Plantes médicinales
Une alternative face à la crise
à son installation en 2003 à Evry-d’en-Bas, l’éleveur polyculteur Sébastien Perry a fait le choix de la diversification en ouvrant un atelier de plantes médicinales. Il produit aujourd’hui 4 tonnes de plantes sèches par an.
Au démarrage, les parcelles de plantes médicinales de Sébastien Perry ne faisaient que 30 ares. Une petite surface que l’agriculteur a peu à peu fait fructifier. Aujourd’hui il cultive sur 3 ha quelque 15 variétés de plantes médicinales, destinées à l’herboristerie, la cosmétique, la santé animale, les compléments alimentaires, l’homéopathie, la phytothérapie. Menthe, mélisse, thym, artichaut, mauve, souci, sauge...cultivées en bio et commercialisées via la coopérative «Plantes de pays», qui regroupe 18 adhérents en Bourgogne et Auvergne.
Sébastien Perry est lui-même trésorier de cette société coopérative, qui permet «à ses adhérents de grouper le fruit de leur travail pour avoir une force de vente». Créée en 2006, la coopérative «Plantes de pays» commercialise environ 26 T de plantes sèches par an, pour un chiffre d’affaires de 150 000 €. Des chiffres en nette progression et qui témoignent de l’essor des plantes médicinales en France. Celles-ci répondent à la mode du retour au naturel. Chacune possède leurs propriétés : la mélisse contre l’anxiété et le stress, la mauve contre les bronchites, la menthe pour stimuler le système digestif ou l’artichaut, reconnu pour détoxifier le corps.
La demande est telle que l’offre ne suffit plus, la France doit en effet importer 30% de ses plantes. «Nous n’avons pas de souci de commercialisation mais en revanche un manque de marchandise dans la Nièvre, reconnaît Sébastien Perry. La demande est en progression mais la filière est peu connu dans le département alors qu’elle est beaucoup plus importante sur d’autres départements comme la Drôme».
Une demande en forte progression
Son atelier de plantes médicinales permet à Sébastien Perry de moins subir les soubresauts économiques et d’être davantage dans l’équilibre. Pour l’agriculteur, la diversification est la solution toute trouvée face à la crise : «La diversification est indispensable dans la Nièvre et il faut que les gens prennent conscience qu’on en a besoin. Il faut sortir du schéma de nos parents, de nos grands-parents et les plantes ont un avenir grandissant». D’autant plus que l’activité demande peu d’investissement au démarrage : «Ce n’est pas une solution miracle, c’est du travail manuel, qui demande peu d’investissement mais un matériel spécifique. Séchoir, faucheuse, auto-chargeur, ensileuse à poste fixe...que l’on peut aussi acquérir petit à petit. Bien souvent on démarre sur de petites surfaces pour s’agrandir par la suite». Et si l’activité reste aléatoire en terme de résultat comme toute activité agricole, elle n’en représente pas moins de réels avantages. Comme, par exemple, la maîtrise du circuit de commercialisation et la traçabilité totale avec les clients. «C’est un principe de commercialisation que nous souhaitons garder, car cela fait du bien de sortir du cadre classique et la production, on la vit de A à Z». Financée par France Agrimer, la coopérative tend aujourd’hui les bras à de nouveaux adhérents, auxquels elle promet conseils et soutien technique. Sébastien Perry regrette néanmoins que «des ateliers innovants, basés sur des choses naturelles, ne soient pas davantage mis en avant sur la région». Pour que d’autres tirent comme lui bénéfice des plantes médicinales.
La coopérative «Plantes de pays» organise une porte ouverte le 20 juin 2017
Sébastien Perry est lui-même trésorier de cette société coopérative, qui permet «à ses adhérents de grouper le fruit de leur travail pour avoir une force de vente». Créée en 2006, la coopérative «Plantes de pays» commercialise environ 26 T de plantes sèches par an, pour un chiffre d’affaires de 150 000 €. Des chiffres en nette progression et qui témoignent de l’essor des plantes médicinales en France. Celles-ci répondent à la mode du retour au naturel. Chacune possède leurs propriétés : la mélisse contre l’anxiété et le stress, la mauve contre les bronchites, la menthe pour stimuler le système digestif ou l’artichaut, reconnu pour détoxifier le corps.
La demande est telle que l’offre ne suffit plus, la France doit en effet importer 30% de ses plantes. «Nous n’avons pas de souci de commercialisation mais en revanche un manque de marchandise dans la Nièvre, reconnaît Sébastien Perry. La demande est en progression mais la filière est peu connu dans le département alors qu’elle est beaucoup plus importante sur d’autres départements comme la Drôme».
Une demande en forte progression
Son atelier de plantes médicinales permet à Sébastien Perry de moins subir les soubresauts économiques et d’être davantage dans l’équilibre. Pour l’agriculteur, la diversification est la solution toute trouvée face à la crise : «La diversification est indispensable dans la Nièvre et il faut que les gens prennent conscience qu’on en a besoin. Il faut sortir du schéma de nos parents, de nos grands-parents et les plantes ont un avenir grandissant». D’autant plus que l’activité demande peu d’investissement au démarrage : «Ce n’est pas une solution miracle, c’est du travail manuel, qui demande peu d’investissement mais un matériel spécifique. Séchoir, faucheuse, auto-chargeur, ensileuse à poste fixe...que l’on peut aussi acquérir petit à petit. Bien souvent on démarre sur de petites surfaces pour s’agrandir par la suite». Et si l’activité reste aléatoire en terme de résultat comme toute activité agricole, elle n’en représente pas moins de réels avantages. Comme, par exemple, la maîtrise du circuit de commercialisation et la traçabilité totale avec les clients. «C’est un principe de commercialisation que nous souhaitons garder, car cela fait du bien de sortir du cadre classique et la production, on la vit de A à Z». Financée par France Agrimer, la coopérative tend aujourd’hui les bras à de nouveaux adhérents, auxquels elle promet conseils et soutien technique. Sébastien Perry regrette néanmoins que «des ateliers innovants, basés sur des choses naturelles, ne soient pas davantage mis en avant sur la région». Pour que d’autres tirent comme lui bénéfice des plantes médicinales.
La coopérative «Plantes de pays» organise une porte ouverte le 20 juin 2017
Une filière PPAM porteuse d’avenir
La filière Plantes à parfum aromatiques et médicinales (PPAM) regroupe les plantes destinées à la parfumerie (jasmin, lavande...), les plantes aromatiques (thym, romarin, origan...) et les plantes médicinales, destinées à l’herboristerie, la cosmétique, la santé animale, les compléments alimentaires, l’homéopathie et la phytothérapie. La filière fournit une clientèle diversifiée, qui va de l’industrie de la santé animale à l’herboristerie, en passant par les laboratoires cosmétiques ou de compléments alimentaires. Il existe deux façons de produire : la cueillette et la culture. Si une centaine de plantes sont référencées, la coopérative Plantes de pays en produit entre 15 et 20. Elle travaille également sur demande.