Pâturage tournant
Un gain à portée de main
Un agriculteur du canton de Montbard dévoile sa technique pour augmenter le GMQ de ses veaux.
Le pâturage tournant, il l’utilise depuis dix ans. Il y a quelques jours, juste avant de lâcher ses animaux, Nicolas Février dressait un bilan particulièrement intéressant de cette orientation «copiée», à l’époque, sur des éleveurs du Massif-Central : «le GMQ de mes veaux a augmenté de 200 grammes, je ne déparasite plus mes vaches et je récolte davantage de fourrages». Dans la pratique, le Côte d’orien utilise deux parcelles de 19 hectares chacune. Oui, la technique du pâturage tournant nécessite, de préférence, de grandes superficies. L’un des prés va recevoir 45 bovins, l’autre dix de moins. Nicolas Février cloisonne chacun de ses prés avant la mise à l’herbe : cinq paddocks sont par exemple constitués dans la parcelle dédiée au lot de 45 Limousines. «J’utilise une clôture électrique fixe, mais il existe d’autres moyens» précise l’éleveur de 39 ans. Au lieu d’avoir une grande parcelle dans laquelle les vaches «vont se promener à leur convenance», Nicolas Février met en place un dispositif permettant à ses animaux de manger l’herbe dans sa phase la plus riche, «jeune, tendre, avec beaucoup de sucres et d’éléments minéraux disponibles». Le temps de passage dans chaque paddock varie de quatre à sept jours selon la pousse de l’herbe, avec un objectif de retour de trois à quatre semaines.
Quarante bottes mi-mai
Nicolas Février fait la comparaison avec la conduite qui était menée par son père sur la même parcelle de 19 hectares : «il mettait seulement 20 vaches... Avec le pâturage tournant, je mets le double d’animaux. En plus, j’arrive à faire de l’enrubannage si le printemps est dynamique. En effet, une fois le cinquième paddock terminé, si l’herbe du premier est déjà trop haute pour accueillir les bovins, je les mets directement dans le deuxième paddock et consacre le premier à une récolte de fourrages. Il m’arrive d’aller chercher une quarantaine de bottes au 15 mai. Lors d’un printemps sec comme celui de l’an passé, je vous rassure, il n’y a pas d’impasse et comme tout le monde, j’apporte du foin aux bêtes !». Adhérent à Bovins Croissance, Nicolas Février constate une augmentation de 200 grammes du GMQ de ses veaux. «Cette valorisation de l’herbe engendre des kilogrammes de viande supplémentaires. On ne se rend pas toujours compte des stocks d’herbe dont on peut disposer dans un pré» confie l’éleveur.
Bénéfique au parasitisme
Un autre avantage du pâturage tournant concerne le parasitisme. «Un cycle de parasite dure trois à quatre semaines» rappelle Nicolas Février, «le but est d’éviter leur stade maturité, leur multiplication et donc une infestation de la parcelle et des bovins. Les animaux doivent ainsi revenir avant trois semaines dans le paddock considéré. Les vaches mettront fin au cycle en ingérant le parasite avec l’herbe». Cette technique porte ses fruits puisqu’un seul déparasitage a été réalisé depuis l’année 2004 chez Nicolas Février : «c’était l’an passé car certaines vaches avaient bu de l’eau dans un fossé, rien à voir avec la pâture… Je n’ai strictement rien fait depuis mon passage en pâturage tournant. Cela représente une économie de 1 000 euros, bien utile lors d’une année difficile». Le travail de Nicolas Février est suivi de près par Édouard Bénayas, conseiller à la Chambre d’agriculture, qui acquiert des références et les mentionne régulièrement dans Herbe Hebdo.
Quarante bottes mi-mai
Nicolas Février fait la comparaison avec la conduite qui était menée par son père sur la même parcelle de 19 hectares : «il mettait seulement 20 vaches... Avec le pâturage tournant, je mets le double d’animaux. En plus, j’arrive à faire de l’enrubannage si le printemps est dynamique. En effet, une fois le cinquième paddock terminé, si l’herbe du premier est déjà trop haute pour accueillir les bovins, je les mets directement dans le deuxième paddock et consacre le premier à une récolte de fourrages. Il m’arrive d’aller chercher une quarantaine de bottes au 15 mai. Lors d’un printemps sec comme celui de l’an passé, je vous rassure, il n’y a pas d’impasse et comme tout le monde, j’apporte du foin aux bêtes !». Adhérent à Bovins Croissance, Nicolas Février constate une augmentation de 200 grammes du GMQ de ses veaux. «Cette valorisation de l’herbe engendre des kilogrammes de viande supplémentaires. On ne se rend pas toujours compte des stocks d’herbe dont on peut disposer dans un pré» confie l’éleveur.
Bénéfique au parasitisme
Un autre avantage du pâturage tournant concerne le parasitisme. «Un cycle de parasite dure trois à quatre semaines» rappelle Nicolas Février, «le but est d’éviter leur stade maturité, leur multiplication et donc une infestation de la parcelle et des bovins. Les animaux doivent ainsi revenir avant trois semaines dans le paddock considéré. Les vaches mettront fin au cycle en ingérant le parasite avec l’herbe». Cette technique porte ses fruits puisqu’un seul déparasitage a été réalisé depuis l’année 2004 chez Nicolas Février : «c’était l’an passé car certaines vaches avaient bu de l’eau dans un fossé, rien à voir avec la pâture… Je n’ai strictement rien fait depuis mon passage en pâturage tournant. Cela représente une économie de 1 000 euros, bien utile lors d’une année difficile». Le travail de Nicolas Février est suivi de près par Édouard Bénayas, conseiller à la Chambre d’agriculture, qui acquiert des références et les mentionne régulièrement dans Herbe Hebdo.