CLCO
Une envie de se démarquer
La coopérative laitière de Côte d’Or (CLCO) réfléchit à une valorisation d’une partie de sa production en s’appuyant sur la filière luzerne.
Tout reste à faire mais leur projet semble déjà bien embarqué. Les producteurs laitiers de la CLCO, hors filière Époisses, affichent la volonté de valoriser 10% de leur production. «Ce pourcentage correspond à environ 5 millions de litres, cette partie a du mal à être valorisée depuis le début d’année et est particulièrement mal payée» relève Pierre Neugnot, éleveur à Genay et administrateur de la coopérative.
La CLCO, représentant 60% de la production côte d’orienne avec ses 95 éleveurs, veut s’appuyer sur l’image et les nombreux bienfaits de la luzerne pour élaborer un produit haut de gamme. «En cherchant un dénominateur commun, un marqueur qui puisse nous permettre de dépasser les clivages, la luzerne s’est naturellement imposée de par sa triple incidence agronomique, zootechnique et économique. De plus, elle a l’intérêt d’avoir des effets bénéfiques sur le climat et peut nous conduire à instaurer des interactions avec les producteurs céréaliers» indique Fabienne Lépy, éleveuse à Éringes et vice-présidente de la coopérative laitière.
Une présentation générale de la démarche CLCO filière luzerne a fait l’objet d’une réunion la semaine dernière au MuséoParc d’Alésia. Différents intervenants techniques étaient invités pour connaître les différentes possibilités. «Notre but est de partir du lait de luzerne, que l’on produit déjà pour la plupart d’entre nous, et trouver un débouché sans augmenter le prix de la ration» note Philippe Blandin, éleveur à Laignes et lui aussi administrateur. «Le local est en vogue, nous voulons surfer sur cette vague pour obtenir une meilleure rémunération» ajoute Pierre Neugnot, «Senagral, Dijon Céréales et Vitagora nous suivent dans notre démarche. Un GIEE (groupement d’intérêt économique et environnemental) vient d’être déposé. Ce sera un plus pour les jeunes qui auront envie de s’installer dans le lait. Notre démarche est très importante pour nous, il en va de la survie de la production laitière dans notre département. Le lait standard n’est pas valorisant. Faire du lait sur un prix mondial n’est pas une solution, on ne pourra pas s’en sortir si l’on continue ainsi». «Nous allons créer une section lait de luzerne au sein de la coopérative, au même titre que la section Époisses» ajoute David Tobiet, éleveur à Gigny.
Sont intervenus lors de cette journée : Yves Lelan, responsable achat lait chez Senagral (interêt du projet pour le maintien d’ une dynamique laitière), Frédéric Imbert, directeur scientifique du groupe Dijon Céreales et Artémis (interêt agro-économique de la luzerne pour la région), Jean-Michel Vocoret, rédacteur en chef de la revue L’Éleveur laitier (regard sur la production laitière), Philippe Dietschy, responsable développement commercial chez Jouffray-Drillaud (contexte pédo-climatique ), François Lévêque, ingénieur agro chargé d’études chez Dijon Céréales (dossier GIEE Envilait et son importance pour les producteurs), Sophie De Batz, ingénieure spécialiste agro dans le cabinet Sowing (valorisation du produit, étude de marché, étude consommateur, démarche éco-méthane), Pascal Lebreton, biochimiste et nutritioniste chez NBVC et Edwige Bornot vétérinaire conseil (interêt pour l’élevage et le retour positif pour le consommateur).
La CLCO, représentant 60% de la production côte d’orienne avec ses 95 éleveurs, veut s’appuyer sur l’image et les nombreux bienfaits de la luzerne pour élaborer un produit haut de gamme. «En cherchant un dénominateur commun, un marqueur qui puisse nous permettre de dépasser les clivages, la luzerne s’est naturellement imposée de par sa triple incidence agronomique, zootechnique et économique. De plus, elle a l’intérêt d’avoir des effets bénéfiques sur le climat et peut nous conduire à instaurer des interactions avec les producteurs céréaliers» indique Fabienne Lépy, éleveuse à Éringes et vice-présidente de la coopérative laitière.
Une présentation générale de la démarche CLCO filière luzerne a fait l’objet d’une réunion la semaine dernière au MuséoParc d’Alésia. Différents intervenants techniques étaient invités pour connaître les différentes possibilités. «Notre but est de partir du lait de luzerne, que l’on produit déjà pour la plupart d’entre nous, et trouver un débouché sans augmenter le prix de la ration» note Philippe Blandin, éleveur à Laignes et lui aussi administrateur. «Le local est en vogue, nous voulons surfer sur cette vague pour obtenir une meilleure rémunération» ajoute Pierre Neugnot, «Senagral, Dijon Céréales et Vitagora nous suivent dans notre démarche. Un GIEE (groupement d’intérêt économique et environnemental) vient d’être déposé. Ce sera un plus pour les jeunes qui auront envie de s’installer dans le lait. Notre démarche est très importante pour nous, il en va de la survie de la production laitière dans notre département. Le lait standard n’est pas valorisant. Faire du lait sur un prix mondial n’est pas une solution, on ne pourra pas s’en sortir si l’on continue ainsi». «Nous allons créer une section lait de luzerne au sein de la coopérative, au même titre que la section Époisses» ajoute David Tobiet, éleveur à Gigny.
Sont intervenus lors de cette journée : Yves Lelan, responsable achat lait chez Senagral (interêt du projet pour le maintien d’ une dynamique laitière), Frédéric Imbert, directeur scientifique du groupe Dijon Céreales et Artémis (interêt agro-économique de la luzerne pour la région), Jean-Michel Vocoret, rédacteur en chef de la revue L’Éleveur laitier (regard sur la production laitière), Philippe Dietschy, responsable développement commercial chez Jouffray-Drillaud (contexte pédo-climatique ), François Lévêque, ingénieur agro chargé d’études chez Dijon Céréales (dossier GIEE Envilait et son importance pour les producteurs), Sophie De Batz, ingénieure spécialiste agro dans le cabinet Sowing (valorisation du produit, étude de marché, étude consommateur, démarche éco-méthane), Pascal Lebreton, biochimiste et nutritioniste chez NBVC et Edwige Bornot vétérinaire conseil (interêt pour l’élevage et le retour positif pour le consommateur).
Fabienne Lépy, vice-présidente de la CLCO :
«La fin des quotas laitiers a rebattu les cartes et nous met face à la grande inconnue du système libéral basé sur l’offre dans laquelle nous sommes directement impliqués et la demande que l’on nous prédit en croissance. Cette adaptation nous a conduits vers une période de fortes turbulences avec une baisse constante des prix mais a aussi occasionné nombre de cessations. A cela viendront se greffer des changements climatiques dont personne ne connait encore l’impact, puis des normes nouvelles qui risquent de complexifier le paysage laitier. Si nous pouvons considérer que les producteurs seront diversement impactés à travers le monde, ce qui nous importe en premier lieu, c’est de savoir de quelle manière nous résisterons ici. Nous nous devons donc réfléchir et nous projeter vers un modèle qui sera le mieux adapté à notre région, trouver une plus value de spécificité voire de débouchés porteurs et préserver économiquement et durablement autant que faire se peut nos systèmes d’exploitations».