Arboriculture
Une opportunité à saisir pour la cerise de l’Yonne
Après une première réunion le 17 novembre dernier, les producteurs de cerises de l’Yonne se rencontreront une nouvelle fois mardi prochain, pour définir les actions à mener et à proposer au Conseil régional, dans la perspective d’un soutien financier.
A l’occasion de sa venue dans l’Yonne ce printemps suite aux intempéries, Marie-Guite Dufay, Présidente de la région Bourgogne Franche Comté, s’est dite convaincue de l’intérêt de maintenir et de développer une production typique de notre territoire comme la cerise.
Afin de mesurer l’intérêt d’une telle opportunité, une première réunion s’est tenue le 17 novembre dernier à laquelle était invité l’ensemble des arboriculteurs de l’Auxerrois. Au-delà d’une volonté de maintenir et développer la production de cerise, deux premières thématiques de travail en collectif se sont dégagées des débats : le développement d’appui technique, ainsi que la commercialisation de la production. Sandra Raimond, productrice sur 7,5 hectares de vergers et Alain Gobier, producteur sur 9 hectares, nous expliquent les enjeux liés au travail engagé.
- Pourquoi avez-vous participé à la réunion du 17 novembre et qu’en avez-vous retiré ?
Sandra Raimond : «Je me suis rendue à cette réunion car je crois à l’avenir de la production de cerise dans l’Yonne. Je souhaitais également me rendre compte si cet intérêt était partagé par d’autres producteurs et s’il était possible qu’un travail collectif puisse être engagé sur la commercialisation. Au vu des débats de la matinée du 17 novembre, je suis plutôt satisfaite car d’autres producteurs sont prêts à s’engager pour développer notre production».
Alain Gobier : «Récemment, je me suis rendu dans d’autres bassins de production de la cerise comme le Mont du Lyonnais et le sud de la France. Les producteurs de ces secteurs sont très organisés (appui technique, commercialisation…) et du fait de l’irrigation peuvent assurer des rendements importants. Si nous, arboriculteurs de l’Yonne, ne nous organisons pas, nos surfaces en verger risquent de décliner voire de disparaitre. Concernant la réunion du 17 novembre, je suis dans l’expectative car il y avait peu de producteurs face aux enjeux qui nous attendent».
- Quels sont, selon vous, les atouts de la filière arboricole de l’Yonne ? et ses freins ?
Sandra Raimond : «Notre premier atout reste notre terroir et la qualité de notre fruit (juteux, sucré...). Quant aux freins, ils sont pour moi de deux natures : individualisme et le manque de technicité. Pour le premier point, chaque exploitant travaille seul et a ses propres marchés et il n’y a pas d’entente. En ce qui concerne le deuxième point, je pense que nous manquons d’un appui technique. Soit les producteurs restent sur leurs acquis soient ils essayent de se former par eux-mêmes. Nous aurions besoin que soit mis en place une démarche d’amélioration par la formation continue».
Alain Gobier : «Je suis en accord avec Sandra sur les freins. En effet, au-delà de l’individualisme, je pense que chaque producteur a développé ses propres circuits de commercialisation, a ses propres débouchés. Il peut être difficile de tout remettre en cause pour envisager une démarche collective avec engagements de volumes. Pour ce qui concerne la technique, c’est incontournable et pour moi, le plus facile à mettre en œuvre. Nous pouvons rapidement envisager un partenariat avec la Chambre d’agriculture par exemple. Nous avons la chance d’avoir un fruit gustativement incomparable, nous devons le valoriser».
- Comment envisagez-vous votre engagement personnel au sein d’une filière collective ? Qu’en attendez-vous ?
Sandra Raimond : «Si une filière collective est mise en place, je participerai à la dynamique car j’ai envi de vivre de ma production. Mon métier est ma passion et je ne me vois pas faire autre chose».
Alain Gobier : «Je suis prêt à consacrer du temps à la construction de cette filière collective et aider à la mise en place de plans d’action».
La réunion du 19 décembre, à Jussy, sera l’occasion de travailler à nouveau avec l’ensemble des producteurs sur les actions à mener à court et moyens termes afin de faire des propositions au Conseil régional de Bourgogne Franche Comté. Une opportunité est offerte à la filière cerise de l’Yonne, il s’agit maintenant de la saisir.
Afin de mesurer l’intérêt d’une telle opportunité, une première réunion s’est tenue le 17 novembre dernier à laquelle était invité l’ensemble des arboriculteurs de l’Auxerrois. Au-delà d’une volonté de maintenir et développer la production de cerise, deux premières thématiques de travail en collectif se sont dégagées des débats : le développement d’appui technique, ainsi que la commercialisation de la production. Sandra Raimond, productrice sur 7,5 hectares de vergers et Alain Gobier, producteur sur 9 hectares, nous expliquent les enjeux liés au travail engagé.
- Pourquoi avez-vous participé à la réunion du 17 novembre et qu’en avez-vous retiré ?
Sandra Raimond : «Je me suis rendue à cette réunion car je crois à l’avenir de la production de cerise dans l’Yonne. Je souhaitais également me rendre compte si cet intérêt était partagé par d’autres producteurs et s’il était possible qu’un travail collectif puisse être engagé sur la commercialisation. Au vu des débats de la matinée du 17 novembre, je suis plutôt satisfaite car d’autres producteurs sont prêts à s’engager pour développer notre production».
Alain Gobier : «Récemment, je me suis rendu dans d’autres bassins de production de la cerise comme le Mont du Lyonnais et le sud de la France. Les producteurs de ces secteurs sont très organisés (appui technique, commercialisation…) et du fait de l’irrigation peuvent assurer des rendements importants. Si nous, arboriculteurs de l’Yonne, ne nous organisons pas, nos surfaces en verger risquent de décliner voire de disparaitre. Concernant la réunion du 17 novembre, je suis dans l’expectative car il y avait peu de producteurs face aux enjeux qui nous attendent».
- Quels sont, selon vous, les atouts de la filière arboricole de l’Yonne ? et ses freins ?
Sandra Raimond : «Notre premier atout reste notre terroir et la qualité de notre fruit (juteux, sucré...). Quant aux freins, ils sont pour moi de deux natures : individualisme et le manque de technicité. Pour le premier point, chaque exploitant travaille seul et a ses propres marchés et il n’y a pas d’entente. En ce qui concerne le deuxième point, je pense que nous manquons d’un appui technique. Soit les producteurs restent sur leurs acquis soient ils essayent de se former par eux-mêmes. Nous aurions besoin que soit mis en place une démarche d’amélioration par la formation continue».
Alain Gobier : «Je suis en accord avec Sandra sur les freins. En effet, au-delà de l’individualisme, je pense que chaque producteur a développé ses propres circuits de commercialisation, a ses propres débouchés. Il peut être difficile de tout remettre en cause pour envisager une démarche collective avec engagements de volumes. Pour ce qui concerne la technique, c’est incontournable et pour moi, le plus facile à mettre en œuvre. Nous pouvons rapidement envisager un partenariat avec la Chambre d’agriculture par exemple. Nous avons la chance d’avoir un fruit gustativement incomparable, nous devons le valoriser».
- Comment envisagez-vous votre engagement personnel au sein d’une filière collective ? Qu’en attendez-vous ?
Sandra Raimond : «Si une filière collective est mise en place, je participerai à la dynamique car j’ai envi de vivre de ma production. Mon métier est ma passion et je ne me vois pas faire autre chose».
Alain Gobier : «Je suis prêt à consacrer du temps à la construction de cette filière collective et aider à la mise en place de plans d’action».
La réunion du 19 décembre, à Jussy, sera l’occasion de travailler à nouveau avec l’ensemble des producteurs sur les actions à mener à court et moyens termes afin de faire des propositions au Conseil régional de Bourgogne Franche Comté. Une opportunité est offerte à la filière cerise de l’Yonne, il s’agit maintenant de la saisir.