Récoltes
Une année vachement bien
Un éleveur de Chelsey dresse un bilan positif de ses récoltes.

« Il faudrait pouvoir s’abonner à ce type d’année !», lance Florent Guyomard, exploitant à Chelsey, petit village entre Arnay-le-Duc et Liernais. Le jeune Côte-d’orien de 30 ans affiche une pleine satisfaction de ses productions végétales, à l’exception d’une partie de son blé victime d’une mycotoxine.
Tout s’enchaîne
La récolte a commencé début juin avec l’ensilage de ray-grass suivi de près par le foin. «La quantité et la qualité ont été toutes les deux au rendez-vous. En foin, certains prés ont donné 4t/ha. Précoce et réalisée dans de bonnes conditions, la fauche a livré une production riche qui sera certainement très appréciée des bovins», se réjouit Florent Guyomard. La moisson des grandes cultures n’a pas tardé et a débuté fin juin avec l’orge d’hiver. Salamandre, unique variété de l’exploitation, a donné un rendement très correct de 67q/ha, avec un calibrage inédit de 90. La production a été intégralement livrée à Dijon Céréales. L’avoine a été récoltée dans la foulée et a surfé sur la même dynamique avec une parcelle à 65q/ha. «avec les autres champs, la moyenne de la ferme se situera davantage à 60q/ha, ce qui est déjà très satisfaisant. En effet, les cultures étaient sur de mauvaises terres. Une partie de la production a également été livrée à la coopérative, le reste sera destiné à l’alimentation des Charolais», indique l’éleveur.
Le blé, la tuile
Il fallait malheureusement une zone d’ombre au tableau. Celle-ci est à mettre à l’actif du blé, dans lequel a sévi la fusariose sur épi, responsable des contaminations en Don (déoxynivalénol). «Certains grains étaient blancs, d’autres étaient rouges, cette maladie rend la production impropre à la consommation humaine», décrit Florent Guyomard, «heureusement, le seuil pour l’interdire à la consommation animale n’était pas atteint. Il y aura malgré tout une sérieuse baisse du prix de vente, je ne la connais pas encore aujourd’hui. D’autres agriculteurs du secteur ont été touchés par la même problématique, dont l’une des causes aggravantes serait le précédent maïs. Pour l’anecdote, la parcelle concernée faisait quinze hectares: sur 10 ha il y avait du maïs en 2017, sur les cinq autres il y avait du ray-grass. Nous avons bien vu la différence, il n’y avait pas de maladie dans la partie ray-grass. Des consignes sanitaires nous ont été données par Dijon Céréales : nous avons bien séparé la récolte, les lots concernés ont été isolés. Le rendement, lui, tournait entre 60 et 65 q/ha. Des PS différents étaient observés : 78 dans la partie ray-grass, 72 dans la partie maïs».
Un bon triticale
Le triticale a été récolté après le blé avec un rendement correct de 55q/ha. «Ce volume est lui aussi le bienvenu car ici, nous sommes davantage habitués à faire 40 ou 45 q/ha. L’autre bonne nouvelle vient de la paille, avec des rendements aux alentours de 4 t/ha», poursuit l’exploitant. Le maïs ensilage devrait être récolté vers le 20 septembre : «il sera vraisemblablement précoce lui aussi. L’aspect visuel est plutôt intéressant à ce jour, mais les besoins d’eau se font de plus en plus ressentir».
Tout s’enchaîne
La récolte a commencé début juin avec l’ensilage de ray-grass suivi de près par le foin. «La quantité et la qualité ont été toutes les deux au rendez-vous. En foin, certains prés ont donné 4t/ha. Précoce et réalisée dans de bonnes conditions, la fauche a livré une production riche qui sera certainement très appréciée des bovins», se réjouit Florent Guyomard. La moisson des grandes cultures n’a pas tardé et a débuté fin juin avec l’orge d’hiver. Salamandre, unique variété de l’exploitation, a donné un rendement très correct de 67q/ha, avec un calibrage inédit de 90. La production a été intégralement livrée à Dijon Céréales. L’avoine a été récoltée dans la foulée et a surfé sur la même dynamique avec une parcelle à 65q/ha. «avec les autres champs, la moyenne de la ferme se situera davantage à 60q/ha, ce qui est déjà très satisfaisant. En effet, les cultures étaient sur de mauvaises terres. Une partie de la production a également été livrée à la coopérative, le reste sera destiné à l’alimentation des Charolais», indique l’éleveur.
Le blé, la tuile
Il fallait malheureusement une zone d’ombre au tableau. Celle-ci est à mettre à l’actif du blé, dans lequel a sévi la fusariose sur épi, responsable des contaminations en Don (déoxynivalénol). «Certains grains étaient blancs, d’autres étaient rouges, cette maladie rend la production impropre à la consommation humaine», décrit Florent Guyomard, «heureusement, le seuil pour l’interdire à la consommation animale n’était pas atteint. Il y aura malgré tout une sérieuse baisse du prix de vente, je ne la connais pas encore aujourd’hui. D’autres agriculteurs du secteur ont été touchés par la même problématique, dont l’une des causes aggravantes serait le précédent maïs. Pour l’anecdote, la parcelle concernée faisait quinze hectares: sur 10 ha il y avait du maïs en 2017, sur les cinq autres il y avait du ray-grass. Nous avons bien vu la différence, il n’y avait pas de maladie dans la partie ray-grass. Des consignes sanitaires nous ont été données par Dijon Céréales : nous avons bien séparé la récolte, les lots concernés ont été isolés. Le rendement, lui, tournait entre 60 et 65 q/ha. Des PS différents étaient observés : 78 dans la partie ray-grass, 72 dans la partie maïs».
Un bon triticale
Le triticale a été récolté après le blé avec un rendement correct de 55q/ha. «Ce volume est lui aussi le bienvenu car ici, nous sommes davantage habitués à faire 40 ou 45 q/ha. L’autre bonne nouvelle vient de la paille, avec des rendements aux alentours de 4 t/ha», poursuit l’exploitant. Le maïs ensilage devrait être récolté vers le 20 septembre : «il sera vraisemblablement précoce lui aussi. L’aspect visuel est plutôt intéressant à ce jour, mais les besoins d’eau se font de plus en plus ressentir».
Élevage : ça ne passe pas
Florent Guyomard se satisfait de ses productions végétales mais pas de son atelier élevage : «Les cours ne sont toujours pas au rendez-vous, cela devient vraiment démotivant. Je viens de vendre sept vaches entre 3,7 et 3,95 euros/kg : les prix ne devraient jamais être en dessous de 4 euros/kg. C’est inadmissible, rien ne bouge malgré des promesses formulées depuis plusieurs années. Je me rappelle notamment des cinq centimes supplémentaires que nous devions toucher chaque semaine. Même si le cours des broutards se tiennent plutôt bien, nous sommes encore très loin du compte ». À la recherche d’une valorisation de ses animaux, l’éleveur de Chelsey participera à sa cinquième Fête du Charolais consécutive, le 19 août à Saulieu. Une génisse de 3 ans, une vache de 5 ans et un bœuf de 3 ans seront alors présentés : « une participation à Saulieu engendre des coûts et un travail supplémentaires, mais le jeu en vaut parfois la chandelle. Un premier prix de section m’a déjà permis de vendre un bovin 6,4 euros/kg, ce niveau de prix n’a rien à voir avec ce qu’il se pratique en ferme».