Protéines des blés
Un seuil critique est atteint
La chute des taux de protéines fait redouter la perte de certains marchés d’export et français pour la Bourgogne. Un écho entendu lors de la récente assemblée générale de Dijon Céréales.

[I]«C’est une vraie préoccupation. Il en va de nos débouchés, de la valorisation de nos productions»[i] lance Pascal Demay. Le directeur Terrain et Céréales a fait part de son inquiétude sur la problématique protéines des blés lors de l’assemblée générale de la coopérative le 4 décembre. [I]«La Bourgogne est aujourd’hui quasiment revenue à la moyenne nationale alors que nous profitions jusqu’alors d’un différentiel de 0,5 à 1 point. Nos taux arrivent à un seuil limite pour l’exportation. Nous sommes en risque par rapport à notre clientèle du Maghreb, notre bassin historique»[i] avertit Pascal Demay. Les pays Nord-africains recherchent de forts taux de protéines pour des raisons techniques, liées à la transformation, mais pas seulement. [I]«Les céréales sont souvent leur première source de protéines»[i] rappelle Pascal Demay. Les parts de marché au Maroc sont fragilisées. L’Algérie, client encore important, est de plus en plus courtisée par les pays de la Mer Noire, considérés par Pascal Demay comme des concurrents [I]«très sérieux»[i]. [I]«Leur qualité de blé est redoutable. Une fois qu’ils auront réglé définitivement leurs problèmes de punaises, ils ouvriront en grand les portes du Maghreb»[i] affiche le directeur.
Vigilance sur la directive nitrates
Lors de l’assemblée, Pascal Demay s’est publiquement adressé à l’administration et aux élus : [I]«il faut que l’on nous donne les moyens de produire des blés en qualité et en quantité. Nous serons très vigilants quant à la version finale de la directive nitrate»[i].
Et ce d’autant plus que le marché français lui aussi augmente progressivement son niveau d’exigence, [I]«la filière a validé la systématisation du taux de protéines dans tous les contrats»[i]. Dijon Céréales compte sur les Gren, les groupes régionaux d’experts nitrates, pour donner les moyens aux producteurs de produire dans de bonnes conditions.
En plus de l’aspect réglementaire, le coût des intrants et le climat expliquent selon lui la chute de la teneur en protéines des blés. Pour [I]«inverser la tendance»[i], Pascal Demay a rappelé l’important travail mené par Dijon Céréales avec Arvalis, le Cetiom, les Chambres d’agriculture, Damier Vert et Artemis : [I]«Il y a encore des marges de progrès sur le pilotage de l’azote ou le développement des outils d’aide à la décision. Il faut aussi travailler sur l’allongement des rotations avec les luzernes et autres protéagineux dans le cadre du plan protéines, ou encore la gestion des matières organiques»[i] ajoute-t-il. Un thème sur lequel Artemis vient d’inaugurer une nouvelle plateforme d’expérimentation en 2013 à Champagney dans le Jura. [I]«Par ailleurs, notre union Area cherche encore à optimiser ses coûts logistiques et à sécuriser ses approvisionnements en engrais, en élargissant son sourcing, avec notamment l’investissement dans un nouveau stockage à Fos-sur-Mer»[i] ajoute Pascal Demay.
Vigilance sur la directive nitrates
Lors de l’assemblée, Pascal Demay s’est publiquement adressé à l’administration et aux élus : [I]«il faut que l’on nous donne les moyens de produire des blés en qualité et en quantité. Nous serons très vigilants quant à la version finale de la directive nitrate»[i].
Et ce d’autant plus que le marché français lui aussi augmente progressivement son niveau d’exigence, [I]«la filière a validé la systématisation du taux de protéines dans tous les contrats»[i]. Dijon Céréales compte sur les Gren, les groupes régionaux d’experts nitrates, pour donner les moyens aux producteurs de produire dans de bonnes conditions.
En plus de l’aspect réglementaire, le coût des intrants et le climat expliquent selon lui la chute de la teneur en protéines des blés. Pour [I]«inverser la tendance»[i], Pascal Demay a rappelé l’important travail mené par Dijon Céréales avec Arvalis, le Cetiom, les Chambres d’agriculture, Damier Vert et Artemis : [I]«Il y a encore des marges de progrès sur le pilotage de l’azote ou le développement des outils d’aide à la décision. Il faut aussi travailler sur l’allongement des rotations avec les luzernes et autres protéagineux dans le cadre du plan protéines, ou encore la gestion des matières organiques»[i] ajoute-t-il. Un thème sur lequel Artemis vient d’inaugurer une nouvelle plateforme d’expérimentation en 2013 à Champagney dans le Jura. [I]«Par ailleurs, notre union Area cherche encore à optimiser ses coûts logistiques et à sécuriser ses approvisionnements en engrais, en élargissant son sourcing, avec notamment l’investissement dans un nouveau stockage à Fos-sur-Mer»[i] ajoute Pascal Demay.