Un petit tour au Jardin de Marigny

Chaque année aux alentours de la mi-août et trois semaines durant, le Jardin de Marigny à Sauvigny-les-Bois connaît une affluence record. En effet, de nombreux clients viennent ici faire leur réserve du précieux tubercule cher à Parmentier : la pomme de terre. Une production très marginale dans le département de la Nièvre, et qui se limite à trois ou quatre exploitations, dont le Jardin de Marigny.
La particularité de l'€™exploitation de Jean de Gesnais et de sa fille Mathilde, réside dans son mode de commercialisation. La totalité de la récolte y est vendue en direct et en libre cueillette. Fraises, tomates, salades, haricots, fleurs, aromatiques... une cinquantaine de fruits et légumes, cultivés sur 13 hectares, peuvent garnir le paniers des clients, au gré des saisons et au gré des envies. Un bon moyen de retrouver le plaisir d'€™une sortie au jardin, seul ou en famille, et surtout dans la convivialité. C'€™est bien là le credo de Jean et Mathilde qui mettent tout en œuvre pour accueillir au mieux leurs visiteurs. La bonne humeur et le sourire du personnel du Jardin de Marigny peuvent en témoigner.

[INTER]L'€™atout communication[inter]
Depuis le début de l'€™aventure, la famille de Gesnais a mis l'€™accent sur la communication. [I]«C'€™est capital !»[i] insiste Mathilde. [I]«Dès le début ma mère tenait un fichier avec les coordonnées des clients et chaque année nous les informions par courriers»[i]. Certes, la technologie a aujourd'€™hui supplanté le papier et rapidement, le site internet, les envois de mail, et un serveur vocal téléphonique (voir encadré) sont mis en places pour tenir les clients informés de la vie du Jardin.
Ainsi, dans le courant de l'€™été, pas moins de 4000 courriers électroniques furent envoyés aux clients pour les informer de la récolte imminente des pommes de terre. Une information qui a, semble-t-il, bien fonctionné. Dès le premier jour, vendredi 17 août, pas moins de 125 visiteurs ont répondu présent. Dès leur arrivée, les «ramasseurs» amateurs sont rapidement accueillis par le propriétaire des lieux. [I]«L'€™enjeu est de les envoyer au bon endroit»[i] précise Jean de Gesnais.
Manon, Adora, Charlotte, Chérie rouge, Ratte... cinq variétés de pommes de terre sont cultivées sur une parcelle de 4 hectares. D'€™où l'€™intérêt de conseiller et orienter les clients. Armés de leur courage, ils n'€™ont plus qu'€™à rejoindre le rang de la variété convoitée et de remplir le sac de nylon jaune remis à leur arrivée. Et si la patate venait à manquer ? Pas de panique, l'€™une des deux arracheuses entrerait vite en action pour quelques mètres afin que chacun puisse continuer sa récolte. [I]«Nous arrachons à mesure des besoins»[i] souligne Mathilde [I]«c'€™est le moyen que nous avons trouvé pour limiter les pertes tout en maintenant une conservation optimale du produit»[i]. Un procédé qui contribue à n'€™en pas douter a donner aussi une image de fraîcheur auprès du client.

[INTER]Des clients aux petits soins[inter]
La grande majorité des clients viennent ici faire leur réserve pour l'€™hiver. A l'€™instar du «panier» moyen qui représente 60 kg de tubercule, avec des records à plus de 200 kg pour certains. Un poids difficile à transporter, surtout au travers des rangs récemment retournés. Mais là aussi, Jean de Gesnais a tout prévu. Les sacs, une fois remplis et étiquetés, sont laissés à terre, dans les rangs, pour être ensuite acheminé pas un quad de l'€™exploitation vers la balance. Une fois pesée, la collecte rejoindra directement le véhicule du ramasseur. Tout est mis en œuvre pour apporter au client entière satisfaction.
Quand on retrace le parcours de Jean de Gesnais qui pouvait «passer pour un original» comme aime à le rappeler sa fille Mathilde, force est de constater qu'€™[I]«il est aujourd'€™hui "€œtendance"€œ»[i]. Vente directe, circuit court, le tout livré dans le coffre de votre voiture... les clients du Jardin de Marigny n'€™ont rien à envier au "€œdrive"€œ de la grande surface. [I]«Original»[i] peut-être... précurseur, très certainement !