Un agriculteur témoigne
Une éolienne, combien ça rapporte ?
Les parc éoliens se multiplient en Côte d’Or : l’occasion de se pencher, entre autres, sur la question des indemnisations agricoles.

[I]«Sincèrement, quand on m’a téléphoné pour me dire que l’un de mes champs rentrait dans le projet, ce ne sont pas les questions financières qui ont primé dans mon esprit» relate Patrick Schummer, agriculteur à Étalante, dans le canton d’Aignay-le-Duc, «ma première interrogation a été de connaître l’utilité d’un tel ouvrage haut de 140 mètres, ses impacts visuels et sonores... Le sujet des indemnisations n’est venu que dans un second temps»[i]. Le projet du parc [I]«Bretelle Echalot»[i] a été initié il y a un peu plus d’une dizaine d’années. [I]«Il n’a été inauguré que l’an passé avec ses 23 éoliennes. Oui, les démarches ont été longues, mais cela paraît logique au vu de cette construction qui est colossale et de toutes les interrogations qui se sont posées» reconnaît l’exploitant. Ce fameux coup de fil de la compagnie éolienne n’était finalement «qu’une demi-surprise»[i] pour lui après tant de consultations.
[INTER]Une emprise de 25 ares[inter]
L’agriculteur s’est finalement lancé dans le projet après une visite organisée dans un parc éolien déjà mis en route : [I]«les indemnités ont été abordées entre temps, bien entendu. Pour ma part, je perçois 2 000€ par an et par mégawatt produit. Sachant que l’éolienne qui est près de chez moi a une puissance de deux mégawatts, je touche 4 000 euros chaque année. Oui, c’est intéressant. L’emprise n’est que de 25 ares avec les chemins d’accès. Ramené à l’hectare de blé, sur le plan financier, il n’y a pas photo, surtout qu’ici, nous avons des terres à faibles potentiels. J’ai également été indemnisé lors des deux premières années, pour pertes de récoltes : les travaux se sont étendus sur près de trois hectares. Je n’ai donc rien semé ni récolté durant deux campagnes à cet endroit. Je suis rentré dans mes comptes avec un barème établi par la Chambre d’agriculture»[i].
[INTER]Après un an de recul[inter]
Patrick Schummer dresse un bilan [I]«plutôt positif»[i] de l’année écoulée, même si plusieurs [I]«bémols»[i] figurent dans ses propos : [I]«il faut reconnaître qu’une éolienne fait un peu de bruit quand même. Personnellement, je m’y suis adapté mais je peux comprendre certaines personnes encore perplexes»[i]. Sur cet aspect sonore, des travaux acoustiques ont été réalisés dans plusieurs villages voisins. [I]«Des micros ont été installés à plusieurs endroits pour une étude qui a duré une année entière»[i] souligne Patrick Schummer, [I]«les résultats ont incité la compagnie à ralentir les éoliennes selon l’orientation et la vitesse des vents pour limiter les nuisances sonores. C’est un dossier que nous suivons de près à la mairie, je suis moi-même au conseil municipal»[i]. Sur l’aspect visuel, l’agriculteur spécialisé dans les productions végétales s’est là aussi adapté : [I]«quand je déjeune le matin dans ma cuisine, il y a une alternance de jour et de nuit avec l’ombre des palles (ndlr : hélices) mais on s’y fait... Pour information, j’habite à 800 mètres de l’éolienne qui est dans l’un de mes champs»[i]. Dernier point abordé par Patrick Schummer : les traces laissées par les travaux : [I]«on nous avait dit que tout allait être remis comme avant, mais avec la quantité de cailloux que se trouvent par ici, je pense que les traces des travaux resteront encore quelques années...»[i].
[INTER]Une emprise de 25 ares[inter]
L’agriculteur s’est finalement lancé dans le projet après une visite organisée dans un parc éolien déjà mis en route : [I]«les indemnités ont été abordées entre temps, bien entendu. Pour ma part, je perçois 2 000€ par an et par mégawatt produit. Sachant que l’éolienne qui est près de chez moi a une puissance de deux mégawatts, je touche 4 000 euros chaque année. Oui, c’est intéressant. L’emprise n’est que de 25 ares avec les chemins d’accès. Ramené à l’hectare de blé, sur le plan financier, il n’y a pas photo, surtout qu’ici, nous avons des terres à faibles potentiels. J’ai également été indemnisé lors des deux premières années, pour pertes de récoltes : les travaux se sont étendus sur près de trois hectares. Je n’ai donc rien semé ni récolté durant deux campagnes à cet endroit. Je suis rentré dans mes comptes avec un barème établi par la Chambre d’agriculture»[i].
[INTER]Après un an de recul[inter]
Patrick Schummer dresse un bilan [I]«plutôt positif»[i] de l’année écoulée, même si plusieurs [I]«bémols»[i] figurent dans ses propos : [I]«il faut reconnaître qu’une éolienne fait un peu de bruit quand même. Personnellement, je m’y suis adapté mais je peux comprendre certaines personnes encore perplexes»[i]. Sur cet aspect sonore, des travaux acoustiques ont été réalisés dans plusieurs villages voisins. [I]«Des micros ont été installés à plusieurs endroits pour une étude qui a duré une année entière»[i] souligne Patrick Schummer, [I]«les résultats ont incité la compagnie à ralentir les éoliennes selon l’orientation et la vitesse des vents pour limiter les nuisances sonores. C’est un dossier que nous suivons de près à la mairie, je suis moi-même au conseil municipal»[i]. Sur l’aspect visuel, l’agriculteur spécialisé dans les productions végétales s’est là aussi adapté : [I]«quand je déjeune le matin dans ma cuisine, il y a une alternance de jour et de nuit avec l’ombre des palles (ndlr : hélices) mais on s’y fait... Pour information, j’habite à 800 mètres de l’éolienne qui est dans l’un de mes champs»[i]. Dernier point abordé par Patrick Schummer : les traces laissées par les travaux : [I]«on nous avait dit que tout allait être remis comme avant, mais avec la quantité de cailloux que se trouvent par ici, je pense que les traces des travaux resteront encore quelques années...»[i].