MFR de Gron
Une «diversification positive»
Les participants à la session ADEMA venant de s’achever à la MFR de Gron, se disent prêts à poursuivre leur cursus en intégrant une formation qualifiante de type CAP. Preuve s’il en était besoin, de l’intérêt de ce dispositif de découverte des métiers agricoles.
Créé à la suite de l’accord du 6 janvier 2009 sur la formation professionnelle agricole, le dispositif Adema (Accès des demandeurs d’Emploi aux Métiers Agricoles), financé par le Fafsea, s’est donné pour vocation de permettre l’insertion et la découverte des métiers agricoles auprès d’un public qui bien souvent en ignore les différentes composantes. Depuis son lancement en 2010, il aura permis à des milliers de demandeurs d’emploi, jeunes ou moins jeunes, de donner pour certains, une nouvelle orientation à leur parcours professionnel. Un stage découverte d’une durée de 154 heures, qui offre une immersion de 3 semaines au sein d’une entreprise agricole, complétée d’une semaine de cours théoriques au sein d’un établissement de formation agréé.
Ils sont une dizaine à avoir ainsi intégré le 11 septembre dernier la session Adema mise en place par la MFR de Gron, autour des filières maraichage et travaux paysagers. Une formation qui s’est achevée le 10 octobre, par deux jours de bilan personnalisé et d’orientation et devrait se poursuivre pour la plupart, par une formation qualifiante de type CAP.
Des parcours et des vœux divers
Véritable tremplin vers un emploi agricole ou une formation technique supplémentaire, chaque session Adema accueille un public varié venu d’horizons les plus divers. Celle-ci ne déroge pas à la règle explique Sabine Detrain, formatrice à la MFR de Gron : «un groupe de jeunes, de moins jeunes, aux motivations et aux parcours les plus divers, mais au final une «diversité positive», avec des personnes curieuses de tout et des retours de stages en entreprise très positifs». Les profils des stagiaires sont multiples, comme leur âge, s’échelonnant de 16 à 54 ans, mais les années n’ont que peu d’importance quand la motivation prend le pas sur l’expérience. Après 17 ans dans le bâtiment à exercer le métier de maçon, David (*) s’est octroyé le droit de changer d’orientation. Un potager à la maison, un voisin dans le milieu du maraîchage pour lui donner le virus, ont suffi à le convaincre de modifier son parcours de vie. Son objectif aujourd’hui ? «Se perfectionner pour travailler dans le milieu et pourquoi pas, un jour, me mettre à mon compte». Même démarche pour Pierre (*), ancien projectionniste de cinéma, qui a volontairement démissionné de son emploi, pour se lancer dans l’aventure d’un nouveau métier : «j’avais envie de changer et me projeter (sic !) vers autre chose en me rapprochant d’un métier lié à la terre». Son passage sur une cressonnière à Véron, le temps du stage, l’a convaincu lui aussi : «mon projet, je peux même dire mon rêve aujourd’hui, serait de m’installer en maraîchage bio» Ancienne éducatrice spécialisée, Marie (*), après ses trois semaines passées sur une exploitation maraichère de Seine-et-Marne, entamera pour sa part en janvier prochain, une formation d’herboriste.
Pas d’abonnement à la salle de sport !
Nombreux sont les secteurs agricoles qui recrutent, même si, reconnait Sabine, «nous sommes, que ce soit dans les travaux paysagers ou le maraîchage, le plus souvent sur des marchés cachés, ne passant pas par Pôle Emploi. Au niveau espaces verts, 80 % de nos jeunes sortant de BTS, trouvent un emploi dans les 6 mois de leur départ». Concernant la production horticole, nombreux sont les maraichers à s’installer et à gagner leur vie. Source potentielle d’emplois futurs, notamment en bio, où la demande de main d’œuvre est forte : «on n’est pas sur quelque chose d’utopique, on le voit bien aujourd’hui, avec le système des Amap, avec à la fois, d’un côté, des montants d’investissements pour s’installer pas trop lourds et de l’autre, des ventes garanties et contractualisées». Le secteur pâtit parfois de notoriété et le travail en plein air peut impressionner quand on n’en connaît pas les arcanes. Ce n’est pas le cas de Marie (*), qui s’est faite une idée sur la question : «Difficulté physique ? C’est sûr qu’on n’a pas besoin après sa journée, d’aller prendre un abonnement à la salle de sport !»
(*) : Pour des raisons de confidentialité, les prénoms ont été modifiés
Ils sont une dizaine à avoir ainsi intégré le 11 septembre dernier la session Adema mise en place par la MFR de Gron, autour des filières maraichage et travaux paysagers. Une formation qui s’est achevée le 10 octobre, par deux jours de bilan personnalisé et d’orientation et devrait se poursuivre pour la plupart, par une formation qualifiante de type CAP.
Des parcours et des vœux divers
Véritable tremplin vers un emploi agricole ou une formation technique supplémentaire, chaque session Adema accueille un public varié venu d’horizons les plus divers. Celle-ci ne déroge pas à la règle explique Sabine Detrain, formatrice à la MFR de Gron : «un groupe de jeunes, de moins jeunes, aux motivations et aux parcours les plus divers, mais au final une «diversité positive», avec des personnes curieuses de tout et des retours de stages en entreprise très positifs». Les profils des stagiaires sont multiples, comme leur âge, s’échelonnant de 16 à 54 ans, mais les années n’ont que peu d’importance quand la motivation prend le pas sur l’expérience. Après 17 ans dans le bâtiment à exercer le métier de maçon, David (*) s’est octroyé le droit de changer d’orientation. Un potager à la maison, un voisin dans le milieu du maraîchage pour lui donner le virus, ont suffi à le convaincre de modifier son parcours de vie. Son objectif aujourd’hui ? «Se perfectionner pour travailler dans le milieu et pourquoi pas, un jour, me mettre à mon compte». Même démarche pour Pierre (*), ancien projectionniste de cinéma, qui a volontairement démissionné de son emploi, pour se lancer dans l’aventure d’un nouveau métier : «j’avais envie de changer et me projeter (sic !) vers autre chose en me rapprochant d’un métier lié à la terre». Son passage sur une cressonnière à Véron, le temps du stage, l’a convaincu lui aussi : «mon projet, je peux même dire mon rêve aujourd’hui, serait de m’installer en maraîchage bio» Ancienne éducatrice spécialisée, Marie (*), après ses trois semaines passées sur une exploitation maraichère de Seine-et-Marne, entamera pour sa part en janvier prochain, une formation d’herboriste.
Pas d’abonnement à la salle de sport !
Nombreux sont les secteurs agricoles qui recrutent, même si, reconnait Sabine, «nous sommes, que ce soit dans les travaux paysagers ou le maraîchage, le plus souvent sur des marchés cachés, ne passant pas par Pôle Emploi. Au niveau espaces verts, 80 % de nos jeunes sortant de BTS, trouvent un emploi dans les 6 mois de leur départ». Concernant la production horticole, nombreux sont les maraichers à s’installer et à gagner leur vie. Source potentielle d’emplois futurs, notamment en bio, où la demande de main d’œuvre est forte : «on n’est pas sur quelque chose d’utopique, on le voit bien aujourd’hui, avec le système des Amap, avec à la fois, d’un côté, des montants d’investissements pour s’installer pas trop lourds et de l’autre, des ventes garanties et contractualisées». Le secteur pâtit parfois de notoriété et le travail en plein air peut impressionner quand on n’en connaît pas les arcanes. Ce n’est pas le cas de Marie (*), qui s’est faite une idée sur la question : «Difficulté physique ? C’est sûr qu’on n’a pas besoin après sa journée, d’aller prendre un abonnement à la salle de sport !»
(*) : Pour des raisons de confidentialité, les prénoms ont été modifiés