FDSEA 89
Une assemblée générale sous le signe de la communication
On a beaucoup parlé communication à l’assemblée générale de la FDSEA de l’Yonne, qui se déroulait cette année à l’Isle-sur-Serein, avec pour invité, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA et président d’Agridemain, une plateforme qui s’est fixé pour objectif de promouvoir auprès du grand public, la réalité de l’agriculture française d’aujourd’hui.
«Une situation saine mais qui n’est pas l’opulence bien sûr…» Ces mots du Commissaire aux Comptes résument bien le bilan de l’exercice écoulé, pour la FDSEA de l’Yonne. Si le montant des cotisations est en hausse et constitue un socle solide, les recettes issues des formations et prestations spécifiques sont en diminution. Un problème récurrent depuis plusieurs années explique Francis Letellier, dont c’était la dernière AG en tant que président : «il faut que l’on arrive à développer un peu plus nos ressources et créer une nouvelle dynamique. Il y a une relance terrain à faire, de l’accompagnement personnalisé, trouver des partenariats avec d’autres organismes». Mais le problème, rajoute t-il, est aussi économique : «la crise et le manque de revenus sur les exploitations expliquent une bonne part des choses et c’est la preuve d’un manque de trésorerie flagrant». Ou relevant de la difficulté pour certains, à s’engager : «je crois que nous avons beaucoup de sympathisants dans les campagnes, qui ne contestent pas ce qu’on fait. Ils savent qu’on existe, qu’on fait du boulot, mais ils ne cotisent pas…»
Un syndicat sur tous les fronts
Année compliquée, 2016 n’aura épargné aucune production, comme l’a rappelé Nadine Darlot, faisant lecture du rapport d’activités : «mais la FDSEA aura été sur tous les fronts, avec notamment 4 réunions terrain dès la fin des moissons, un travail sur la cartographie des cours d’eau, 2 Caf exceptionnels, des rencontres avec les OPA, les banques». Autant d’actions syndicales qui ont porté leurs fruits, avec notamment l’obtention d’un dégrèvement TFNB pour toutes les productions, une dérogation Cipan/SIE ou l’acquit d’une aide calamités perte de récolte, sur les arbres fruitiers. Le mot d’ordre reste la proximité, avec des rencontres terrain, des réunions d’information, un appui renforcé pour certaines démarches, l’assistance aux contrôles, ou encore des services sur mesure pour les adhérents. Parmi les projets en cours, de nouvelles formations : «Gestion de la paperasse», «Bien dans ses bottes 2», «Bien gérer son système allaitant», «Stockage céréales à la ferme», ou celle-ci, plus spécifique et réservée aux anciens : «éviter les escroqueries». En projet également : une «Journée Luzerne», pour trouver des solutions collectives, ainsi qu’une «Journée Bio» pour lancer la section. Par ailleurs, sera signé dans les jours prochains, un partenariat avec le groupe Lucia énergie, pour proposer des tarifs préférentiels d’électricité aux adhérents, qu’ils soient actifs ou retraités.
L’importance à communiquer
«Nous faisons un métier à ciel ouvert, tout le monde nous voit, d’où l’importance à communiquer». Francis Letellier le reconnait, il y a un déficit en la matière : «il est temps que l’on reprenne la main ! Ne laissons pas aux autres ce qu’on est capable de faire. On s’imagine toujours que c’est compliqué d’aller communiquer, mais on a les arguments pour expliquer les choses et n’avons pas à avoir peur de le faire».
Un thème repris dans son intervention par l’invité de cette année, Luc Smessart, vice-président de la FNSEA, également président d’Agridemain, une plateforme qui s’est donnée pour objectif de promouvoir l’agriculture d’aujourd’hui auprès du grand public. Avec cette question à la clé : Comment retrouver une connexion entre agriculteurs et société? «Je crois que notre plus gros challenge est là. Un décalage s’est instauré, le monde s’est urbanisé, nous sommes plus des taiseux que des diseux et si les pratiques agricoles sont aujourd’hui contestées, c’est surtout parce qu’elles sont mal connues».
Parmi les sujets polémiques : l’utilisation de phytos-sanitaires, le bien être animal, le productivisme, ou le fait d’être perçus comme des «assistés», au travers notamment, selon Luc Smessaert, de «85 émissions à charge sur l’agriculture, recensées en un an». Si les journalistes sont souvent mis sur la sellette, le «Média-bashing» ne suffit pas, reconnait le président d’Agridemain : «les médias font avec ce qu’on leur donne. Si on ne les nourrit pas, si on ne leur donne pas de matière, le prisme qu’ils auront du monde agricole ne se fera qu’à travers les crises, les problèmes climatiques, les actions de blocage et au final, le seul message que retiendra la Société, est que nous sommes un secteur économique qui va mal».
Un syndicat sur tous les fronts
Année compliquée, 2016 n’aura épargné aucune production, comme l’a rappelé Nadine Darlot, faisant lecture du rapport d’activités : «mais la FDSEA aura été sur tous les fronts, avec notamment 4 réunions terrain dès la fin des moissons, un travail sur la cartographie des cours d’eau, 2 Caf exceptionnels, des rencontres avec les OPA, les banques». Autant d’actions syndicales qui ont porté leurs fruits, avec notamment l’obtention d’un dégrèvement TFNB pour toutes les productions, une dérogation Cipan/SIE ou l’acquit d’une aide calamités perte de récolte, sur les arbres fruitiers. Le mot d’ordre reste la proximité, avec des rencontres terrain, des réunions d’information, un appui renforcé pour certaines démarches, l’assistance aux contrôles, ou encore des services sur mesure pour les adhérents. Parmi les projets en cours, de nouvelles formations : «Gestion de la paperasse», «Bien dans ses bottes 2», «Bien gérer son système allaitant», «Stockage céréales à la ferme», ou celle-ci, plus spécifique et réservée aux anciens : «éviter les escroqueries». En projet également : une «Journée Luzerne», pour trouver des solutions collectives, ainsi qu’une «Journée Bio» pour lancer la section. Par ailleurs, sera signé dans les jours prochains, un partenariat avec le groupe Lucia énergie, pour proposer des tarifs préférentiels d’électricité aux adhérents, qu’ils soient actifs ou retraités.
L’importance à communiquer
«Nous faisons un métier à ciel ouvert, tout le monde nous voit, d’où l’importance à communiquer». Francis Letellier le reconnait, il y a un déficit en la matière : «il est temps que l’on reprenne la main ! Ne laissons pas aux autres ce qu’on est capable de faire. On s’imagine toujours que c’est compliqué d’aller communiquer, mais on a les arguments pour expliquer les choses et n’avons pas à avoir peur de le faire».
Un thème repris dans son intervention par l’invité de cette année, Luc Smessart, vice-président de la FNSEA, également président d’Agridemain, une plateforme qui s’est donnée pour objectif de promouvoir l’agriculture d’aujourd’hui auprès du grand public. Avec cette question à la clé : Comment retrouver une connexion entre agriculteurs et société? «Je crois que notre plus gros challenge est là. Un décalage s’est instauré, le monde s’est urbanisé, nous sommes plus des taiseux que des diseux et si les pratiques agricoles sont aujourd’hui contestées, c’est surtout parce qu’elles sont mal connues».
Parmi les sujets polémiques : l’utilisation de phytos-sanitaires, le bien être animal, le productivisme, ou le fait d’être perçus comme des «assistés», au travers notamment, selon Luc Smessaert, de «85 émissions à charge sur l’agriculture, recensées en un an». Si les journalistes sont souvent mis sur la sellette, le «Média-bashing» ne suffit pas, reconnait le président d’Agridemain : «les médias font avec ce qu’on leur donne. Si on ne les nourrit pas, si on ne leur donne pas de matière, le prisme qu’ils auront du monde agricole ne se fera qu’à travers les crises, les problèmes climatiques, les actions de blocage et au final, le seul message que retiendra la Société, est que nous sommes un secteur économique qui va mal».