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Fourrages

Une journée pour s'aiguiller

Le 12 juin, à Ougny, Opti'fourrages, journée dédiée aux fourrages, était organisée par quatre partenaires avec un objectif précis. 

Par Chloé Monget
Une journée pour s'aiguiller
Une gamme complète de matériels était présentée avec quelques démonstrations de matériels dont 6140 TTV Warrior, 6165.4 TTV, 6170 RC Shift ou encore le système de direction automatique eSteer 10.

Dans un contexte climatique bien différent de celui de l'an passé, et afin de donner quelques clefs aux exploitants concernant la gestion des fourrages, la Chambre d'agriculture de la Nièvre, la FRCUMA BFC, Groupama et Malecot-Poirier Agri, proposaient une journée dédiée début juin à Ougny. Pour la troisième année, la journée Opti'Fourrages s'articulait autour de différents ateliers. 

Ainsi, il fut question de l'importance de l'analyse fourragère nécessaire pour l'ajustement les rations dans l'optique de conserver des performances techniques et économiques. Dans la même lignée, la question du « coût du fourrage rendu à l'auge » a été abordée, notamment avec les différences entre l'enrubannage ou l'ensilage, prenant en compte, parmi d'autres éléments, l'éloignement des parcelles ou les charges fonctionnelles comme le GNR. Le changement climatique fut également mis en lumière comme un élément primordial à prendre en considération pour l'avenir dans la gestion des fauches, des stocks, des choix de variétés à implanter, avec en ligne de mire l'autonomie de l'exploitation. En sus, des démonstrations de matériels ponctuaient la rencontre, ainsi que des interventions de Ponge et de la SARL Alexandre. 

Ensemble c'est tout 

Afin de compléter le tout, deux adhérents de la Cuma du Chemin (Moissy-Moulinot) ont pris la parole pour présenter leur système de mutualisation du matériel, mais pas uniquement. Sylvain Ratheau et Florent Curcifix ont pointé l'organisation au sein de la Cuma de cinq fermes ayant décidé de travailler collectivement pour les fenaisons. Cette coordination un peu particulière est dépeinte par les intervenants : « L'idée de départ était de mettre en commun du matériel servant environ 7 jours par an. Puis, nous avons eu l'idée d'aller au-delà. Aujourd'hui, nous travaillons ensemble chez l'un puis chez l'autre, sans se poser de questions. Une fois qu'une parcelle est terminée, nous attaquons la suivante. Nous partons du principe que nous avançons plus vite à plusieurs, ce qui se vérifie dans les faits puisque grâce à ce travail collectif nous pouvons nous dégager du temps pour notre famille ou nos engagements divers et variés en dehors de l'exploitation ». Après leur intervention, Sylvette Bernard, animatrice FRCUMA BFC, rappelle : « outre le partage du matériel, certaines Cuma vont jusqu'à mettre en commun les mauvaises récoltes afin qu'un exploitant-adhérent ne soit pas pénalisé. Dans tous les cas, le concept de la Cuma s'ajuste à ceux qui la composent toujours en suivant l'objectif de la force du collectif ». D'ailleurs, cette vision du partage, se retrouva durant toute la journée avec des échanges allant bon train entre les exploitants venus pour l'occasion. Afin de poursuivre les discussions, toujours dans une ambiance décontractée, un repas était proposé par les JA du canton. 

Pour Emmanuel Bernard, vice-président de la Chambre d'agriculture de la Nièvre et président de la commission Elevage de la Chambre d'agriculture de la Nièvre, les bénéfices de cette journée étaient multiples : « le concept est d'allier technique, économie et partage de connaissances ; offrant certains repères dans un milieu professionnel en perpétuel changement, avec des clefs pour contenir certaines charges. Le tout pour tenter d'atteindre une certaine autonomie dans nos exploitations ». Il conclut : « Enfin, la présence de différents organismes et partenaires lors de cet événement montre parfaitement qu'en agriculture, il y a un véritable intérêt à mettre les informations et compétences en commun pour avancer ».

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