Le ragondin aussi fait parler de lui dans la Nièvre
Un réseau de piégeage dans 35 communes
La Fredon Bourgogne met en place un réseau de piégeage des ragondins, afin de contenir les populations et de limiter les impacts. Quatre réunions publiques sont prévues en juin. Entretien avec Axel Bartout, chargé de missions à la Fredon.
- Quelle est la zone concernée par la mise en place de ce réseau de lutte contre les ragondins ?
Axel Bartout : «Il s’agit des 35 communes de la Communauté de communes Entre Nièvres et forêts (CCNF), qui vont de Nevers à Champlemy, sur l’axe ligérien. Par ailleurs, la Fredon dispose déjà d’un réseau de piégeage sur le Beuvron et en 2017 un autre sera mis en œuvre dans le Pays Bourgogne nivernaise».
- On entend beaucoup parler des sangliers, un peu des blaireaux, et même du loup. Quel est l’impact des ragondins sur ce territoire ?
«Ce sont avant tout des dégâts aux berges de la Nièvre, des effondrements, une dégradation de la qualité des eaux, un envasement progressif du cours d’eau, de l’érosion. Et puis en cas de réimplantation de rypisylves, les ragondins sont friands de jeunes plants. Dans le domaine agricole, les conséquences peuvent se mesurer par des cas de leptospirose, d’avortements et parfois des vaches qui se blessent en chutant de berges effondrées. Sur les maïs ou le blé, des dégâts peuvent aussi être constatés, même si depuis le début de l’année, nous n’avons encore reçu aucune information de ce type sur le secteur».
- Le piégeage est-il le seul moyen de lutte contre le ragondin ?
«Il s’agit d’une espèce nuisible, invasive et exotique qui a été importée d’Amérique du sud, au début, pour sa fourrure. Sauf que nous n’avons ni caïmans ni pumas en France et que le ragondin n’a ici aucun prédateur pour le réguler. Le ragondin est un rongeur dont la reproduction peut être particulièrement explosive, jusqu’à 90 individus en deux ans, les femelles étant fertiles tous les six mois et pouvant faire jusqu’à 3 portées par an. L’empoisonnement a été interdit il y a quelques années, par mesure de maintien de la qualité de l’eau. Le ragondin peut en revanche être chassé toute l’année. Et sinon, il y a le piégeage».
- En quoi consiste-t-il ?
«Il s’agit de cages non létales, pour discriminer les espèces, et qui sont vérifiées tous les matins avant midi. Nous espérons trouver un piégeur par commune, à raison de deux pièges par piégeur. Il n’y a pas besoin de permis de chasse. Il faut juste que la pose de la cage soit déclarée en mairie et que le propriétaire du terrain donne une autorisation écrite pour déléguer le piégeage. Quand le ragondin est piégé, il est tué, soit par la carabine d’un chasseur, soit en le daguant ou en l’assommant mais de façon nette et sans souffrance. Au-delà de 40 kg, le cadavre doit être confié à un service d’équarrissage. Un bout de queue sert de preuve de prise».
- Quel est l’intérêt pour les bénévoles ?
«Ils seront indemnisés à hauteur d’un euro par queue de ragondin en 2016. Ce sera deux euros en 2017. Les quatre réunions publiques permettront d’expliquer les tenants et les aboutissants de ce programme, prévu au moins jusqu’en 2020. L’intérêt pour nous sera de recueillir une évaluation du niveau de population sur le territoire concerné, surtout si toutes les communes sont couvertes et qu’il ne reste aucune zone de refuge ou de recolonisation».
Axel Bartout : «Il s’agit des 35 communes de la Communauté de communes Entre Nièvres et forêts (CCNF), qui vont de Nevers à Champlemy, sur l’axe ligérien. Par ailleurs, la Fredon dispose déjà d’un réseau de piégeage sur le Beuvron et en 2017 un autre sera mis en œuvre dans le Pays Bourgogne nivernaise».
- On entend beaucoup parler des sangliers, un peu des blaireaux, et même du loup. Quel est l’impact des ragondins sur ce territoire ?
«Ce sont avant tout des dégâts aux berges de la Nièvre, des effondrements, une dégradation de la qualité des eaux, un envasement progressif du cours d’eau, de l’érosion. Et puis en cas de réimplantation de rypisylves, les ragondins sont friands de jeunes plants. Dans le domaine agricole, les conséquences peuvent se mesurer par des cas de leptospirose, d’avortements et parfois des vaches qui se blessent en chutant de berges effondrées. Sur les maïs ou le blé, des dégâts peuvent aussi être constatés, même si depuis le début de l’année, nous n’avons encore reçu aucune information de ce type sur le secteur».
- Le piégeage est-il le seul moyen de lutte contre le ragondin ?
«Il s’agit d’une espèce nuisible, invasive et exotique qui a été importée d’Amérique du sud, au début, pour sa fourrure. Sauf que nous n’avons ni caïmans ni pumas en France et que le ragondin n’a ici aucun prédateur pour le réguler. Le ragondin est un rongeur dont la reproduction peut être particulièrement explosive, jusqu’à 90 individus en deux ans, les femelles étant fertiles tous les six mois et pouvant faire jusqu’à 3 portées par an. L’empoisonnement a été interdit il y a quelques années, par mesure de maintien de la qualité de l’eau. Le ragondin peut en revanche être chassé toute l’année. Et sinon, il y a le piégeage».
- En quoi consiste-t-il ?
«Il s’agit de cages non létales, pour discriminer les espèces, et qui sont vérifiées tous les matins avant midi. Nous espérons trouver un piégeur par commune, à raison de deux pièges par piégeur. Il n’y a pas besoin de permis de chasse. Il faut juste que la pose de la cage soit déclarée en mairie et que le propriétaire du terrain donne une autorisation écrite pour déléguer le piégeage. Quand le ragondin est piégé, il est tué, soit par la carabine d’un chasseur, soit en le daguant ou en l’assommant mais de façon nette et sans souffrance. Au-delà de 40 kg, le cadavre doit être confié à un service d’équarrissage. Un bout de queue sert de preuve de prise».
- Quel est l’intérêt pour les bénévoles ?
«Ils seront indemnisés à hauteur d’un euro par queue de ragondin en 2016. Ce sera deux euros en 2017. Les quatre réunions publiques permettront d’expliquer les tenants et les aboutissants de ce programme, prévu au moins jusqu’en 2020. L’intérêt pour nous sera de recueillir une évaluation du niveau de population sur le territoire concerné, surtout si toutes les communes sont couvertes et qu’il ne reste aucune zone de refuge ou de recolonisation».
4 réunions publiques
le 20 juin à 18h30 à la salle de la mairie de Poiseux ;
le 21 juin à 18h30 à la salle de la mairie de Dompierre-sur-Nièvre ;
le 29 juin à 18h30 à la salle Jean Macé (108 avenue du 8 mai 1945) de Coulanges-lès-Nevers ;
le 30 juin à 18h30 à la salle de la mairie de Saint-Benin des Bois.
le 21 juin à 18h30 à la salle de la mairie de Dompierre-sur-Nièvre ;
le 29 juin à 18h30 à la salle Jean Macé (108 avenue du 8 mai 1945) de Coulanges-lès-Nevers ;
le 30 juin à 18h30 à la salle de la mairie de Saint-Benin des Bois.