Accès au contenu
Cœur de gamme

Une nouvelle relation commerciale à consolider

La démarche du Cœur de gamme avance bien. La FDSEA s’en réjouit tout en poursuivant son travail sur le terrain.
Par Dominique Guyon
Une nouvelle relation commerciale à consolider
Une plus-value d’1€/kg peut être espérée.
La FNB travaille sur la mise en œuvre de «Cœur de Gamme» depuis près d’un an. Ce dispositif garantit aux éleveurs d’être payés, au minimum, à hauteur de leur coût de production. Cela représente jusqu’à un euro de plus par rapport à la cotation, soit environ 450 € par carcasse. «Ce n’est pas sans peine que cette démarche se concrétise» signale Dominique Guyon, président de la commission «bovins viande» de la FDSEA, «si l’on peut se féliciter que les grandes enseignes nationales aient signé l’engagement Cœur de Gamme et que les éleveurs reçoivent à présent ce qui leur est dû, le travail n’est pas pour autant terminé». La commission «bovins viande» de la FDSEA engage désormais un travail de terrain auprès des GMS locales afin d’asseoir le dispositif sur le département et d’assurer ainsi la valorisation «Cœur de Gamme» pour les éleveurs de Côte d’Or. «D’autre part, nous devons tous être vigilants et ne pas hésiter à demander à nos acheteurs le retour de la valorisation de nos animaux commercialisés via cette démarche» insiste-t-il.

Près de 250 euros sur une demi-carcasse

Pascal Lhuillier, à l’EARL des Athiés dans le canton de Montbard, est l’un des premiers éleveurs de Côte d’Or à avoir touché une plus-value Cœur de Gamme sur l’un de ses animaux. Une demi-carcasse de 254 kg, vendue à Super U, lui a été payée 1209 euros, soit 4,76€/kg. Sachant que le prix FranceAgriMer était de 3,78€/kg, la plus-value s’élève ainsi à 248 euros, soit 0,98€/kg. «Je n’avais pas suivi de démarche particulière pour vendre cet animal. Son paiement a été une belle surprise pour moi» confie Pascal Lhuillier, «la vache, emportée par Global, correspondait sans doute aux besoins du supermarché à ce moment là. Il serait intéressant que ce dispositif persiste dans le temps et se généralise dans toutes les exploitations et dans de plus grandes proportions. Si nous vendions plusieurs de nos animaux à ce niveau de prix, nul doute que l’élevage irait un peu mieux qu’en ce moment. À proportion, Cœur de Gamme apparaît bien plus intéressant que tous les labels de qualité mis en place ces dernières années et ne rapportant que quelques centimes supplémentaires».