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FDSEA

Une enquête moisson représentative

Ce mercredi 30 juillet, la FDSEA a fait un tour du côté de la Puisaye-Forterre pour dresser un bilan des moissons.

Par Charlotte Sauvignac
Moisson
La seconde réunion moisson de la FDSEA s'est tenue, ce mercredi 30 juillet à Saint-Privé, chez Laure et Frédéric Sonveau.

C'est dans une ambiance chaleureuse que les deux animateurs ont commencé leur seconde réunion, en compagnie d'Hélène Dapvril, 2nde secrétaire adjointe en grandes cultures et en élevage de la Chambre d'agriculture et d'Arnaud Delestre, président de la Chambre d'agriculture de l'Yonne. Sans plus tarder, Oana Poisson, animatrice en productions végétales à la FDSEA, montre les premiers chiffres de l'enquête de la Chambre, concernant le colza. « Nous obtenons une moyenne de rendement de 36 quintaux par ha en Puisaye, est-ce que cela correspond ? », interpelle-t-elle auprès de la vingtaine d'agriculteurs présents. « Le seul qui a répondu a un taux de rendements représentatif sur la Puisaye », rigole Francis Letellier, éleveur à Saint Privé. Par contre, concernant le blé tendre, les convives n'ont pas exactement les mêmes chiffres. « En blé tendre, la moyenne de rendements est de 66,5 quintaux par hectares. Est-ce correct ? », interroge Oana. « Non, nous étions plus hauts, personnellement, davantage à 75 quintaux par hectares », répond Laure Sonveau, avant de laisser la parole à Arnaud Delestre, « Par contre, en ce qui concerne les PS, ils ont chuté après la pluie, mais à l'origine ils atteignent des scores plus hauts que ceux annoncés », informe-t-il. Dès que la diapo sur la culture de pois s'affiche à l'écran, le bilan est différent. « L'année dernière avec la Pac, certains agriculteurs ont refait du pois, mais cette année, ils ont décidé d'arrêter parce qu'ils estimaient que le ratio n'était pas bon, entre l'argent investi et les revenus apportés par la Pac », confie Hélène Dapvril aux deux animateurs.

Une actualité mitigée

Léandre Vocoret, animateur en productions animales et viticoles, prend la parole, pour parler des nouveautés agricoles. Lorsqu'il se lance sur le sujet de la Mission Inter-Services de l'Agriculture, Arnaud Delestre, vient l'accompagner. « Désormais, la DDT viendra faire un contrôle unique », annonce l'animateur, avant de laisser la parole au président de la Chambre, « les services doivent se mettre d'accord, ce ne sera pas un contrôle qui fera le point sur tous les dossiers, un thème seulement sera choisi », ajoute-t-il. L'animateur passe ensuite aux priorités 2025 des contrôles qui doivent être réalisés par le Service Régional de l'Alimentation (SRAL). « Il y a trois priorités, dont celles de protéger les riverains, protéger les pollinisateurs, et réaliser des conditions d'utilisation du prosulfocarbe », annonce-t-il, avant de laisser la parole à Francis Letellier. « Il y a encore du travail pour faire comprendre que l'on ne doit pas traiter nos cultures l'après-midi… Mais c'est quand même rentré dans les mœurs », déclare-t-il. Le représentant de la FDSEA, enchaîne ensuite sur le nouveau cadre financier pluriannuel (2028-2034) de la Pac. « Le projet implique la volonté d'être recentré, fusionné et plus responsabilisant. Il intègre donc la fin des deux piliers, un système de paiement dégressif et les États Membres disposeront de plus de latitude pour la mise en œuvre. La conditionnalité sera recentrée, les BCAE n'existeront plus et il y aura une conditionnalité sociale de base qui sera introduite », annonce-t-il, le cœur lourd. « Ce n'est qu'un projet, pas le dossier final », ajoute-t-il. Francis Letellier, réagit, en face, en disant qu'il « faudra rester attentif et se mobiliser dès que nous pourrons ».

Moisson
Arnaud Delestre, le président de la Chambre d'Agriculture se tenait à la réunion moisson en Puisaye.