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Curage de fossés

Un rotor pour remplacer le godet

Conceptrice d’un nouveau concept de curage des fossés, la société sarthoise F2M est venue présenter son matériel le temps d’une démonstration à Monéteau, en partenariat avec un entrepreneur local
Par Dominique Bernerd
Un rotor pour remplacer le godet
Un travail mécanique tout en «finesse», pour remplacer le cantonnier d’autrefois.
Destinée à l’entretien des fossés des routes et voies en milieu rural, la cureuse de fossés F2M propose une nouvelle approche de l’activité, en utilisant un rotor en lieu et place du godet trapèze traditionnel. Un dispositif qui lui permet de travailler uniquement sur le fond de la partie médiane du fossé, en en préservant les bords et les berges, un système de visualisation par caméra lui permettant d’assurer le positionnement exact de la tête de curage. Autre avantage : la récupération du juste nécessaire de matériaux enlevés, diminuant d’autant les frais d’enlèvement, voire de traitement, en cas de pollution. L’empreinte carbone s’en trouve diminuée également, du fait de l’utilisation d’un seul engin (benne attelée au tracteur) et un seul conducteur, là où d’ordinaire 1une pelle et deux camions étaient nécessaires. Avec pour conséquence de rendre le prix de l’intervention plus attractif pour le client final, d’autant que la vitesse d’avancement d’un km/h permet de réaliser 4 km de chantier par jour, là où le godet trapèze n’en autorisait que 2 km.  
 
Des avantages multiples
Commandée par joystick, la cureuse enregistre les kilomètres curés et restitue la cartographie du parcours réalisé, explique Serge Moreau, dirigeant de la société : «on récupère en temps réel les données de curage, ce qui permet à l’exploitant de connaître à tout moment l’avancement de son chantier et de mieux planifier ses interventions. Autre point intéressant, le fait que le rotor broie tous matériaux et végétaux, avec au final un calibrage déjà effectué et la possibilité de replacer plus facilement le tout chez des particuliers…» Sur un plan technique, la possibilité donnée à la machine d’effectuer un travail de déport lui permet, outre de s’adapter à la majorité des profils de fossés et d’éviter buses et poteaux, de se positionner sur la chaussée et non plus en bord des accotements, diminuant d’autant les dégâts. Sans remplacer les engins traditionnels, ce nouveau concept est complémentaire, souligne Serge moreau : «le but étant de proposer une solution qui ne soit pas équivalente à la pelle, qui a ses propres qualités que cette machine n’a pas, mais bien de réaliser mécaniquement le travail effectué autrefois manuellement par le cantonnier…»

Et au final, des avantages multiples, que ce soit pour les collectivités (plus d’économie, meilleur état des routes image «environnementale»), l’environnement (moins de CO2 rejeté, meilleure valorisation des matières enlevées, meilleur respect de la biodiversité) ou l’entrepreneur (activité renforcée et complémentaire à l’agricole).

Informations supplémentaires : www.f-2-m.net