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Damien Brayotel, à Saint-Julien-de-Sault (89)

Une activité couleur framboise

Exploitant céréalier dans le secteur de Saint-Julien-du-Sault, Damien Brayotel s'€™est lancé il y a quelques années dans la production de framboises qu'€™il commercialise à la fois en vente directe et auprès d'€™un groupement de producteurs de l'€™Aisne
Par Dominique Bernerd
Une activité couleur framboise
Exploitant céréalier, Damien Brayotel s'est diversifié en devenant producteur de framboises.
Rien de plus facile que de se rendre au [I]«Parc noir»[i], sur l'€™exploitation de Damien Brayotel : il suffit de suivre le fléchage. Un fléchage couleur framboise bien sûr ! La récolte bat son plein et la vingtaine d'€™étudiants embauchés pour l'€™occasion s'€™active dans les allées. Si la bonne humeur est de mise, dos fragiles s'€™abstenir ! Il faut savoir se baisser et soulever les feuilles à la recherche des plus beaux fruits qui finiront sur la table des restaurateurs de la région ou les tartes des pâtissiers locaux. C'€™est la première année qu'€™AnaÏs participe à la cueillette : [I]«pour moi, le plus difficile n'€™est pas de commencer à 6 h le matin, mais de veiller à ne pas se faire piquer par les guêpes !»[i]
Il y a 8 ans que Damien s'€™est lancé dans la production de framboises, en parallèle de son activité de céréalier. Une époque où les [I]«Fruits rouges de l'€™Aisne»[i], une société de producteurs de la région, était à la recherche de nouveaux partenaires pour fournir ses clients durant toute la saison estivale, assurant au démarrage un appui technique sur la conduite de la culture, le choix des variétés ou les marchés. Aujourd'€™hui, 50 ares sont cultivés derrière la ferme familiale, pour une production annuelle de 8 tonnes de framboises [I]«Meeker»[i] : [I]«une variété classique donnant de gros fruits rouges parfumés, non remontante et qui est la seule à bien supporter la congélation et la décongélation»[i] souligne Damien.
[INTER]Un fruit qui ne supporte pas la médiocrité[inter]
Si la récolte s'€™étend en moyenne du 15 juin au 15 juillet, la production de framboises nécessite un long travail de taille durant
l'€™hiver : [I]«de décembre à février, un travail dur car on coupe au ras du sol pour enlever tout ce qui est mort et ça demande pas mal de temps. Pour l'€™occasion, j'€™embauche deux jeunes pour m'€™aider»[i]. Suivent après les engrais au printemps, la surveillance du système d'€™irrigation, avant la protection fongicide pour l'€™année suivante et la remise en ordre dans la plantation ponctuant la cueillette. Un calendrier théorique mis à mal parfois par celui des moissons, les deux activités ayant tendance à se télescoper !
La commercialisation s'€™effectue en vente directe à la ferme et auprès des pâtissiers et restaurateurs du secteur : [I]«une clientèle qui n'€™accepte aucun défaut. Que ce soit au niveau de la couleur, du gabarit, de la maturité, il faut que ça brille ! Les plus belles sont toujours en dessous, car moins abîmées par le soleil, la pluie ou le vent»[i]. Cueillies du matin, les framboises ont une fraîcheur inégalée et recherchée, à voir les particuliers se succéder à la porte de l'€™atelier et repartir avec leurs barquettes. Tri et pesage sont assurés par les petites mains familiales, toutes générations confondues.
[I]«Bonjour les vendangeurs..!»[i]
Gérard Brayotel, père de Damien vient d'€™arriver dans les allées, la famille est au complet ! Pas loin, l'€™appareil photo dont il ne se sépare jamais. Mais faut pas croire : [I]«c'€™est pas si facile que ça à prendre en photo les framboises...»[i]. Sûr que c'€™est plus facile à déguster !