Accès au contenu
Dijon Céréales

Une carrière dédiée à l’agronomie

Marc Delattre, responsable du service technique Damier vert, tourne la page de la coopérative en laissant le souvenir d’un expert de l’agronomie et de la protection des végétaux.
Par Aurélien Genest
Une carrière dédiée à l’agronomie
Lors du «pot de départ», organisé dans les locaux
de Dijon Céréales.
Bonne retraite Marc Delattre ! Le départ de cet expert en protection des végétaux a été célébré le 22 mai à Longvic. Ses collègues et nombreuses relations professionnelles avaient fait le déplacement pour une petite cérémonie festive et conviviale. Marc Delattre, 62 ans, a été l’un des acteurs des débuts de Dijon Céréales et de l’aventure du service technique Damier Vert, dont il posa les bases en 1990 dans le cadre des GIE des coopératives (Châtillonnais Auxois et Fleuron de Bourgogne). Ancien président de l’Association française pour la protection des plantes (AFPP, devenue aujourd’hui Végéphyl), Marc Delattre a permis de faire connaître le travail de recherche et de développement effectué par la coopérative. «Aux yeux du grand public, l’expérimentation agricole est toujours réalisée par l’Inra ou la Chambre d’agriculture mais en réalité, elle est aussi menée par les coopératives», fait remarquer ce natif de la région parisienne. Artisan principal de la labellisation «Bonnes Pratiques Agricoles» du service technique Damier Vert, Marc Delattre a également été responsable du service qualité de Dijon Céréales de 1997 à 2014. Titulaire d’un double diplôme d’ingénieur, le nouveau retraité est encore président d’honneur de la Cabaq (Centre d’échanges d’auditeurs internes Bourgogne alimentaire qualité) après en avoir assuré la présidence durant quatorze ans. Ses quarante années de carrière dédiées à l’agronomie et au progrès technique agricole ont été unanimement saluées lors de cette soirée. Marc Delattre avait commencé son parcours professionnel en Côte-d’Ivoire en 1972, dans une mission s’intéressant à la problématique des vers dans les végétaux.

Question à Marc Delattre

Quel regard portez-vous sur l’évolution de la réglementation appliquée à l’agriculture ?
«Elle ne va pas dans le bon sens, nous sommes en train de faire de l’anti-agriculture. Certaines idées sont bonnes, mais on veut aller bien trop vite. Nous ne prenons pas le temps de trouver les bonnes solutions de remplacement, notamment pour diminuer l’utilisation des produits agrochimiques classiques. Augmenter les bio-contrôles, sur le principe, est une bonne chose, mais il faut là aussi du temps. En grandes cultures, les solutions de bio-contrôles ne sont pas au niveau des solutions agrochimiques classiques. D’autres points me préoccupent, notamment l’incompatibilité entre l’agrément distributeur, la séparation de la vente et du conseil et les CEPP. Il y a aussi l’arrêté «mélange» qui, depuis dix ans, créé une distorsion de concurrence pour les agriculteurs français. Leurs homologues européens n’ont, eux, aucune contrainte dans ce domaine, ce n’est pas normal».