Moisson
Une campagne de blé qui s’annonce décevante
A l’image des récoltes d’orge, les rendements de blé ne semblent pas au rendez-vous. C’est ce qu’a constaté Alain Chevalier céréalier à Magny-Cours.

Il n’en est qu’au début de sa récolte mais Alain Chevalier est déjà sceptique sur les potentiels de rendements des blés. «C’est à l’image des moissons d’orge cette année, les résultats sont très hétérogènes» estime t-il. Pour comprendre les raisons de ce scepticisme, il faut remonter le temps et revenir au moment de l’implantation de sa culture de blé : «Nous avons eu une année très chaotique. J’ai terminé de semer mes blés au 25 novembre alors qu’habituellement au 11 novembre j’ai tout terminé. Par la suite, nous n’avons quasiment pas eu d’hiver. Les précipitations ont été nombreuses et l’humidité importante. De ce fait, les blés en termes physiologiques se sont développés alors qu’ils stagnent d’habitude pendant l’hiver. Cette humidité a vraiment pénalisé les plantes. Pour terminer le déroulement de la saison, l’épisode tardif de gelée de fin mars a supprimé une partie des organes reproducteurs des blés. Si vous ajoutez cet épisode au coup de chaleur du mois dernier, vous obtenez des variations de rendements dans une même parcelle de 30 q/ha» détaille-t-il avec précisions. Ce céréalier n’est pas le seul dans ce cas, il nous explique avoir contacté des collègues qui annoncent des écarts de rendements de 40 à 70q/ha. «Nous verrons bien à la fin ce que peuvent donner les rendements mais il va être, je pense, difficile cette année de faire des conclusions à l’échelle d’une exploitation voire d’une petite région. Pour ma part, j’ai la chance de pouvoir fixer mon prix de vente sur le marché à terme au négoce qui m’achète mon blé. Je peux donc limiter les pertes. Mais aujourd’hui, le bon rendement ne garantit pas une bonne marge. Encore faut-il vendre au bon moment. Certains collègues gagnent plus leur vie en faisant 60q/ha plutôt que 70q/ha. Tout dépend du prix et des charges opérationnelles» estime t-il
«Nous sommes tributaires des cultures de printemps»
Ces mauvais résultats en orge et en blé s’ajoutent à la difficulté d’emblaver du colza dans le département. Alors Alain Chevalier se reporte sur les cultures de printemps : «Cette année j’ai augmenté ma surface en tournesol et j’ai essayé de faire du pois d’hiver, mais j’ai dû resemer la parcelle en orge de printemps. Le problème avec les cultures de printemps c’est que nous sommes tributaires de l’eau alors que le colza n’en avait quasiment pas besoin. Il va falloir trouver une tête de rotation viable à l’avenir» explique -t-il. Pour faire faire face à tous ces aléas, ce céréalier a contracté une assurance récolte qui lui a bien été utile en 2016, année noire pour les grandes cultures. «Pour moi, tous les polycuteurs devraient en avoir une, ça me paraît indispensable» conclut-il
«Nous sommes tributaires des cultures de printemps»
Ces mauvais résultats en orge et en blé s’ajoutent à la difficulté d’emblaver du colza dans le département. Alors Alain Chevalier se reporte sur les cultures de printemps : «Cette année j’ai augmenté ma surface en tournesol et j’ai essayé de faire du pois d’hiver, mais j’ai dû resemer la parcelle en orge de printemps. Le problème avec les cultures de printemps c’est que nous sommes tributaires de l’eau alors que le colza n’en avait quasiment pas besoin. Il va falloir trouver une tête de rotation viable à l’avenir» explique -t-il. Pour faire faire face à tous ces aléas, ce céréalier a contracté une assurance récolte qui lui a bien été utile en 2016, année noire pour les grandes cultures. «Pour moi, tous les polycuteurs devraient en avoir une, ça me paraît indispensable» conclut-il