Ynovae
Une année riche en projets et en changements
Les assemblées générales ordinaire et extraordinaire d’Ynovae ont eu lieu le 30 novembre dernier. Retour sur la campagne 2017-2018.

La collecte 2017 de 287 000 tonnes fait bondir de 43% les chiffres de 2016, marquée par une très mauvaise récolte, a indiqué Jean-Luc Billard, le directeur d’Ynovae. Les années se suivent à la coopérative, et ne se ressemblent pas. C’est pourquoi Ynovae se veut en constante adaptation, que ce soit vis-à-vis des contraintes des agriculteurs, des attentes des consommateurs, ou encore des aléas logistiques. 2018 a par exemple été marqué par des difficultés de transport, avec l’impossibilité d’utiliser les voies fluviales abimées par les inondations, et une grève de la SNCF à rallonge. Résultat, un report de stock record de 57 000 tonnes dans les silos à la veille de la moisson. L’augmentation des coûts de fret et le financement de nouveau stockage pèsent sur la trésorerie 2017.
Développer et anticiper
Imprévus mis à part, Ynovae poursuit son développement, notamment au travers de filières qualité comme le blé CRC, ou babyfood, avec la volonté d’étendre la zone de production à la totalité du territoire pour que chaque agriculteur puisse produire du blé sous charte qualité valorisée. La filière bio est aussi en développement, elle a maintenant un référent au sein de la coopérative. Un plan d’accompagnement des agriculteurs bio est en cours de construction.
L’actualité inquiète tout de même le président de la coopérative, Laurent Poncet. Les préoccupations se tournent vers la remise en cause de l’usine du Mériot, dont la fermeture pénaliserait l’avenir de la filière biocarburants. Selon le président, elle engendrait une baisse des prix du colza de près de 20€/t. «La culture du colza est primordiale pour notre territoire en zone intermédiaire, pour la maintenir, des solutions existent pourtant... Par exemple, l’oléo100, un carburant 100% végétal, renouvelable, traçable, et 100% français.»
«Une société qui se détourne de son agriculture n’a pas d’avenir»
Autre sujet préoccupant pour la coopérative, la loi agriculture et alimentation, exprimant une volonté de baisse drastique de produits phytopharmaceutiques. «Les articles 14 et 15 sont de nature à bouleverser en profondeur notre organisation.» L’article 14 prévoit la suppression des remises, rabais et ristournes, et l’article 15 prévoit l’obligation de la séparation du conseil et de la vente de produits phytosanitaires. Pour Laurent Poncet, les coûts engendrés par ces mesures reviendraient «presque à du racket envers les agriculteurs.» Pour la coopérative, les problématiques sociétales sont un autre sujet d’inquiétude. «Nous sommes mis à l’index par un agribashing permanent, entretenu par une minorité qui s’est soudain découvert une passion pour la France, la nature ou l’environnement. Une société qui se détourne de son agriculture n’a pas d’avenir.»
Atouts jeunes
Depuis un an, la coopérative a tenu à renforcer les relations avec les jeunes. Ynovae a donc mis en place le programme «atout jeune», cycle de formation sur mesure destiné aux jeunes nouvellement ou prochainement installés. En plus du partage entre ses douze membres, le programme vise à apporter une ouverture et des éléments de compréhension allant au-delà de la production, pour leur permettre de mesurer tout l’enjeu de leur métier et du monde coopératif. Le cycle s’est organisé autour de réunions de travail, de différentes journées thématisées, de travail sur des sujets individuels et de nombreuses visites sur l’organisation de la filière. Les douze jeunes ont clôturé leur cycle par un voyage d’études en Lettonie, gros pays exportateur. Les voyages forment la jeunesse !
Développer et anticiper
Imprévus mis à part, Ynovae poursuit son développement, notamment au travers de filières qualité comme le blé CRC, ou babyfood, avec la volonté d’étendre la zone de production à la totalité du territoire pour que chaque agriculteur puisse produire du blé sous charte qualité valorisée. La filière bio est aussi en développement, elle a maintenant un référent au sein de la coopérative. Un plan d’accompagnement des agriculteurs bio est en cours de construction.
L’actualité inquiète tout de même le président de la coopérative, Laurent Poncet. Les préoccupations se tournent vers la remise en cause de l’usine du Mériot, dont la fermeture pénaliserait l’avenir de la filière biocarburants. Selon le président, elle engendrait une baisse des prix du colza de près de 20€/t. «La culture du colza est primordiale pour notre territoire en zone intermédiaire, pour la maintenir, des solutions existent pourtant... Par exemple, l’oléo100, un carburant 100% végétal, renouvelable, traçable, et 100% français.»
«Une société qui se détourne de son agriculture n’a pas d’avenir»
Autre sujet préoccupant pour la coopérative, la loi agriculture et alimentation, exprimant une volonté de baisse drastique de produits phytopharmaceutiques. «Les articles 14 et 15 sont de nature à bouleverser en profondeur notre organisation.» L’article 14 prévoit la suppression des remises, rabais et ristournes, et l’article 15 prévoit l’obligation de la séparation du conseil et de la vente de produits phytosanitaires. Pour Laurent Poncet, les coûts engendrés par ces mesures reviendraient «presque à du racket envers les agriculteurs.» Pour la coopérative, les problématiques sociétales sont un autre sujet d’inquiétude. «Nous sommes mis à l’index par un agribashing permanent, entretenu par une minorité qui s’est soudain découvert une passion pour la France, la nature ou l’environnement. Une société qui se détourne de son agriculture n’a pas d’avenir.»
Atouts jeunes
Depuis un an, la coopérative a tenu à renforcer les relations avec les jeunes. Ynovae a donc mis en place le programme «atout jeune», cycle de formation sur mesure destiné aux jeunes nouvellement ou prochainement installés. En plus du partage entre ses douze membres, le programme vise à apporter une ouverture et des éléments de compréhension allant au-delà de la production, pour leur permettre de mesurer tout l’enjeu de leur métier et du monde coopératif. Le cycle s’est organisé autour de réunions de travail, de différentes journées thématisées, de travail sur des sujets individuels et de nombreuses visites sur l’organisation de la filière. Les douze jeunes ont clôturé leur cycle par un voyage d’études en Lettonie, gros pays exportateur. Les voyages forment la jeunesse !