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Élevage allaitant

Une «Ambassade» bien armée pour défendre le charolais

Réunie pour son assemblée générale à Saulieu, les membres de l’Ambassade du charolais ont débattu sur les différentes attaques dont l’élevage -et les éleveurs- sont victimes. Face à l’invective et la manipulation : jouer la transparence, montrer, démontrer, informer et défendre le charolais en étant présents sur tous les fronts. Programme chargé pour l’Ambassade du charolais...
Par Anne-Marie Klein
Une «Ambassade» bien armée  pour défendre le charolais
Au micro, Monique Mathieu, vice-présidente, dont la section en Saône et Loire est particulièrement active et réactive sur tous les terrains où se déroulent des manifestations grand public.
Fidèle à sa devise de soutenir partout et toujours la race charolaise et ses éleveurs, l’Ambassade du charolais a abordé lors de sa dernière assemblée générale, le 26 mai à Saulieu, la difficile question de la remise en cause de la consommation de la viande bovine, par des groupes extrêmistes dont l’impact médiatique est démultiplié. «Quelle viande bovine consommerons-nous demain ?», cela revient à poser une question existentielle pour l’élevage même : «Être ou ne pas être carnivore ?» comme le formule l’un des invités au débat, spécialiste en alimentation et complément alimentaire. Pour les autres invités, le président départemental de l’UFC «Que choisir ?» et un médecin coordonateur d’Epadh, il faut raison garder, alors que la viande bovine est aujourd’hui consommée en quantité limitée et que cette consommation reste à la baisse. La viande s’impose aussi comme un produit à haute valeur alimentaire, qui permet d’ingérer des protéines de qualité indispensables à l’organisme, difficiles à trouver dans le domaine végétal. Tous s’accordent à penser, en écho à l’introduction du débat par Bernard Terrand, vice-président de la section Côte d’Or, que cette croisade anti-viande ne se satisfait pas d’arguments rationnels, car ce que les activistes extrêmistes visent, c’est bel et bien la disparition totale de l’élevage. L’élevage est la cible «d’une guerre à visée idéologique autant qu’économique».
Comment répondre à ces attaques ? L’Ambassade du charolais est tout à fait dans son rôle quand elle s’attache à participer comme elle le fait chaque année en Côte d’Or et en Saône et Loire, à de nombreuses manifestations où le grand public est présent et où l’on peut informer sans désinformer. Monique Mathieu vice-président de la section du 71, considère «qu’il faut montrer ce que l’on fait, ne pas se sentir coupable de faire correctement son métier, car dans l’élevage allaitant, le bien-être animal c’est le cœur du métier». Pour Bernard Terrand, qui remplaçait le président de l’Ambassade Bernard Martin, décédé en avril dernier,  «il faut jouer la transparence, expliquer les enjeux nutritionnels, montrer que la violence des attaques est sans commune mesure avec la réalité de l’élevage et celle d’une consommation équilibrée et raisonnable». Invitée également au débat, Anne-Catherine Loisier, maire de Saulieu, a insisté sur la nécessité de rappeler que «les conséquences de tels agissements remettent en cause la viabilité économique des élevages, la durabilité des territoires ruraux et la biodiversité».