Cultures de maïs
Un sentiment de déjà vu
Avec des rendements corrects mais des prix au plus bas, la récolte de maïs se déroule dans le même état d’esprit que les moissons estivales. Le point également sur le colza et les céréales.
«Je l’aurais su, j’en aurais fait deux fois moins cette année... Du soja aurait été bien plus intéressant que du maïs. Dommage, je ne suis pas devin !» fait remarquer Frédéric Debroye, agriculteur à Labruyère dans le canton de Seurre. Retardée à cause des 130 mm d’eau récemment tombés, effectuée dans des conditions difficiles avec des surcoûts en équipements matériels, sa récolte de 75 hectares de maïs n’est pourtant pas mauvaise avec des premiers rendements affichant 137 quintaux humides à l’hectare. «Le problème est une nouvelle fois les prix. Ils sont de l’ordre de 120€/t. Nous avons perdu plus de 50€/t en un an» ajoute le Côte d’orien qui relève la très bonne récolte de maïs aux États-Unis pour expliquer cette baisse. «Ce résultat ne va pas arranger la situation déjà bien difficile des exploitations de notre département» enchaîne Frédéric Debroye. Son soja, lui, a été récolté un mois plus tôt avec un rendement de 28q/ha au prix de 410€/t, lui qui est retombé aujourd’hui entre 300 et 350€/t.
Une grande hétérogénéité
Interrogé sur les cultures récemment implantées dans le département, Jérôme Gervais, conseiller à la Chambre d’agriculture, dresse un état des lieux assez hétérogène : «L’état végétatif du blé et de l’orge d’hiver est très variable selon les dates de semis. S’ils ont été semés avant les pluies d’octobre, ils sont généralement très bien implantés et très bien développés. Ils le sont même parfois un peu trop et présentent des risques de viroses : mieux vaut alors surveiller avec attention les populations de pucerons. Le blé et l’orge semés après les pluies n’ont en revanche pas du tout la même allure et accusent un retard non négligeable. Il y a aussi des dégâts suite aux dernières précipitations : les chiffrer paraît difficile aujourd’hui». Les moutardes présentent des similitudes : «celles implantées avant les pluies sont très belles. L’autre partie, qui représente près de 50% des parcelles, souffre de problèmes de phytotoxicité. Il est à souhaiter que la douceur persiste car en cas de gel, les plantes pourraient souffrir». Le colza est pour sa part «extrêmement développé» et ce, dans la majorité du département : «c’est le deuxième automne très doux que nous vivons consécutivement» rappelle Jérôme Gervais, «la biomasse est très importante et le colza semble bien paré pour passer l’hiver, il dispose d’un bon potentiel. Une partie des cultures, là où la densité était la plus grande, a dû être régulée, mais cela ne représente que 20% des terres».
Une grande hétérogénéité
Interrogé sur les cultures récemment implantées dans le département, Jérôme Gervais, conseiller à la Chambre d’agriculture, dresse un état des lieux assez hétérogène : «L’état végétatif du blé et de l’orge d’hiver est très variable selon les dates de semis. S’ils ont été semés avant les pluies d’octobre, ils sont généralement très bien implantés et très bien développés. Ils le sont même parfois un peu trop et présentent des risques de viroses : mieux vaut alors surveiller avec attention les populations de pucerons. Le blé et l’orge semés après les pluies n’ont en revanche pas du tout la même allure et accusent un retard non négligeable. Il y a aussi des dégâts suite aux dernières précipitations : les chiffrer paraît difficile aujourd’hui». Les moutardes présentent des similitudes : «celles implantées avant les pluies sont très belles. L’autre partie, qui représente près de 50% des parcelles, souffre de problèmes de phytotoxicité. Il est à souhaiter que la douceur persiste car en cas de gel, les plantes pourraient souffrir». Le colza est pour sa part «extrêmement développé» et ce, dans la majorité du département : «c’est le deuxième automne très doux que nous vivons consécutivement» rappelle Jérôme Gervais, «la biomasse est très importante et le colza semble bien paré pour passer l’hiver, il dispose d’un bon potentiel. Une partie des cultures, là où la densité était la plus grande, a dû être régulée, mais cela ne représente que 20% des terres».