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CGB de l’Yonne

Une campagne difficile pour les betteraviers

A l’occasion de ses vœux présentés aux planteurs de betteraves dans le département, Didier Renoux fait le point sur la dernière campagne, qu’il aborde à travers trois axes principaux : le revenu des planteurs, les marchés encourageants et le maintien au maximum des surfaces betteravières.
Par Christopher Levé
Une campagne difficile pour les betteraviers
Sur la dernière campagne, la moyenne départementale est de 65 T/ha de betteraves à 16.
En ce début d’année, il est de coutume de présenter ses vœux. Et la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves) de l’Yonne n’échappe pas à la règle.

Le moment également de faire un point sur la dernière campagne. «On a vécu deux années de crises. La betterave est une culture de printemps qui a subi de plein fouet la sécheresse et la canicule. Sur la dernière campagne, on a une moyenne départementale de 65 T/ha de betteraves à 16 (avec une grosse disparité entre producteurs, allant de 40 à 80 T/ha), ce qui n’est pas bon», indique Didier Renoux, président de la CGB de l’Yonne. «Nous ne pouvons que souhaiter une sortie de crise effective et rapide».

Tout d’abord, avec des rendements hectare «enfin à la hauteur de nos attentes et de notre travail, une rémunération betterave en nette amélioration, qui serait un juste reflet des marchés actuels qui, depuis plusieurs semaines, atteignent des niveaux encourageants (430 €/T de sucre européen en spot et au-dessus de 60 €/hl pour l’alcool soit une conversion betterave de plus de 25€/T hors pulpes)», continue Didier Renoux. «Et des retours financiers de nos groupes coopératifs issus de leur compétitivité, ceci afin de retrouver une marge rémunératrice pour tous et en équation avec les frais engagés pour la conduite de la betterave (pour rappel 2 200 €/ha en moyenne dont MSA et rémunération de l’exploitant sur la base d’1,5 Smic)».

Ne pas diminuer les surfaces de plantations
Pour Didier Renoux, l’année 2020 sera une année charnière à plusieurs niveaux. «Sur les surfaces betteravières, qui restent un enjeu majeur pour l’écrasement des charges fixes et l’amélioration de la situation économique de nos outils industriels, dont les Sica pulpes et alcool de Souppes, et donc d’une partie de la rémunération de nos apports». Mais aussi sur la continuité de la culture dans certaines exploitations en zones difficiles. «Il en va aussi de l’avenir de la culture dans les assolements et pour certains, de la survie des exploitations agricoles dont la résilience est propre à chacune d’entre elles», ajoute-t-il.

Malgré les années compliquées, le président de la CGB de l’Yonne appelle les planteurs de betteraves à maintenir au maximum les surfaces de plantation, et les industriels (coopérative ou privé) à envoyer rapidement des signes encourageants en matière de rémunération, et en phase avec les marchés. Pour rappel, l’Yonne compte 150 planteurs pour 2 500 ha de surfaces betteravières plantées.