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Pâturage tournant

Un puissant levier d'autonomie fourragère

Lancé en 2021, Profilait est un projet régional qui vise à développer une filière protéines de proximité contractualisée, au service des exploitations et des productions régionales, en misant sur la complémentarité des secteurs des grandes cultures et de l’élevage. Plusieurs fiches pratiques ont été réalisées dans ce but. Cet article sur l'intérêt du pâturage tournant repose en grande partie sur le contenu de ces fiches.

Par Alexandre Coronel, avec fiche Profilait
Un puissant levier d'autonomie fourragère
groupe Herbe de Franche-Comté
Évolution des valeurs de l’herbe au cours d’une repousse

Le principe du pâturage tournant a été exploré dès la fin du XIXe siècle par des agronomes anglais et allemands, mais ce sont les travaux de l’ingénieur français André Voisin qui ont permis de rationaliser les lois de la croissance de l’herbe et notamment l’indispensable phase de repos entre deux exploitations. Concrètement, il s’agit de diviser le parcellaire en un nombre suffisant de paddocks et de déplacer le troupeau au fil de la pousse de l’herbe. Ainsi, les animaux consomment une végétation toujours jeune, avec une valeur alimentaire optimale (autour de 1 UFL et 120 PDI/kg MS au stade feuillu). Les refus sont réduits, la répartition des déjections plus homogène, et la productivité laitière se maintient plus régulièrement que dans un pâturage continu. Les coûts de production de l’herbe pâturée s’avèrent imbattables, évalués entre 35 et 50 € par tonne de matière sèche. Différentes modalités d...

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