Élevage
Une délégation d’éleveurs reçue à la Sicavyl
Action nationale sur le cours de la viande : les représentants syndicaux icaunais rencontrent la Sicavyl
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Alors que l’abattoir de Migennes était inscrit sur la liste nationale des abattoirs susceptibles d’être bloqués, les représentants de la section bovine de la FDSEA de l’Yonne, avaient fait le choix de ne pas le bloquer. Ils avaient tout de même tenu à rencontrer les responsables de l’abattoir dans le cadre de l’action nationale portée par la FNB. Mardi 16 juin, alors qu’un groupe d’éleveurs icaunais était présent sur le blocage de Venarey les Laumes, une réunion se tenait à l’abattoir de Migennes. Deux représentants JA 89 et trois représentants de la section bovine de la FDSEA 89 ont rencontré Yves Tournant, directeur de la Sicavyl, le président Yves Pinet des Ecots, ainsi que Séverine Breton directrice de la Cialyn. Les représentants syndicaux étaient accompagnés d’Emmanuel Bernard, agriculteur nivernais et représentant la FNB et la FRB.
Les dirigeants de l’abattoir ont fait part de leur soulagement de ne pas avoir été bloqués dans un contexte déjà difficile pour leur activité. Les échanges entre les professionnels et les abatteurs ont permis de mettre en lumière les difficultés du marché. Partageant le constat du manque à gagner pour les éleveurs, les responsables de l’abattoir n’ont pas pu proposer de solution à la baisse des cours de la viande. Ils ont toutefois accepté d’aider les représentants de la profession à rencontrer les acteurs de la grande distribution locale.
L’attente des éleveurs reste entière
L’abattoir de Migennes représente environ 1,5% des abattages français et se place à la 11ème place. Le groupe a décidé de miser sur la production bovine Bourguignonne en investissant 17 millions d’euros dans la modernisation de l’outil de production. Pour eux, la politique de prix bas de la grande distribution n’est pas le seul facteur expliquant la baisse des cours. Le marché européen de la viande est de plus en plus complexe.
Présent sur les marchés d’export, le groupe ne réalise que 20% de son chiffre d’affaires avec la grande distribution française. Bien qu’inquiets de la situation financière dramatique de certains éleveurs, le groupe affirme ne pas pouvoir faire plus. En tant que coopérative, ils aident leurs adhérents au travers d’avances et sont bien conscients que si les cours ne remontent pas il faudra aller plus loin dans la revendication. La question qui se pose est de savoir quelle est la marge de manœuvre des abatteurs indépendants qui sont eux aussi tributaires des cours du marché.
Les représentants syndicaux ont discuté avec l’abattoir des opportunités offertes par les nouveaux pays importateurs de viande et de ces marchés complexes et exigeants. La problématique de l’abattoir à l’heure actuelle, n’est pas tant les nouveaux marchés mais la stabilisation des marchés intra-européens. Le groupe affirme prendre des risques sur ces marchés notamment en Grèce, grosse acheteuse de jeunes bovins, mais dont la situation économique et politique risque d’entraîner l’arrêt total des exports d’un jour à l’autre.
La situation semble donc compliquée, et à l’issue de cette réunion, l’attente des éleveurs reste entière. La revalorisation urgente des cours de la viande ne peut être décidée par un seul abattoir. Les suites à donner dépendront de ce qui est mis en place suite à la réunion de mercredi avec le ministère.
Les dirigeants de l’abattoir ont fait part de leur soulagement de ne pas avoir été bloqués dans un contexte déjà difficile pour leur activité. Les échanges entre les professionnels et les abatteurs ont permis de mettre en lumière les difficultés du marché. Partageant le constat du manque à gagner pour les éleveurs, les responsables de l’abattoir n’ont pas pu proposer de solution à la baisse des cours de la viande. Ils ont toutefois accepté d’aider les représentants de la profession à rencontrer les acteurs de la grande distribution locale.
L’attente des éleveurs reste entière
L’abattoir de Migennes représente environ 1,5% des abattages français et se place à la 11ème place. Le groupe a décidé de miser sur la production bovine Bourguignonne en investissant 17 millions d’euros dans la modernisation de l’outil de production. Pour eux, la politique de prix bas de la grande distribution n’est pas le seul facteur expliquant la baisse des cours. Le marché européen de la viande est de plus en plus complexe.
Présent sur les marchés d’export, le groupe ne réalise que 20% de son chiffre d’affaires avec la grande distribution française. Bien qu’inquiets de la situation financière dramatique de certains éleveurs, le groupe affirme ne pas pouvoir faire plus. En tant que coopérative, ils aident leurs adhérents au travers d’avances et sont bien conscients que si les cours ne remontent pas il faudra aller plus loin dans la revendication. La question qui se pose est de savoir quelle est la marge de manœuvre des abatteurs indépendants qui sont eux aussi tributaires des cours du marché.
Les représentants syndicaux ont discuté avec l’abattoir des opportunités offertes par les nouveaux pays importateurs de viande et de ces marchés complexes et exigeants. La problématique de l’abattoir à l’heure actuelle, n’est pas tant les nouveaux marchés mais la stabilisation des marchés intra-européens. Le groupe affirme prendre des risques sur ces marchés notamment en Grèce, grosse acheteuse de jeunes bovins, mais dont la situation économique et politique risque d’entraîner l’arrêt total des exports d’un jour à l’autre.
La situation semble donc compliquée, et à l’issue de cette réunion, l’attente des éleveurs reste entière. La revalorisation urgente des cours de la viande ne peut être décidée par un seul abattoir. Les suites à donner dépendront de ce qui est mis en place suite à la réunion de mercredi avec le ministère.