Zones intermédiaires
Une avancée aujourd’hui à Paris ?
L’AGPB va rencontrer la FNSEA pour aborder la problématique des zones à faibles potentiels.

La commission productions végétales de la FDSEA s’est réunie pour la dernière fois de l’année mardi soir à Dijon. L’invité d’honneur s’appelait Jean-François Isambert. Le secrétaire général de l’AGPB a apporté son soutien à la Côte d’Or sur sa demande d’aide spécifique des zones intermédiaires: [I]«Elle est clairement justifiée car demain, il vous sera difficile de produire avec 180€/ha»[i]. Une rencontre avec la FNSEA est justement prévue vendredi (aujourd’hui) pour évoquer la problématique. [I]«En France, environ 2 millions d’hectares sont concernés, dont environ 300 000 dans votre département. Notre objectif est d’obtenir 200 millions d’euros»[i] mentionne Jean-François Isambert. Dominique Chambrette, vice-président de l’AGPB, portera le dossier devant Xavier Beulin. Présent mardi soir à la réunion, l’ancien président de la Chambre d’agriculture de Côte d’Or a rappelé une chute de 50% des aides des zones intermédiaires lors des cinq dernières années : [I]«Moins de 200€/ha, ça ne peut pas aller. Nous allons essayer de trouver des solutions pour amortir le choc de cette nouvelle reforme de la Pac. La rencontre de vendredi (aujourd’hui) aura pour objectif de poser la problématique, car je n’ai pas l’impression qu’elle ait bien été prise en compte par tout le monde. Nous avons été les premiers à faire des simulations et avons alerté la FNSEA dès le début»[i].
[INTER]Quelles solutions ?[inter]
Avec ses [I]«contraintes environnementales»[i], une MAE [I]«n’est pas forcément ce qui convient le mieux»[i] selon Dominique Chambrette : [I]«il faudrait préférer une aide additionnelle. De toute manière, il existe plusieurs curseurs sur lesquels nous pouvons jouer pour cette aide spécifique : une convergence nationale, une aide verte identique sur tout le territoire, une limitation des prélèvements pour les 50 premiers hectares...»[i] Jacques de Loisy, président de la commission productions végétales de la FDSEA, a rappelé le travail engagé par la FDSEA avec la Chambre d’agriculture, les JA et l’AGPB : [I]«Nous avons des idées d’orientation. Il faudrait peut-être envisager une rotation «allégée» avec des protéagineux ou des légumineuses. Cela permettrait de diminuer la fertilisation azotée sans avoir des contingences supplémentaires telles qu’elles sont proposées dans les MAE au niveau national»[i]. Pour Jacques de Loisy, une solution doit absolument être trouvée sur le deuxième pilier : [I]«nous voulons un dossier fléché pour les zones intermédiaires, il faut une aide spécifique avec un cahier des charges spécifique lui aussi»[i]. Le président de la commission FDSEA a terminé son propos en abordant un sujet lui tenant particulièrement à cœur: la nécessité de reconnaître les salariés en tant qu’actifs dans la nouvelle réforme.
[INTER]Quelles solutions ?[inter]
Avec ses [I]«contraintes environnementales»[i], une MAE [I]«n’est pas forcément ce qui convient le mieux»[i] selon Dominique Chambrette : [I]«il faudrait préférer une aide additionnelle. De toute manière, il existe plusieurs curseurs sur lesquels nous pouvons jouer pour cette aide spécifique : une convergence nationale, une aide verte identique sur tout le territoire, une limitation des prélèvements pour les 50 premiers hectares...»[i] Jacques de Loisy, président de la commission productions végétales de la FDSEA, a rappelé le travail engagé par la FDSEA avec la Chambre d’agriculture, les JA et l’AGPB : [I]«Nous avons des idées d’orientation. Il faudrait peut-être envisager une rotation «allégée» avec des protéagineux ou des légumineuses. Cela permettrait de diminuer la fertilisation azotée sans avoir des contingences supplémentaires telles qu’elles sont proposées dans les MAE au niveau national»[i]. Pour Jacques de Loisy, une solution doit absolument être trouvée sur le deuxième pilier : [I]«nous voulons un dossier fléché pour les zones intermédiaires, il faut une aide spécifique avec un cahier des charges spécifique lui aussi»[i]. Le président de la commission FDSEA a terminé son propos en abordant un sujet lui tenant particulièrement à cœur: la nécessité de reconnaître les salariés en tant qu’actifs dans la nouvelle réforme.
«Un scandale, un ministre sans honte»
Jacques de Loisy était très remonté suite à l’annonce de la Commission des comptes de l’agriculture de la nation, qui a fait part d’une erreur de publication sur les résultats de la récolte 2012 : «Depuis plusieurs mois, les agriculteurs producteurs de céréales-oléoprotéagineux étaient vilipendés et livrés à la vindicte populaire via la presse et quelques élus, notamment au Parlement européen. La cause : leurs revenus de 2012 jugés élevés avec plus de 72 000 euros. Le scandale vient d’éclater : presque à demi-mot, la commission des comptes de l’agriculture de la nation vient de réviser les résultats de 2012 à 52 000 euros, soit une baisse de 28% ! La réforme de monsieur Le Foll basée notamment sur les revenus indécents des céréaliers vient de prendre du plomb dans l’aile, mais après coup. Quelle honte. Pas un contrôleur Pac ni un agent de l’Onema n’admettraient une telle erreur sur une exploitation. Où est l’égalité de traitement entre une administration au-dessus de tout, et des producteurs livrés en pâture, à moins que tout cela n’ait été orchestré, on n’ose y penser. Le résultat 2013 serait de 24 000 euros, pas de quoi s’étouffer si l’on prend en compte le travail fourni et les capitaux mobilisés. D’où l’ardente nécessité de réajuster la réforme via une mesure de second pilier spécifique pour les zones intermédiaires, car quel aurait été le revenu d’un producteur en 2013 si la réforme venait de s’appliquer ?» L’AGPB a indiqué avoir sollicité le Ministère et le Président de la République pour des explications sur cette erreur de 28%.