Une activité à reprendre

Qui veut reprendre le fond de commerce de la boucherie d’Arnay-le-Duc et la clientèle de Brigitte et Daniel Gagnepain sur les marchés de Beaune et de Bligny-sur-Ouche? Les deux agriculteurs de Bessey-la-Cour souhaitent offrir cette opportunité aux agriculteurs et s’adressent à eux pour la reprise d’une partie de leur activité commerciale, à l’approche de leur retraite. «Nous visons en particulier les exploitants agricoles, dans le but que cette reprise s’opère dans le même état d’esprit que le nôtre, avec des produits de qualité vendus directement du paysan au consommateur» souligne Daniel Gagnepain, précisant que la clientèle est «fidélisée avec un esprit de transparence très apprécié». «à l’heure où les agriculteurs ne tirent pas de revenu sur leur travail, cette affaire commerciale apparaît comme un bonus. Il y a un réel potentiel avec la vente directe» poursuit le Côte d’Orien de 67 ans, conscient de l’ampleur de la crise traversée actuellement par le monde agricole. «La vente directe permet de rentabiliser les bovins et tous les animaux de la ferme, avec des débouchés concrets» ajoute son épouse Brigitte, «notre idée première serait de remettre, si possible, notre activité à un groupement d’éleveurs. Chacun apporterait toutes sortes de produits authentiques. Quelqu’un apporterait des bovins, un autre pourrait amener des poulets, un autre des cochons... Les idées ne manquent pas. Cette reprise peut également intéresser des jeunes qui n’auraient pas assez de terres pour pouvoir s’installer». Daniel Gagnepain tient d’ores et déjà à rassurer les agriculteurs : «plusieurs m’ont déjà dit qu’ils n’étaient pas bouchers et encore moins charcutiers. Je tiens à préciser que cela n’est pas un problème. J’en veux pour preuve notre propre expérience: cela fait un an et demi que nous faisons appel à une agence intérim. Des professionnels bouchers viennent dans le laboratoire découper les viandes. Cette agence peut fournir également des charcutiers et des vendeuses. Ce n’est pas le cas pour nous car Brigitte est devenue charcutière autodidacte, recevant cette année le macaron du guide Gault et Millau. Nous sommes très contents de la formule d’intérim et nous ne payons pas plus qu’il ne faut. Ce système est souple et aucune feuille de paie n’est à remplir». Une fois cette vente réalisée, Brigitte et Daniel Gagnepain se «contenteront» de leurs deux poulaillers labels et leurs 30 hectares de cultures. Comme il est de tradition dans leur ferme de Bessey-la-Cour, une journée est annuellement dédiée à la pomme de terre : celle-ci se déroulera dimanche 9 octobre de l0h30 à l8 heures. Les visiteurs seront reçus une nouvelle fois dans de très bonnes conditions.
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