État en Côte-d’Or (www.cote-dor.gouv.fr) renseigne sur les différentes caractéristiques de l’ambroisie et sur son plan de lutte. Quelques grains de pollens par mètre cube d’air suffisent pour déclencher des manifestations allergiques comme des rhinites, des conjonctivites ou des trachéites avec, dans 50 % des cas, l’apparition de l’asthme ou son aggravation. Le pic de pollinisation se situe à la fin du mois d’août, voire en septembre. L’ambroisie colonise tous les milieux et se propage essentiellement du fait des activités humaines (chantiers, déplacements de terre et de matériaux…) Les localisations se retrouvent principalement sur les accotements routiers et les parcelles agricoles. Le nombre de personnes sensibles croît en fonction de l’importance de l’exposition.

Lutter contre l’ambroisie

Le sujet est pris très au sérieux par les préfets des départements qui arrêtent les mesures à mettre en œuvre sur leur territoire en fonction du contexte local, et notamment du niveau de présence des ambroisies et du type de milieux infestés (sols agricoles, bords de route, zones de chantier, terrains de particuliers…). Les collectivités territoriales peuvent participer à la mise en œuvre des mesures définies par le préfet, notamment en désignant un ou plusieurs référents territoriaux dont le rôle est, en particulier, de repérer la présence de ces espèces, de participer à leur surveillance et d’informer les personnes concernées des mesures de lutte pouvant être appliquées sur leurs terrains. Chaque particulier ou chaque entreprise privée est susceptible d’être concerné pour mettre en œuvre des mesures permettant de lutter contre cette infestation. L’arrachage de pieds d’ambroisie doit s’effectuer avant la floraison, soit jusqu’au mois de juillet. De plus, lors de l’arrachage il est important de prendre les mesures nécessaires pour éviter tout contact avec l’ambroisie (gants, masque…). La Côte-d’Or se situe sur un front de colonisation de l’ambroisie, qui remonte depuis la Saône-et-Loire. En juillet, 77 communes avaient déjà désigné 114 référents, et deux communautés de communes ont désigné quatre référents intercommunaux. Modalités de signalement de l’ambroisie : sur internet (www.signalement-ambroisie.fr), par mail (contact@signalement-ambroisie.fr) ou par téléphone (09 72 37 68 88). Le site internet de la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or renseigne également sur cette plante allergisante.