Simmental française
Un marché en délicatesse
L’assemblée générale du syndicat Simmental française a été l’occasion d’aborder le commerce des animaux, défaillant depuis plusieurs mois.

Le constat est le même dans bien d’autres races laitières : le commerce des génisses marque sérieusement le pas. « C’est un gros problème pour nos élevages, nous étions habitués à en vendre un peu partout en France », s’inquiète Sylvain Aubry, le président du syndicat départemental des éleveurs de la race Simmental française.
L’éleveur de Jours-lès-Baigneux s’explique : « notre taux de renouvellement varie entre 30 et 35 % avec, en théorie, 50 % de femelles. Il nous reste donc 15 à 20 % d’animaux, généralement destinés à la vente. La conjoncture, l’impact de la sécheresse et les prix de nos produits qui n’augmentent toujours pas mettent à mal les trésoreries. Le commerce en pâtit, malheureusement. Cela est inquiétant car ces animaux vont vêler, des stocks importants de nourriture vont être nécessaires pour satisfaire tous ces animaux ».
La situation est d’autant plus tendue que les stocks de fourrages s’amenuisent. Ces stocks étaient, fort heureusement, relativement importants dans les élevages laitiers avant que ne sévisse la sécheresse. « Cela reste toutefois compliqué pour environ 20 % des fermes », indique Jean-François Dessolin, technicien à Alysé, « tout le monde espère une pousse de l’herbe vigoureuse et rapide au printemps pour nourrir les animaux et reconstituer des stocks ».
Une belle performance
Un autre point, beaucoup plus positif, a été abordé lors de cette réunion. En Côte-d’Or lors de la précédente campagne, la race Simmental française a dépassé pour la toute première fois la barre des 7 000 kg de lait/vache/an. « C’est tout simplement exceptionnel », commente Jean-François Dessolin, « le département est déjà nettement au-dessus de la moyenne nationale. Ce résultat a été obtenu sans allonger la durée de lactation. L’investissement dans la génétique porte ses fruits, les élevages en Côte-d’Or travaillent de plus en plus avec des taureaux fortement indexés en lait ».
Dans le même temps, la Simmental française maintient ses différents taux à de très bons niveaux. « Cela est très intéressant d’un point de vue économique, il y a la quantité mais aussi la qualité », souligne Sylvain Aubry, « aussi et surtout, la Simmental reste une race mixte avec des poids de carcasses de plus de 400 kg à l’abattage ». À noter que, lors de chaque conseil d’administration du syndicat Simmental, l’ensemble des éleveurs sont conviés pour suivre les sorties des nouveaux taureaux qui arrivent sur le marché. « Les éleveurs participent directement au choix des taureaux de leur race, chacun apporte son avis, c’est très important », précise Jean-François Dessolin. « En plus d’être une source de réflexions, notre syndicat fédère les éleveurs et lutte contre l’isolement, c’est aussi un point que nous devons rappeler », ajoute Sylvain Aubry.
Vers une hausse de prix ?
L’année en cours pourrait connaître une hausse de prix, comme l’indique le président du syndicat : « les prix font du stand-by depuis un petit moment déjà, il serait temps qu’ils bougent dans le bon sens. Tout porte à croire qu’il se passera quelque chose d’ici quelques mois : il y a moins de lait sur le marché et la production globale n’a pas été exceptionnelle cet hiver ». « Une autre chose est à souhaiter pour cette année », ajoute Jean-François Dessolin, « tout le monde n’a malheureusement pas pu profiter de la hausse de production durant la dernière campagne. En effet, certaines laiteries ont limité la quantité en mettant du quota b avec des prix inférieurs ou en demandant même de baisser la production. Nous espérons une nette amélioration dans ce domaine ».
L’éleveur de Jours-lès-Baigneux s’explique : « notre taux de renouvellement varie entre 30 et 35 % avec, en théorie, 50 % de femelles. Il nous reste donc 15 à 20 % d’animaux, généralement destinés à la vente. La conjoncture, l’impact de la sécheresse et les prix de nos produits qui n’augmentent toujours pas mettent à mal les trésoreries. Le commerce en pâtit, malheureusement. Cela est inquiétant car ces animaux vont vêler, des stocks importants de nourriture vont être nécessaires pour satisfaire tous ces animaux ».
La situation est d’autant plus tendue que les stocks de fourrages s’amenuisent. Ces stocks étaient, fort heureusement, relativement importants dans les élevages laitiers avant que ne sévisse la sécheresse. « Cela reste toutefois compliqué pour environ 20 % des fermes », indique Jean-François Dessolin, technicien à Alysé, « tout le monde espère une pousse de l’herbe vigoureuse et rapide au printemps pour nourrir les animaux et reconstituer des stocks ».
Une belle performance
Un autre point, beaucoup plus positif, a été abordé lors de cette réunion. En Côte-d’Or lors de la précédente campagne, la race Simmental française a dépassé pour la toute première fois la barre des 7 000 kg de lait/vache/an. « C’est tout simplement exceptionnel », commente Jean-François Dessolin, « le département est déjà nettement au-dessus de la moyenne nationale. Ce résultat a été obtenu sans allonger la durée de lactation. L’investissement dans la génétique porte ses fruits, les élevages en Côte-d’Or travaillent de plus en plus avec des taureaux fortement indexés en lait ».
Dans le même temps, la Simmental française maintient ses différents taux à de très bons niveaux. « Cela est très intéressant d’un point de vue économique, il y a la quantité mais aussi la qualité », souligne Sylvain Aubry, « aussi et surtout, la Simmental reste une race mixte avec des poids de carcasses de plus de 400 kg à l’abattage ». À noter que, lors de chaque conseil d’administration du syndicat Simmental, l’ensemble des éleveurs sont conviés pour suivre les sorties des nouveaux taureaux qui arrivent sur le marché. « Les éleveurs participent directement au choix des taureaux de leur race, chacun apporte son avis, c’est très important », précise Jean-François Dessolin. « En plus d’être une source de réflexions, notre syndicat fédère les éleveurs et lutte contre l’isolement, c’est aussi un point que nous devons rappeler », ajoute Sylvain Aubry.
Vers une hausse de prix ?
L’année en cours pourrait connaître une hausse de prix, comme l’indique le président du syndicat : « les prix font du stand-by depuis un petit moment déjà, il serait temps qu’ils bougent dans le bon sens. Tout porte à croire qu’il se passera quelque chose d’ici quelques mois : il y a moins de lait sur le marché et la production globale n’a pas été exceptionnelle cet hiver ». « Une autre chose est à souhaiter pour cette année », ajoute Jean-François Dessolin, « tout le monde n’a malheureusement pas pu profiter de la hausse de production durant la dernière campagne. En effet, certaines laiteries ont limité la quantité en mettant du quota b avec des prix inférieurs ou en demandant même de baisser la production. Nous espérons une nette amélioration dans ce domaine ».
Cap sur l’autonomie alimentaire
Brigitte et Yves Belin proposaient la visite de leur exploitation au terme de cette assemblée. Les deux éleveurs bios de Boux-sous-Salmaise ont mis en place un système alimentaire pleinement autonome, leur troupeau de 68 vaches Simmental est ainsi nourri avec de l’herbe et des céréales produites sur la ferme, sans le moindre maïs. Brigitte et Yves Belin consacrent 150 de leurs 180 hectares à l’alimentation de leurs bovins : « L’idée est d’avoir, en quelque sorte, un peu plus de surfaces qu’il n’en faut, pour nourrir les animaux toute l’année et pour se constituer des stocks suffisamment importants pour faire face aux aléas climatiques, comme la sécheresse des derniers mois ». Des mélanges de luzerne, trèfle violet, dactyle, fétuque, fléole et ray-grass anglais sont semés dans les 57 ha de prairies temporaires de l’exploitation, pour des périodes variant de deux à trois ans. Les céréales font aussi l’objet de mélanges (triticale-pois d’hiver, orge-avoine) pour produire de la farine. « L’EARL Belin obtient des résultats technico-économiques intéressants », indique Jean-François Dessolin, « leur chemin vers une totale autonomie est pertinent. Limiter la proportion de maïs dans les rations est d’ailleurs un sujet d’actualité à l’échelle départementale, car les résultats de cette culture sont sujets à beaucoup de variations d’une année sur l’autre, à cause de la météo ».