Concours national des adultes charolais
Une dizaine de Nivernais partis pour briller
L’édition 2015 du Concours national adultes charolais aura lieu ce week-end au Mans, dans la Sarthe. Onze éleveurs nivernais y emmènent des animaux. Rencontre avec Serge Batho, sélectionneur à Saxi Bourdon, qui présente deux taureaux.
Serge Batho est un habitué des concours. Cela fait une trentaine d’années que son élevage, à Saxi Bourdon, y participe, que ce soit dans la Nièvre, dans la région ou à Paris.
Il lui est même arrivé de devenir jury. «Pour moi, les concours sont indispensables, en tant qu’éleveurs, car c’est le seul moyen de savoir le niveau qu’on a. Sinon, les chiffres ne veulent rien dire, nous ne connaissons habituellement les qualifications que sur ascendance, un peu comme une monarchie qui ne s’appuierait que sur l’hérédité» estime-t-il.
Aussi, ces 12 et 13 septembre, Serge Batho fera partie des onze Nivernais qui amèneront des charolais au prestigieux Concours national adultes, parmi 400 bêtes, en parallèle à la Foire-exposition du Mans (72). Il y croisera les éleveurs de l’EARL de Beaumont (Alligny en Morvan), de la SCEA Melaye-Sennepin (La Celle sur Nièvre), de la ferme du Rampoue (Chougny), de l’EARL Touillon Moiron (Decize), du Gaec Laurent Pacquet (Langeron), de Gilles Mayet (Livry), de l’EARL Jeandaux (La Machine), du Gaec Roubé Fayet (Magny-Cours), de l’EARL Dessauny Olivier (Magny-Cours) et du Gaec Besson (Saincaize Meauce)... Beaucoup de fidèles qui voient dans cette compétition un moyen de se jauger professionnellement.
Un «p’ti» Joueur au grand potentiel
Serge Batho emmène deux taureaux au Mans, le célèbre Hugoboss, âgé de 4 ans, qu’il détient en co-propriété avec un autre éleveur, et Joueur, un taureau de 18 mois, 1100 kg, fils de Dollar et frère de Fleuret, dont un fils a obtenu le Super prix d’honneur de Moulins en 2014.
Le sélectionneur nourrit de grandes ambitions pour sa jeune recrue, le sang de Dollar n’ayant été que très peu diffusé jusqu’à maintenant. «Je n’ai fait qu’une insémination l’an dernier et Joueur a retenu l’attention de nombreux éleveurs. On m’en a proposé jusqu’à 30 000 euros mais j’ai préféré le garder. Il a un potentiel exceptionnel pour un 18 mois: on dirait qu’il en a 36» s’enthousiasme Serge Batho, qui pose pour la photo avec lui.
Le Nivernais va au Mans pour gagner : «il y a tellement de gens intéressés par les concours, qui y participent toute leur vie mais qui ne ramènent jamais rien ! La compétition, c’est çà, mais je mise beaucoup sur la génétique. Joueur est né petit, ce qui habituellement fait baisser le potentiel de conformation et économique de la lignée dans les dix ans, mais là, en plus de vêlages plus faciles, il conserve tout son potentiel génétique». Ce qui intéresse Serge Batho, «ce ne sont pas que les sélectionneurs, c’est toute la filière, ceux qui produisent du maigre comme ceux qui font du broutard».
Il lui est même arrivé de devenir jury. «Pour moi, les concours sont indispensables, en tant qu’éleveurs, car c’est le seul moyen de savoir le niveau qu’on a. Sinon, les chiffres ne veulent rien dire, nous ne connaissons habituellement les qualifications que sur ascendance, un peu comme une monarchie qui ne s’appuierait que sur l’hérédité» estime-t-il.
Aussi, ces 12 et 13 septembre, Serge Batho fera partie des onze Nivernais qui amèneront des charolais au prestigieux Concours national adultes, parmi 400 bêtes, en parallèle à la Foire-exposition du Mans (72). Il y croisera les éleveurs de l’EARL de Beaumont (Alligny en Morvan), de la SCEA Melaye-Sennepin (La Celle sur Nièvre), de la ferme du Rampoue (Chougny), de l’EARL Touillon Moiron (Decize), du Gaec Laurent Pacquet (Langeron), de Gilles Mayet (Livry), de l’EARL Jeandaux (La Machine), du Gaec Roubé Fayet (Magny-Cours), de l’EARL Dessauny Olivier (Magny-Cours) et du Gaec Besson (Saincaize Meauce)... Beaucoup de fidèles qui voient dans cette compétition un moyen de se jauger professionnellement.
Un «p’ti» Joueur au grand potentiel
Serge Batho emmène deux taureaux au Mans, le célèbre Hugoboss, âgé de 4 ans, qu’il détient en co-propriété avec un autre éleveur, et Joueur, un taureau de 18 mois, 1100 kg, fils de Dollar et frère de Fleuret, dont un fils a obtenu le Super prix d’honneur de Moulins en 2014.
Le sélectionneur nourrit de grandes ambitions pour sa jeune recrue, le sang de Dollar n’ayant été que très peu diffusé jusqu’à maintenant. «Je n’ai fait qu’une insémination l’an dernier et Joueur a retenu l’attention de nombreux éleveurs. On m’en a proposé jusqu’à 30 000 euros mais j’ai préféré le garder. Il a un potentiel exceptionnel pour un 18 mois: on dirait qu’il en a 36» s’enthousiasme Serge Batho, qui pose pour la photo avec lui.
Le Nivernais va au Mans pour gagner : «il y a tellement de gens intéressés par les concours, qui y participent toute leur vie mais qui ne ramènent jamais rien ! La compétition, c’est çà, mais je mise beaucoup sur la génétique. Joueur est né petit, ce qui habituellement fait baisser le potentiel de conformation et économique de la lignée dans les dix ans, mais là, en plus de vêlages plus faciles, il conserve tout son potentiel génétique». Ce qui intéresse Serge Batho, «ce ne sont pas que les sélectionneurs, c’est toute la filière, ceux qui produisent du maigre comme ceux qui font du broutard».