FDSEA 89
Une Loi d’Avenir qui fait débat
Situation climatique et conséquences sur les semis, nouvelle répartition des fonds Feader, prochaines réunions cantonales… Autant de sujets d’actualité abordés lors de l’avant dernier conseil d’administration de l’année.
Les rangs étaient plutôt clairsemés et beaucoup manquaient à l’appel pour ce conseil de novembre. La faute aux conditions climatiques et au retard pris dans les dates de semis, un peu partout dans le département. Un tour de table a permis de dresser un premier bilan général de la situation, au fil des cantons à la date du 26 novembre.
Du Sénonais, [I]«encore près du tiers de parcelles à semer, des tournesols pas tous récoltés et une qualité inquiétante avec de l’acidité dans les graines…»[i], au secteur de Saint-Julien-du-Sault, [I]«il y a des parcelles non drainées et en fond de vallée, où on ne mettra pas les pieds de l’hiver…»[i] en passant par les zones d’élevage du Florentinois [I]«l’automne a été aussi pitoyable que le printemps, les anciens n’avaient jamais vu autant d’eau, si tôt en hiver et si l’herbe a repoussé, il aurait fallu y aller en Barque !»[i] Partout, à des degrés divers, le même constat : [I]«certains ont semé, mais rien ne lève. On va attendre maintenant les semis de printemps…»[i]
Une situation qui n’est pas sans poser de questions, face à la réglementation concernant la MAE rotationnelle ou les Cipans, toute terre non emblavée étant considérée comme terre nue. Des dérogations vont être demandées et l’administration alertée, afin d’éviter tout autisme sur la question. Le président de la FDSEA 89, Francis Letellier, précisant qu’un [I]«bilan global va être dressé en interrogeant les agriculteurs, afin de mesurer l’ampleur du problème et recenser les difficultés rencontrées sur le terrain, de sorte de pouvoir monter au créneau dès janvier…»[i]
[INTER]«Peut-on continuer comme ça… ?»[inter]
Autre sujet à débat : celui des fonds Feader, dont la région sera désormais maître d’œuvre et pilotera le système. Avec ce premier constat rappelé par Francis Letellier : [I]«La Bourgogne a été très mal lotie. Première région d’élevage en France, elle sera dernière en matière d’aides Feader. La première version du projet parle de 80 millions € de perte pour la région…»[i] Appelant à alerter le personnel politique et les élus pour leur demander de [I]«consolider les aides du 2e pilier sur l’agriculture…»[i]
L’Yonne est le département le plus impacté en terme de pré-lèvement sur les DPU en Bourgogne, [I]«le système de la surprime aux 50 premiers ha pénalise les exploitations, puisque tout le monde n’est pas en Gaec…»[i] La MAE céréales ? [I]«Le seul moyen pour apaiser un peu les comptes d’exploitation et laisser aux agriculteurs le temps de s’adapter…»[i]
Evoqué également : le sujet de la Loi d’Avenir. Le temps presse, avant le passage du projet en Commission des Affaires Européennes le 10 décembre, l’examen à l’Assemblée nationale à compter du 7 janvier et au Sénat après les municipales prochaines.
Une rencontre est prévue avec le député maire d’Avallon, également co-rapporteur de la loi, Jean-Yves Caullet, afin de lui faire part des inquiétudes nées de ce projet de loi, axé sur une architecture à la fois économique et environnementale, mais où certains sujets sont absents, comme les outils de gestion des risques ou la recherche et l’innovation. Face à ce qui est perçu par beaucoup comme une [I]«façon de détricoter des choses qui existent et fonctionnent»[i], le président Letellier s’alarme : [I]«le problème aujourd’hui est que dans le concert européen et mondial, on perd des parts de marché. Croyez-vous vraiment qu’avec une loi comme celle là, on va les récupérer ?
On veut bien servir d’exemple, mais aujourd’hui, l’exemple, nous nuit! La France recule sans arrêt, les autres pays nous rient au nez, peut-on continuer comme ça ?»[i]
(Ndlr : la rencontre avec J.Y. Caullet a finalement bien eu lieu et s’est déroulée dans les locaux de la FDSEA 89 lundi
2 décembre).
Du Sénonais, [I]«encore près du tiers de parcelles à semer, des tournesols pas tous récoltés et une qualité inquiétante avec de l’acidité dans les graines…»[i], au secteur de Saint-Julien-du-Sault, [I]«il y a des parcelles non drainées et en fond de vallée, où on ne mettra pas les pieds de l’hiver…»[i] en passant par les zones d’élevage du Florentinois [I]«l’automne a été aussi pitoyable que le printemps, les anciens n’avaient jamais vu autant d’eau, si tôt en hiver et si l’herbe a repoussé, il aurait fallu y aller en Barque !»[i] Partout, à des degrés divers, le même constat : [I]«certains ont semé, mais rien ne lève. On va attendre maintenant les semis de printemps…»[i]
Une situation qui n’est pas sans poser de questions, face à la réglementation concernant la MAE rotationnelle ou les Cipans, toute terre non emblavée étant considérée comme terre nue. Des dérogations vont être demandées et l’administration alertée, afin d’éviter tout autisme sur la question. Le président de la FDSEA 89, Francis Letellier, précisant qu’un [I]«bilan global va être dressé en interrogeant les agriculteurs, afin de mesurer l’ampleur du problème et recenser les difficultés rencontrées sur le terrain, de sorte de pouvoir monter au créneau dès janvier…»[i]
[INTER]«Peut-on continuer comme ça… ?»[inter]
Autre sujet à débat : celui des fonds Feader, dont la région sera désormais maître d’œuvre et pilotera le système. Avec ce premier constat rappelé par Francis Letellier : [I]«La Bourgogne a été très mal lotie. Première région d’élevage en France, elle sera dernière en matière d’aides Feader. La première version du projet parle de 80 millions € de perte pour la région…»[i] Appelant à alerter le personnel politique et les élus pour leur demander de [I]«consolider les aides du 2e pilier sur l’agriculture…»[i]
L’Yonne est le département le plus impacté en terme de pré-lèvement sur les DPU en Bourgogne, [I]«le système de la surprime aux 50 premiers ha pénalise les exploitations, puisque tout le monde n’est pas en Gaec…»[i] La MAE céréales ? [I]«Le seul moyen pour apaiser un peu les comptes d’exploitation et laisser aux agriculteurs le temps de s’adapter…»[i]
Evoqué également : le sujet de la Loi d’Avenir. Le temps presse, avant le passage du projet en Commission des Affaires Européennes le 10 décembre, l’examen à l’Assemblée nationale à compter du 7 janvier et au Sénat après les municipales prochaines.
Une rencontre est prévue avec le député maire d’Avallon, également co-rapporteur de la loi, Jean-Yves Caullet, afin de lui faire part des inquiétudes nées de ce projet de loi, axé sur une architecture à la fois économique et environnementale, mais où certains sujets sont absents, comme les outils de gestion des risques ou la recherche et l’innovation. Face à ce qui est perçu par beaucoup comme une [I]«façon de détricoter des choses qui existent et fonctionnent»[i], le président Letellier s’alarme : [I]«le problème aujourd’hui est que dans le concert européen et mondial, on perd des parts de marché. Croyez-vous vraiment qu’avec une loi comme celle là, on va les récupérer ?
On veut bien servir d’exemple, mais aujourd’hui, l’exemple, nous nuit! La France recule sans arrêt, les autres pays nous rient au nez, peut-on continuer comme ça ?»[i]
(Ndlr : la rencontre avec J.Y. Caullet a finalement bien eu lieu et s’est déroulée dans les locaux de la FDSEA 89 lundi
2 décembre).
