Moutarde
Une opportunité pour tester une nouvelle culture
L’AGPMB recherche des surfaces supplémentaires pour l’année en cours.

La demande des industriels est en nette augmentation cette année. De 9 000 tonnes en 2018, la commande est passée à 11 000 tonnes pour les quelques 300 adhérents de l’Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne (AGPMB). «Les surfaces de cultures sont logiquement supérieures», commente Jérôme Gervais, technicien à la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, «de 5 050 ha l’année dernière, nous sommes passés à 6 500 ha. Pour bien faire, nous pourrions même aller jusqu’à 7 000 ha. Nous recherchons encore des surfaces. La commande nous est arrivée assez tardivement et nous avons du mal à trouver des parcelles supplémentaires. Des surfaces sont encore disponibles pour ce printemps et nous en recherchons d’ores et déjà pour l’automne prochain». Ravi du dynamisme de la filière, Fabrice Genin, président de l’AGPMB, espère maintenant une meilleure année en termes de rendements, similaire à ceux de 2017.
10 % à resemer
Avec la sécheresse de 2018, les semis de moutarde effectués du 25 septembre au 15 octobre n’ont pas toujours donné de belles levées en Côte-d’Or. Fabrice Genin estime à plus de 10 % les surfaces problématiques en ce début d’année : «Depuis mi-février, après le passage et l’avis de nos techniciens, ces parcelles font souvent l’objet de resemis pour rattraper le coup et repartir sur de bons rails. Les agriculteurs profitent de la fenêtre climatique idéale du moment pour intervenir dans leurs champs, les opérations devraient se poursuivre jusqu’au 15 mars selon les secteurs et l’évolution de la météo». Les hectares à resemer sont visiblement plus nombreux au nord qu’au sud de Dijon : «tout est fonction du contexte pédoclimatique, encore une fois», relève Fabrice Genin qui, avec ses associés à Marsannay-le-Bois, a été contraint de resemer 90 de ses 130 ha dédiés à cette culture. Aucune perte de potentiel n’est toutefois à prévoir avec ces nouveaux semis : «nous sommes encore très tôt dans l’année, c’est assez exceptionnel de pouvoir intervenir à cette date et dans d’aussi bonnes conditions. Comme dans les autres cultures, le printemps sera encore déterminant».
10 % à resemer
Avec la sécheresse de 2018, les semis de moutarde effectués du 25 septembre au 15 octobre n’ont pas toujours donné de belles levées en Côte-d’Or. Fabrice Genin estime à plus de 10 % les surfaces problématiques en ce début d’année : «Depuis mi-février, après le passage et l’avis de nos techniciens, ces parcelles font souvent l’objet de resemis pour rattraper le coup et repartir sur de bons rails. Les agriculteurs profitent de la fenêtre climatique idéale du moment pour intervenir dans leurs champs, les opérations devraient se poursuivre jusqu’au 15 mars selon les secteurs et l’évolution de la météo». Les hectares à resemer sont visiblement plus nombreux au nord qu’au sud de Dijon : «tout est fonction du contexte pédoclimatique, encore une fois», relève Fabrice Genin qui, avec ses associés à Marsannay-le-Bois, a été contraint de resemer 90 de ses 130 ha dédiés à cette culture. Aucune perte de potentiel n’est toutefois à prévoir avec ces nouveaux semis : «nous sommes encore très tôt dans l’année, c’est assez exceptionnel de pouvoir intervenir à cette date et dans d’aussi bonnes conditions. Comme dans les autres cultures, le printemps sera encore déterminant».
Bernard Pautet, du Gaec de l’Oucherotte
Plusieurs agriculteurs intervenaient dans leurs parcelles de moutarde la semaine dernière à Rouvres-en-Plaine, dont Bernard Pautet, du Gaec de l’Oucherotte : «Pour ma part, seulement trois de mes 27 hectares de cultures sont concernés. C’est seulement la deuxième fois en dix ans que je réalise un resemis de moutarde». L’exploitant se félicitait lui aussi des très bonnes conditions climatiques pour travailler : «c’est presque du jamais vu. L’an passé à la même date, il faisait -8 °C. Je m’en souviens très bien car mon fils et moi n’avions pas pu semer du pois, tellement la parcelle était gelée. Un tel temps est exceptionnel : nous avons pu terminer nos semis d’orge et de pois de printemps, un premier tour d’azote a été apporté dans nos céréales et nous avons planté nos oignons. Il va tout de même falloir qu’il pleuve un jour, ne serait-ce pour recharger les nappes sinon, la situation va vite devenir préoccupante». La culture de moutarde a remplacé celle de la betterave au Gaec de l’Oucherotte : «nous avions commencé par du soja et du tournesol, mais ce dernier a été vite arrêté suite à des problèmes de rendements, étroitement liés aux dégâts des corvidés. Nous tournons généralement autour de 20 ha de moutarde depuis. Nous en avons fait davantage cette année car seule la moitié du colza a été semée à cause de la sécheresse».